Permettez-moi de rebondir sur l'amendement précédent. Alors que la PAC est de plus en plus nationalisée et met de plus en plus de crédits à la main des nations, nous constatons paradoxalement une dégradation du débat national et parlementaire, malgré tous les artifices mobilisés, par comparaison avec celui de 2013, qui avait été très nourri. Nous avons cependant un rendez-vous : la révision du PSN, qui devra être un moment de vérité. Rappelons que c'est la Commission européenne, dans l'optique du Pacte vert pour l'Europe, qui a forcé le ministre de l'agriculture à revoir sa copie afin d'aller plus loin en matière d'agroécologie et sur certaines dimensions sociales. Je ne suis pas antieuropéen, bien au contraire, mais j'ai un modèle, que nous avons célébré ici même dimanche dernier : le modèle allemand. Dans le cadre de la PAC, les membres du Bundestag donnent un mandat de négociation au ministre de l'agriculture. C'est un manque terrible de notre démocratie que de ne pas fixer un cadre de négociation à notre ministre lorsqu'il va négocier à Bruxelles.
L'amendement n° 33 vise à élargir les conditions d'octroi des aides à l'installation des jeunes agriculteurs, en prenant notamment en considération les capacités professionnelles.