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L'amendement n° 183, présenté par M. Juvin au nom du groupe Les Républicains, propose de fixer la durée d'activité hebdomadaire minimum des bénéficiaires du RSA en fonction du diagnostic de leur situation individuelle et prévoit la possibilité de soustraire à cette obligation les personnes présentant des difficultés particulières et avérées. Cette mesure s'inscrit dans la continuité des travaux de la commission. Je rappelle que deux sous-amendements à l'amendement n° 183 ont été présentés par le Gouvernement pour corriger deux éléments. Tout d'abord, le...
Cet amendement est très inquiétant. D'abord, il y a un flou entre l'exposé des motifs et le contenu réel de l'amendement. On finit par comprendre votre logique : vous mettez du miel dans vos propos en prétendant vouloir améliorer l'accompagnement des bénéficiaires du RSA ou des personnes privées d'emploi vers l'insertion sociale et professionnelle ; mais en réalité, vous cherchez seulement à les sanctionner, encore et toujours plus. En plus, vous faites une terrible confusion entre les fraudes et les sanctions. Alors que le taux de non-recours au RSA s'élève à 35 % et que la pauvreté explose – 300 000 pauvres supplémentaires sous le précédent quinquennat –, l'ur...
...que vous ne prévoyez pas d'augmenter proportionnellement les effectifs alors que le nombre d'inscriptions croîtra. Dans de nombreux territoires, des privés d'emploi peuvent passer une année sans rencontrer des agents de Pôle emploi, car nous savons à quel point vous avez dégradé ce service public. Nous savons également à quoi aboutissent certaines expérimentations. À Tourcoing, par exemple, les bénéficiaires du RSA ont été convoqués en masse à des réunions de présentation du milieu du métier de veilleur de nuit, quand bien même celui-ci ne correspondait pas à leur projet professionnel. Ce métier leur a été proposé coûte que coûte dans la perspective des Jeux olympiques, alors même que de tels métiers seront en tension durant quelques mois seulement. Enfin, le droit à la formation doit être inconditionnel, e...
...même qu'il y a de plus en plus de postes non pourvus. Il faut donc que nous puissions mobiliser toutes les ressources – telle est d'ailleurs la logique du réseau –, de manière à lever les freins à l'emploi grâce à des plans d'action adaptés et véritablement personnalisés, en vue d'assurer la réinsertion. C'est bien cela, le sens de la démarche. Encore une fois, il ne s'agit pas de forcer tous les bénéficiaires du RSA à quinze heures de travaux forcés. Quant à la personne qui a subi un accident de la vie, il est clair qu'elle ne sera pas assujettie à ce que vous décrivez comme des travaux forcés.
Il s'agit de tenir compte dans le contrat d'engagement réciproque – parce que je ne crois pas que cela fasse partie des « situations particulières et avérées » – de l'engagement associatif des personnes concernées. Nombre de bénéficiaires du RSA s'investissent dans les associations, leur donnent du temps et, par ce moyen, renouent avec une forme de sociabilité qui leur permet d'accéder à l'emploi. Ils n'ont pas besoin qu'on leur donne des coups de pied aux fesses ; ils le font parce qu'ils ont chevillée au corps, comme tout citoyen, cette vertu civique qui fait qu'on est parfaitement conscient de ses devoirs. Il faut être libre et émanci...
... pénible ! Monsieur le rapporteur, quand vous êtes d'accord, comme pour les proches aidants, vous nous répondez : « C'est bon, à tel alinéa, on en parle » – mais dans ce cas, pourquoi ne pas adopter des amendements qui visent à préciser de nouveau les choses à un moment important du texte ? En l'espèce, l'amendement de M. Delaporte a pour objet d'appeler notre attention sur le fait que nombre de bénéficiaires du RSA sont engagés dans des associations.
Cet amendement, déposé à l'initiative de mon excellent collègue Michel Guiniot, découle d'une recommandation du Conseil d'État visant à ce que chaque président de conseil départemental soit informé des radiations de bénéficiaires du RSA de la liste des demandeurs d'emploi. Nous suivons souvent les recommandations du Conseil d'État ; nulle raison de ne pas le faire ici.
…et au bénévolat de nos concitoyens et concitoyennes, notamment de celles et ceux qui sont bénéficiaires du RSA. Vous reconnaissez que ce bénévolat pourra être pris en compte parmi les activités mais vous donnez un avis défavorable à l'amendement.
... mort sociale tant d'hommes et de femmes et, surtout, leurs enfants. Oui, ce sont les enfants qui trinqueront quand leurs parents n'auront plus de quoi mettre quelque aliment que ce soit dans le frigo. Quelles aides prévoyez-vous pour celles et ceux à qui le RSA aura été supprimé ? Je vous rappelle qu'il s'agit en grande majorité de mères isolées avec des enfants : les femmes constituent 96 % des bénéficiaires du RSA majoré. Parmi les bénéficiaires du RSA dans leur ensemble, 54 % sont des femmes et près de la moitié des mères avec enfants à charge. Je le répète : selon la Défenseure des droits, « une sanction ne peut priver un individu de tout moyen de répondre à ses besoins élémentaires en le privant notamment du reste à vivre », car c'est bien du reste à vivre que nous parlons. Il y a 400 000 pauvres de pl...
Pour ce qui est du plan d'action, on a ainsi ajouté le mot « notamment » avant la mention des actions de formation, d'accompagnement et d'appui, de manière à permettre la prise en compte des actions liées à l'engagement associatif. Je profite de ce que nous évoquons le sujet pour rendre hommage aux associations qui s'investissent pour accompagner les bénéficiaires du RSA. Je pense par exemple à une association de ping-pong qui prévoit des créneaux spécifiques, dans une logique d'insertion visant à resociabiliser, à redonner confiance et à favoriser le développement personnel. Cette même association agit aussi en direction des personnes en situation de handicap ou en perte d'autonomie. Cela contribue à redonner à ces personnes goût et sens et, d'une certaine maniè...
