Je suis donc – vous l'avez compris – tout à fait favorable à cet alignement dans l'échelle des peines, qui me semble en effet nécessaire et permettra de répondre à une situation que nous ne pouvons que qualifier de totalement injuste.
Je suis, en revanche – il fallait un bémol –, un peu plus réservé sur l'article 2 de la proposition de loi, qui vise à clarifier les notions utilisées dans l'infraction de violation de domicile en élargissant la notion de domicile à celle de domicile vide de meubles. Or un bien immobilier ne peut être considéré comme un domicile s'il ne comporte pas des éléments minimaux nécessaires à l'habitation. Un tel élargissement soulève donc des difficultés d'ordre constitutionnel car il porte atteinte au sens du délit de violation de domicile, qui vise à protéger, comme je l'ai rappelé, la vie privée et familiale et non le droit de propriété. En revanche, l'extension de la notion de domicile à la résidence secondaire ne pose pas de problème,…