Nous sommes au cœur d'une divergence importante. Je suis très étonné des louanges que vous faites à Mme Puglierini aujourd'hui, alors que l'on sait un certain nombre de choses. Durant son audition, Mme Puglierini a menti devant la représentation nationale, et vous le savez. Alors qu'elle est questionnée sur le sujet, elle n'évoque pas les quatre incidents avec sanction disciplinaire. Elle ne mentionne pas non plus le coup de tête asséné par Franck Elong Abé à un autre détenu. Elle nous ment. Vous nous dites aujourd'hui qu'elle a toujours été une bonne directrice, que l'erreur est humaine, qu'elle avait terminé normalement son cursus, alors que celui-ci avait été prolongé de six mois de manière dérogatoire. L'inspection parle de sanction disciplinaire et de manquements graves. Nous ne pouvons pas avancer sérieusement si nous sommes dans la relativisation et la solidarité de corps. Celle-ci explose devant les faits.
Vous avez affirmé ne pas avoir d'informations sur la dangerosité ou la radicalisation de Franck Elong Abé. Quand la CPU indique que ce détenu veut mourir « en étant grand par l'islam », les mots ont un sens. Il n'est pas possible de dire que l'on n'est pas averti de cette radicalisation. Mme Puglierini a indiqué qu'un coup de tête « n'était rien ». Ce sont les sanctions disciplinaires qui ont été portées au passif d'Yvan Colonna dans les commissions locales DPS, notamment en raison de la possession d'un baladeur MP3 qui n'était connecté à rien. D'un côté, on relativise et on ment devant la représentation nationale au sujet d'un coup de tête, ce qui est très grave ; de l'autre, on nous parle d'un détenu normal, qui est sanctionné parce qu'il avait un baladeur MP3. Cela ne colle pas. Je suis très choqué que l'on ne fasse pas un constat clair sur ce qui s'est passé. On ne peut pas dire que Franck Elong Abé n'a pas provoqué d'incidents graves à Arles, ni que les CPU n'ont pas été claires sur le danger lié à sa radicalisation, et on ne peut pas dire que Mme Puglierini n'a pas commis de faute.