Il importe aussi de prendre en compte la protection de la vie à naître, qui justifie d'ailleurs que des conditions soient posées, notamment en matière de délais.
Ma question, madame la rapporteure, monsieur le garde des sceaux, est la suivante : pourquoi maintenez-vous des conditions de délais alors que vous ne voulez pas reconnaître le principe de protection de la vie à naître ? Si vous ne retenez que celui de la liberté de la femme, rien ne devrait s'y opposer, notamment pas les conditions particulières de délais actuelles. Ces délais existent précisément parce qu'une interrogation demeure – cela reste un mystère posé à l'humanité depuis l'origine – sur ce qu'est un embryon ou un fœtus. Nous n'y répondrons pas aujourd'hui ; tout au plus continuerons-nous à nous interroger, personnellement et collectivement, sur ce mystère de la procréation.