Quatorze ans après les mobilisations sociales contre la vie chère, les territoires ultramarins souffrent toujours des mêmes maux, et une grande partie de la population revendique une augmentation des salaires et la baisse des prix des produits de première nécessité. La demande sociale pour le contrôle et l'encadrement des prix, en particulier ceux des produits de grande consommation, est très forte. En Guadeloupe, par exemple, les produits alimentaires sont entre 30 et presque 50 % plus chers que dans l'Hexagone, phénomène amplifié depuis la crise sanitaire du covid-19. Pourtant, les revenus moyens sont inférieurs de 38 % à ceux des ménages de métropole.
Les produits alimentaires sont les premiers postes de dépenses de consommation des ménages. La consommation des produits locaux doit donc être privilégiée, grâce à l'intensification du développement des filières agricoles dans les lycées technologiques afin de former les jeunes à l'agriculture, à l'agrotransformation et à la diversification agricole.
En Guadeloupe toujours, 50 % de la population vit avec moins de 1 000 euros par mois, contre 16 % en Hexagone. De plus, au sein de nos territoires ultramarins, le jeu concurrentiel est très faible, et les circuits d'approvisionnement privilégiés par les opérateurs s'avèrent relativement coûteux. Ainsi, tandis que, dans l'Hexagone, la chaîne de distribution d'un produit compte trois opérateurs, dans les territoires d'outre-mer jusqu'à quatorze opérateurs peuvent intervenir, ce qui fait considérablement augmenter le prix pour le consommateur final.
C'est pourquoi je vous demande les mesures que vous comptez prendre afin d'améliorer la chaîne de formation des prix pour tous les ultramarins.