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Les amendements de François Ruffin pour ce dossier

28 interventions trouvées.

C'est difficile lorsqu'on entend que les gens s'inscriraient à Pôle emploi pour s'installer dans une précarité volontaire, avec de petits contrats d'intérim qui leur accorderaient des primes de précarité, comme dans une sorte de club Méditerranée.

Reprenons son intervention qui est à mon sens scandaleuse. Voyez, je me contiens encore. Qu'est-ce qui se passe ? Ça fait quarante ans qu'on a installé en France, de façon massive, la précarité au sein des classes populaires et que cette situation entraîne une souffrance que je rencontre toutes les semaines : celle du gars employé chez Amazon, ...

Ce sont les patrons qui ont massivement favorisé ce système. Je l'ai illustré au moyen de petites histoires, mais je peux citer les chiffres : 1 million d'intérimaires en plus depuis vingt ans. Ce sont dans ma ville, par exemple, des boîtes d'intérim qui ont fleuri tous azimuts, des jeunes qui doivent se taper la tournée de ces boîtes tous les ...

 « Entre 2009 et 2014, ils m'ont pris pendant cinq ans en intérim. Je faisais dix-huit mois de mission, six mois de tiers-temps – ils appelaient comme ça une coupure –, et puis ils me reprenaient pour dix-huit mois. C'est comme ça pour à peu près tout le monde ici », témoigne David, cariste. Que se passe-t-il ? Eh bien, depuis vingt ans, le trav...

Monsieur le rapporteur, monsieur le ministre, j'aimerais vous entendre sur le fond, c'est-à-dire la montée de la précarité dans les classes populaires depuis vingt-cinq ans. De fait, ces contrats sont devenus une norme, en particulier pour les jeunes, qui vivent comme une souffrance le fait de ne pas savoir s'ils seront repris ou non lorsqu'arr...

Monsieur le ministre, de même que, sur le terrain partisan, vous avez choisi de retourner votre veste et de passer du côté du pouvoir ,

de même vous avez choisi de servir certains et de desservir d'autres. Ce n'est pas parce qu'on est originaire d'une classe sociale qu'on lui reste fidèle dans ses choix quotidiens, très loin de là !

L'État a la responsabilité de faire respecter le code du travail, ce qu'il ne fait pas actuellement puisque les intérims se succèdent tous azimuts dans les entreprises. Il a également une responsabilité en tant qu'employeur direct. Or, que se passe-t-il dans les services de l'État ? Prenons le cas d'une aide-soignante qui a travaillé dans le pr...

Évidemment, nous voterons contre cet amendement. Je voudrais revenir un instant sur l'amendement précédent. Chers collègues du Rassemblement national, qui fait le ménage, ici ?

…et se tapent une heure et demie de transports pour venir ici travailler trois heures à 10 euros de l'heure, et se faire entre 600 et 800 euros à la fin du mois. Et sous couvert de vos gros mots de souveraineté économique, d'ingérence étrangère, de revendications communautaires, vous voulez les empêcher de se défendre, de se battre pour leurs ...

Pour beaucoup, ils venaient de la troisième banlieue parisienne. Chez les caristes, les auxiliaires de vie, les aides-soignantes, les femmes de ménage, il y avait beaucoup de personnes d'origine étrangère. Le minimum, c'est bien qu'elles puissent se défendre, être élues, être syndiquées à l'égal des travailleurs français.

Monsieur le ministre, lors de la présentation du projet de loi, vous nous avez dit que pour les entreprises, il y avait urgence à recruter. Mais cela fait quarante ans que les chômeurs, eux, peinent à être recrutés par les entreprises et vous n'avez jamais considéré qu'il y avait urgence. Vous nous dites que des chefs d'entreprise proposent de...

Je soutiens l'amendement de mon camarade Delaporte. Vous ne réagissez pas, monsieur le ministre, lorsque l'on vous met sous le nez la littérature des chercheurs relevant de votre propre ministère. Je souhaite que l'on approfondisse une note intitulée « Quelle relation entre difficultés de recrutement et taux de chômage ? ». Nous sommes au cœur ...

Je soutiens l'amendement de M. Delaporte. Tout à l'heure, mon camarade disait que vous faisiez cette réforme pour économiser des milliards. Il y a en réalité, je crois, un enjeu encore plus profond : le pouvoir. Regardons ce qui se passait dans les années 1970 : le rapport de force était en faveur des travailleurs. Dans mon coin, il y avait de...

Je soutiens évidemment l'amendement de mon collègue Clouet. Que vous ne nous écoutiez pas, nous y sommes habitués. Que vous n'écoutiez pas les huit syndicats qui, dehors, sont unanimement opposées à votre réforme, sur le fond comme sur la forme, nous y sommes habitués. Mais vous refusez également d'impliquer dans cette réforme le Défenseur des ...

…et une majorité très relative, que vous comptez vous appuyer pour faire passer vos réformes en force, contre le monde social, contre la société civile, contre huit Français sur dix ! Dans votre isolement et votre surdité vous pouvez croire que vous allez gagner, dans un premier temps au sein de cette assemblée, mais, dans la durée, vous ne ga...

Je suis bien d'accord avec mon collègue Leseul : il faut savoir donner du temps au temps. J'entends votre refrain, toujours ponctué des mêmes sarcasmes et des mêmes applaudissements, lorsqu'il est question du droit à la paresse.

Pour ma part – je l'ai dit et répété –, je suis favorable à la valeur du travail et à la valeur travail. On s'émancipe aussi par le travail ; on réalise en réalisant et on en tire une fierté.

L'histoire du mouvement ouvrier, c'est une histoire qui lie les deux au lieu de les opposer ; c'est une histoire qui construit une fierté et une dignité par le travail et par la possibilité d'en vivre correctement, ce que vous refusez ici !

En effet, tous les métiers que j'ai cités, les accompagnantes d'enfants en situation de handicap, les auxiliaires de vie sociale, les caristes, les ouvriers de l'agroalimentaire, les dix-sept métiers « de deuxième ligne » identifiés dans un rapport que M. le ministre refuse de lire alors qu'il émane de ses services, tous ceux-là ne peuvent pas ...