Vous cédez à la caricature. Nous disons ceci : les bénéficiaires du RSA doivent suivre un parcours d'insertion. Vous citez le cas des parents isolés et prétendez que nous allons affamer leurs enfants. N'avez-vous pas vu que nous venons d'adopter un amendement excluant de l'obligation des quinze heures d'activité hebdomadaires les parents isolés avec enfant à charge et sans mode de garde ?
…la cause des femmes victimes de violences pour en faire un argument politique contre une mesure qui nous paraît relever du bon sens. Suivons votre raisonnement quelques instants. Vous voulez exonérer les femmes victimes de violences des quinze heures d'activité, en les laissant de fait chez elles avec leur bourreau ! Ce que nous prônons, au travers de ces heures destinées aux bénéficiaires du RSA, c'est aussi l'émancipation par le travail.
…les difficultés spécifiques qu'ils rencontrent et les particularités qui sont les leurs. Vous ne cherchez pas à mettre les gens en corrélation avec les employeurs ; sinon, vous auriez aidé Pôle emploi un peu mieux qu'en ajoutant dans ses fichiers un nouveau volume de personnes bénéficiaires du RSA. Je vous le rappelle au passage : les directeurs d'agence de Pôle emploi ne veulent pas que vous réintégriez tous les allocataires du RSA dans leurs fichiers, parce qu'ils savent très bien, sur le terrain – où vous n'êtes pas –, que ces personnes ne sont pas toutes employables, et, lorsqu'elles le sont, qu'elles ne le sont pas tout de suite.
Vous l'avez compris, nous sommes profondément opposés au régime de sanction car généralement, on a coutume de sanctionner ceux qui ont fait quelque chose de mal. Or les bénéficiaires du RSA, et de façon générale ceux qui n'ont pas d'emploi, ne sont pas dans cette situation parce qu'ils veulent gruger le système ! Personne, dans notre pays, n'a envie de vivre en dessous du seuil de pauvreté ; personne n'a envie de ne pas pouvoir offrir à ses enfants le minimum qu'ils sont en droit d'attendre ; personne n'a envie d'être confronté à la misère. Ceux qui n'ont pas d'emploi ne sont pas fa...
Et je récuse, madame K /Bidi, le rapprochement que vous faites entre délinquants et demandeurs d'emploi. Nous parlons des bénéficiaires du RSA, hormis les parents isolés sans mode de garde pour leurs enfants et les personnes en situation de handicap. Plutôt que de rester à la maison, les autres bénéficiaires du RSA passeraient quinze heures par semaine dans une formation ou des activités au sein d'une association ou d'une entreprise. Deux visions s'opposent, la nôtre étant orientée vers le travail, contrepartie de toute aide et de tout...
Nous voici au cœur de votre objectif : trouver une solution pour supprimer le RSA aux personnes les plus en difficulté. Vous annoncez que les personnes seront sanctionnées sans dire comment elles le seront. Or, nous le savons très bien, la sanction sera une suppression de leur allocation. Répétons-le : vous n'avez pas pris en compte les caractéristiques spécifiques des bénéficiaires du RSA – ce ne sont pas tous des demandeurs d'emploi, des personnes employables. Vous allez mettre des personnes encore plus en difficulté, mais ce n'est pas votre problème parce que ce n'est pas vers vous qu'elles se retourneront mais vers les agents de la Caisse d'allocations familiale (CAF) et ceux de Pôle emploi. En première ligne, ceux-ci devront expliquer aux gens pourquoi on leur retire le RSA a...
À un moment donné, on peut essayer de faire quelque chose pour les gens éloignés de l'emploi. Nous n'attendons pas un miracle, le retour à l'emploi instantané de tous les bénéficiaires du RSA, mais le pire serait de les laisser dans leurs difficultés, c'est-à-dire face leurs freins et à la complexité des différents acteurs. Nous essayons donc de tenir compte de tous leurs freins et de coordonner les différents intervenants. Soyons modestes car certains sont très éloignés de l'emploi, mais nous avons la certitude qu'il faut aller régulièrement vers eux.
…en permettant aux bénéficiaires du RSA de changer de conseiller s'ils en font la demande. Une telle mesure ne représente pas grand-chose – et même rien par rapport à l'esprit de votre loi. Elle accorde cependant au moins une liberté à des personnes qui n'auront plus aucune prise sur leur destin. Je vous invite à voter cet amendement qui ne change pas l'esprit de votre loi, que je juge scélérate. Il n'a rien de révolutionnaire. En rev...
...vous auriez conçu une loi-cadre en mettant les moyens nécessaires à l'amélioration du service public de l'emploi. Or ce n'est pas ce que vous avez fait. Vous vous justifiez en rappelant que vous avez annoncé la création de 300 équivalents temps plein. Or vous savez bien que ce chiffre est totalement dérisoire au moment où vous rendez obligatoire l'inscription à France Travail aussi bien pour les bénéficiaires du RSA que pour les personnes en situation de handicap ou encore pour les jeunes des missions locales. Pôle emploi s'est trouvé dans une telle situation de sous-effectif…
Cette loi est scélérate, enfin, parce qu'avec elle vous mettez le genou sur la nuque des plus pauvres. En revanche, vous ne le mettez jamais sur la nuque des plus riches, sur celle des grandes entreprises. Ces amendements ne visent qu'à accorder un droit minuscule à des bénéficiaires du RSA, celui de pouvoir changer d'agent référent à France Travail. Cela ne représente rien, vous pourriez vraiment le voter.