Nous pouvons collectivement nous réjouir de la manière dont les états généraux de la justice ont été menés. Ils ont permis de prendre précisément la mesure des difficultés que rencontre l'institution et d'identifier les chantiers de transformation que nous devons engager.
Je voudrais insister sur la nécessaire transformation numérique du ministère de la justice. Les personnels travaillent avec des logiciels obsolètes et les réseaux sont trop lents. Je vais régulièrement à leur rencontre et je constate qu'ils ne disposent pas de matériels et d'outils suffisamment performants pour leur permettre de mener à bien leur mission.
Il y a déjà plus d'un an, le procureur de la République de Lyon, M. Nicolas Jacquet, demandait un réseau informatique digne de ce nom et des logiciels fiables. Lorsque je me rends au greffe, j'ai presque l'impression que les agents utilisent encore une sorte de Minitel.
La modernisation des matériels et des outils permettrait de réduire les délais d'instruction des dossiers et d'en assurer un suivi plus fluide, conformément à l'objectif que nous partageons tous. Comme l'a souligné Jean-Marc Sauvé, les enjeux du numérique doivent être pris en compte dès le lancement des réformes.
Monsieur le ministre, pouvez-vous nous apporter des précisions sur l'avancée de vos travaux permettant d'opérer une transformation numérique de la justice qui corresponde aux besoins et aux attentes à la fois des agents et de nos concitoyens ?