Cet amendement vise à éviter les effets de bord des aides versées pour le recrutement des apprentis et à réaffecter à l'enseignement professionnel les ressources ainsi dégagées. Ces aides, censées être exceptionnelles et limitées à la période du covid, semblent en réalité perdurer. On a l'impression qu'elles servent surtout à faire baisser les chiffres du chômage.
Par ailleurs, la Cour des comptes faisait en 2021 l'observation suivante : « L'essentiel des nouvelles places créées a profité aux élèves capables de suivre un cursus long et a peu bénéficié aux publics vulnérables. Si ce choix peut être justifié pour développer l'apprentissage dans notre pays, il n'améliore qu'à la marge l'insertion sur le marché du travail des jeunes les plus diplômés, au demeurant déjà bonne. »
Le dispositif est mal calibré. Il coûte 4 milliards d'euros par an. Nous proposons d'en réorienter 3 milliards vers l'enseignement professionnel.