Quelle confusion des genres ! N'en doutez pas, le peuple fera échouer ce projet.
Pourquoi, dès lors, s'acharner à détricoter le modèle de protection sociale ? Pourquoi faire payer les plus pauvres, les privés d'emplois – comme le fait votre loi de culpabilisation générale –, les retraités modestes, les salariés qui triment depuis plus de quarante ans, souvent dans des métiers pénibles ? Pourquoi taper sans cesse sur les plus pauvres ? Tout bonnement parce que vous êtes les dignes héritiers de Colbert, qui voulait taxer les pauvres car ils sont plus nombreux !
Vos rodomontades n'y changent rien, d'autant qu'il est inutile de discuter de vos hypothèses de croissance et d'inflation : elles sont caduques, comme l'a annoncé le Président de la République. Le pic d'inflation est pareil à l'horizon qui se dérobe : on n'en voit pas la fin. Et de reflux, à ce jour, pas le moindre !
Après le prix de l'énergie, c'est désormais celui des denrées alimentaires qui flambe, augmentant de 12 % en moyenne, alors même que ces deux postes de dépenses sont particulièrement importants dans les foyers modestes. La fin de la ristourne sur le carburant renchérira encore les prix à la pompe et confortera le sentiment d'abandon des zones rurales, qui subissent également la perte des services publics et la désertification médicale.
Le bouclier tarifaire, qui sera bientôt le premier poste de dépenses si l'on continue ainsi, s'élève à 47 milliards d'euros…