Nos administrations, en France et en Europe, font parfois preuve d'un peu de naïveté ou de manque de conviction. Lorsque le Président de la République s'est rendu aux États-Unis, il s'est ému que le gouvernement américain subventionne en priorité les véhicules électriques made in USA. Pourquoi, en Europe, ne serions-nous pas capables d'accompagner les filières, notamment celles qui concernent les énergies renouvelables, dès lors que seraient achetés des produits européens ?
Dans mon département, la Savoie, un industriel, qui produisait des panneaux solaires, a vu son activité disparaître en raison de la concurrence asiatique. Je pourrais aussi vous parler de l'usine Ferropem qui produit du silicium – que vous connaissez bien – qui est confrontée à une véritable agressivité de l'Asie, en particulier de la Chine. Nous avons l'impression que l'Europe est ouverte aux quatre vents, ce qui est très préjudiciable à nos industriels et aux emplois sur le continent.