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Les amendements de Émilie Bonnivard pour ce dossier

14 interventions trouvées.

Vous l'aurez compris, nous sommes totalement opposés à l'abandon de la notion de pronostic vital engagé. La nouvelle rédaction de l'article 6 est pour moi d'une violence inouïe pour tout une partie de nos concitoyens qui ont subi un accident dramatique. Une de mes amies s'est retrouvée tétraplégique à 26 ans à la suite d'un accident de la route...

Maintenant, je vais vous dire ce qui s'est passé. Son compagnon est resté à ses côtés. Les heures, les jours, les années ont passé.

Des interventions lui ont permis de gagner en autonomie. La vie a continué, elle est tombée enceinte et elle a aujourd'hui un petit garçon d'une dizaine d'années. Alors oui, la vie est dure, mais elle a continué. Mon amie a des activités, elle conduit, on rit et on pleure ensemble, et son petit garçon est là.

Le chemin a été dur, mais il n'y en avait qu'un de possible pour elle : celui du combat, de l'accompagnement et de la vie. Le message qu'on doit à ces personnes, c'est que nous sommes à leurs côtés.

Personne ici ne hiérarchise les souffrances. La souffrance psychologique est une des pires qu'un individu puisse connaître puisqu'elle peut conduire au suicide. Toutefois, madame la ministre, je voudrais savoir si nous disposons d'études scientifiques sur les pathologies psychiques affectant les personnes en fin de vie. D'aucuns évoquent les c...

Je me permets de vous donner lecture d'un témoignage de la valeur ineffable du lien entre soignant et patient. Il a été adressé par l'épouse de Daniel, décédé en soins palliatifs d'une sclérose latérale amyotrophique (SLA), au médecin de son mari. « Daniel répétait qu'il était arrivé au bout de son chemin, qu'il ne trouvait plus l'énergie pour...

Avant de rencontrer le médecin destinataire de cette lettre, Daniel avait pris contact avec l'association Dignitas, en Suisse, qui pratique en toute légalité l'assistance au suicide médicalisé en fin de vie. Je tenais simplement à lire à voix haute ce témoignage de la valeur du lien entre patient et soignant, que nous devons nous garder de dét...

Il serait éminemment prudent, comme le propose mon collègue Neuder, de limiter à une certaine durée l'application du texte. Nous nous apprêtons à donner à la société un droit très grave, celui de mettre fin à la vie de certains de nos concitoyens. Il ne serait donc pas inutile de s'inspirer du principe de précaution, dont on parle à tout-va. Do...

Je suis allée à la rencontre des équipes de soins palliatifs de l'hôpital de Chambéry, et j'espère que chacun d'entre nous en a fait de même dans sa circonscription. Telle était la première chose à faire, dans chaque département où cela est possible, avant d'entamer ce débat, car l'expérience est éclairante. Ceux qui ont qualifié d'immondes les...

…incompréhensible. Ces problèmes nous sont exposés par les médecins et nous les exposons à notre tour dans l'hémicycle. Je ne crois donc pas que vous ayez le droit de qualifier de tels propos d'immondes. Nous soulevons tous les problèmes qui se posent très concrètement aux personnels soignants comme à ceux qui accueillent des personnes ayant fa...

Madame la ministre, j'appelle votre attention sur les besoins, non seulement dans les départements dépourvus d'USP, mais aussi dans les départements qui en sont déjà dotés. Par exemple, à l'hôpital de Saint-Jean-de-Maurienne, qui dispose d'une petite USP, on a adressé une lettre aux médecins concernés pour leur demander de revoir à la baisse la...

On supprime en outre la supervision psychologique, pourtant obligatoire, des médecins du service. J'ai reçu hier ces médecins, qui sont des femmes, à ma permanence. Elles m'ont dit avoir du mal à comprendre qu'un projet de loi prévoie le développement des soins palliatifs mais que l'on diminue les moyens dans les unités existantes telles que la...

Revenant sur le débat sur la dignité, je tiens à vous interroger, vous, madame la ministre, mais aussi nous collectivement, sur la façon dont le projet de loi est reçu par les médecins en soins palliatifs. Il est vécu par ceux que j'ai pu entendre comme une réelle souffrance et un manque de reconnaissance, car ce texte percute le sens de leur m...

Elles m'ont dit : « Je ne sais pas si je pourrai encore exercer mon métier demain. Mon rôle, c'est de me battre pour que les personnes puissent vivre le mieux possible jusqu'à la fin. Certaines vont venir me voir pour me demander de mettre fin à leur jour en me disant qu'elles ont confiance en moi. Quel sera alors le sens de mon engagement dans...