Les amendements de François Ruffin pour ce dossier
17 interventions trouvées.
Monsieur le ministre, lors de la présentation du projet de loi, vous nous avez dit que pour les entreprises, il y avait urgence à recruter. Mais cela fait quarante ans que les chômeurs, eux, peinent à être recrutés par les entreprises et vous n'avez jamais considéré qu'il y avait urgence. Vous nous dites que des chefs d'entreprise proposent de...
Je soutiens l'amendement de mon camarade Delaporte. Vous ne réagissez pas, monsieur le ministre, lorsque l'on vous met sous le nez la littérature des chercheurs relevant de votre propre ministère. Je souhaite que l'on approfondisse une note intitulée « Quelle relation entre difficultés de recrutement et taux de chômage ? ». Nous sommes au cœur ...
Je soutiens l'amendement de M. Delaporte. Tout à l'heure, mon camarade disait que vous faisiez cette réforme pour économiser des milliards. Il y a en réalité, je crois, un enjeu encore plus profond : le pouvoir. Regardons ce qui se passait dans les années 1970 : le rapport de force était en faveur des travailleurs. Dans mon coin, il y avait de...
Je soutiens évidemment l'amendement de mon collègue Clouet. Que vous ne nous écoutiez pas, nous y sommes habitués. Que vous n'écoutiez pas les huit syndicats qui, dehors, sont unanimement opposées à votre réforme, sur le fond comme sur la forme, nous y sommes habitués. Mais vous refusez également d'impliquer dans cette réforme le Défenseur des ...
…et une majorité très relative, que vous comptez vous appuyer pour faire passer vos réformes en force, contre le monde social, contre la société civile, contre huit Français sur dix ! Dans votre isolement et votre surdité vous pouvez croire que vous allez gagner, dans un premier temps au sein de cette assemblée, mais, dans la durée, vous ne ga...
Je suis bien d'accord avec mon collègue Leseul : il faut savoir donner du temps au temps. J'entends votre refrain, toujours ponctué des mêmes sarcasmes et des mêmes applaudissements, lorsqu'il est question du droit à la paresse.
Pour ma part – je l'ai dit et répété –, je suis favorable à la valeur du travail et à la valeur travail. On s'émancipe aussi par le travail ; on réalise en réalisant et on en tire une fierté.
L'histoire du mouvement ouvrier, c'est une histoire qui lie les deux au lieu de les opposer ; c'est une histoire qui construit une fierté et une dignité par le travail et par la possibilité d'en vivre correctement, ce que vous refusez ici !
En effet, tous les métiers que j'ai cités, les accompagnantes d'enfants en situation de handicap, les auxiliaires de vie sociale, les caristes, les ouvriers de l'agroalimentaire, les dix-sept métiers « de deuxième ligne » identifiés dans un rapport que M. le ministre refuse de lire alors qu'il émane de ses services, tous ceux-là ne peuvent pas ...
…le dimanche chômé, le samedi à l'anglaise, les congés payés, le droit à la retraite : ce sont autant de choses qui résonnent pour vous comme du droit à la paresse !
Or non, elles ne le sont pas ! Et oui, il faut continuer à cultiver une fierté du travail, mais il faut aussi s'efforcer d'arracher des moments hors du travail, d'ailleurs permis par les gains de productivité. Je ne vois pas de raison d'opposer d'un côté la fierté du travail, la dignité du travail, la valeur du travail, et de l'autre le droit à...
Monsieur le ministre, avez-vous bossé depuis la réunion de commission de la semaine dernière ? Je vous ai interrogé sur le bilan de votre précédente réforme, et vous ne m'en avez pas dit un mot. Avez-vous une évaluation à nous proposer ? Non, vous n'avez rien. Moi, pendant ce temps, j'ai continué à recevoir des témoignages de saisonniers de l'a...
…qui sont victimes de vos choix et dont vous aggravez aujourd'hui un peu plus la situation. Cindy, assistante maternelle…
Mais oui, ces personnes sur lesquelles vous frappez ont un nom, un visage ! Pendant la crise de covid-19, malgré le virus, son angoisse et son obésité, Cindy a gardé des enfants de soignants. C'est d'elle que le Président de la République disait qu'il faudrait se souvenir ! Notre pays tout entier repose aujourd'hui sur ces femmes et ces hommes...
Qu'y a-t-il eu pour Cindy ? Rien : pas de prime covid, pas de récompense, pas de reconnaissance. Voilà qu'elle perd deux contrats, car les enfants qu'elle gardait entrent à l'école. En tant qu'assistante maternelle, elle perd alors près de 700 euros. Avec votre réforme, si elle se tourne vers Pôle emploi, elle n'a droit à rien ! Zéro ! Elle do...
Pour elle, des insomnies, car elle trouve la situation particulièrement angoissante. Plus de marché, plus de viande rouge : les courses c'est chez Lidl et la zumba c'est terminé ! Avez-vous bossé ? Avez-vous lu le rapport Erhel de votre ministère sur les métiers de la deuxième ligne, sur ces 5 millions de travailleurs indispensables et essenti...
Aujourd'hui, vous faites tout l'inverse de ce que recommande le rapport pour ces 5 millions de travailleurs qui, pendant la crise de covid, étaient là pendant que vous, nous et d'autres étions planqués chez nous.