Pour peu que nous fassions preuve d'honnêteté intellectuelle, aucun de nous ne peut dire combien de surfaces artificialisées seront mobilisées, durant la décennie capitale qui s'annonce, pour produire assez d'énergie renouvelable. Personne ne sait dans quelle mesure les sols dégradés seront mobilisés afin de faire face au défi du dérèglement climatique et d'engager rapidement la décarbonation. Ceci est d'autant plus vrai que nous n'avons pas tranché le débat du nucléaire : quelle part doit-il représenter, pendant combien de temps, sous quelle forme, et dans quel schéma de transition vers les énergies renouvelables ?
Par ailleurs, nous devons prendre en considération un élément qui, cette fois, ne fait aucun doute : l'absolue certitude que tous les opérateurs d'énergie – les « marchands de soleil », comme nous les avons appelés en commission – convoitent immédiatement et férocement l'ensemble des terres agricoles et des surfaces disponibles pour produire vite, en réalisant des gains importants.