32 interventions trouvées.
Je vous ai vu défendre la réforme des retraites, avec ses 15 milliards d'euros d'économies, la réforme de l'assurance chômage, avec ses 2,5 milliards d'économies, et je vous vois à présent soutenir ce projet de loi, qui aboutira à radier massivement les bénéficiaires du RSA. Je ne sais pas quel est le montant des économies qu'il permettra de réaliser, mais continuez de croire en vos rêves, et vous atteindrez les 20 milliards d'euros d'économies qui rendront Emmanuel Macron très fier de vous. J'ai été très surpris d'apprendre que vous n'étiez pas le ministre chargé de réaliser des économies sur le dos des gens qui galèrent, mais le ministre du travail, du plein empl...
Ne croyez pas que les Français sont d'accord avec ce que vous racontez sur les chômeurs et les gens au RSA !
Tout le monde comprend bien que vous cherchez à monter les Français les uns contre les autres. Tout le monde sait qu'un RSA de confort, cela n'existe pas : vivre avec 600 euros en période d'inflation, ce n'est pas du confort !
En tout cas, pas dans un pays où seuls 350 000 emplois sont disponibles pour 5 millions de personnes privées d'emploi – pour reprendre les chiffres de votre ministère, monsieur le ministre. Le chômage s'explique par la pénurie d'emplois et raconter aux Français que ce sont les chômeurs ou les bénéficiaires du RSA qui coûtent cher est un mensonge, une escroquerie.
Parce qu'il vous faut réaliser des économies, pour gaver ces gens-là. Vous affirmez que l'inscription automatique à Pôle emploi des bénéficiaires du RSA permettra de mieux les accompagner. Mais vous ne créez que 300 postes de conseillers supplémentaires, alors qu'ils ont déjà la tête sous l'eau. Vous êtes ridicules ! Vous voulez faire travailler les allocataires du RSA, soit 2 millions de personnes, quinze heures par semaine. C'est totalement irréalisable, et vous le savez très bien !
Mes chers collègues, permettez-moi de vous poser une question simple : que deviendront les allocataires du RSA lorsque vous les aurez radiés, et ainsi privés de revenu ?
...deux est indemnisé. Vous avez diminué l'indemnisation tant sur le plan de la durée que du montant, alors que 14 000 personnes meurent chaque année du fait du chômage de longue durée. Là encore, cela ne vous a pas suffi. Il n'est pas trop tard pour mettre un terme à ce que vous proposez aujourd'hui, c'est-à-dire inscrire à France Travail les personnes en situation de handicap, les allocataires du RSA et les personnes privées d'emploi, pour qu'elles se retrouvent ensuite avec une épée de Damoclès sur la tête, menacées d'être radiées. Personne ne trouve grâce à vos yeux, pas même les mères célibataires avec enfants que nous vous demandions de ne pas priver des 500 à 600 euros de RSA par mois qu'elles perçoivent. Vous l'avez refusé !
L'objectif est de proposer à chacun des passerelles, pour permettre à ceux qui sont jusqu'à présent écartés du travail de retrouver une dignité et un avenir. Nous sommes plutôt fiers d'avoir contribué à faire en sorte que 100 % des bénéficiaires du RSA soient accompagnés et pris en considération.
Ce n'était pas le cas jusqu'à présent. Dans les faits, le système permettait que des bénéficiaires du RSA soient laissés pour compte. Grâce à ce projet de loi, ils bénéficieront désormais tous d'un accompagnement personnalisé…
...r la suppression de l'article relatif à la petite enfance ? Comment peut-on affirmer qu'il représente un danger pour les victimes de violences conjugales ? Oui, vous avez bien entendu : c'est ce qu'on peut lire sur les réseaux sociaux. C'est absolument scandaleux et c'est faux ! Comment peut-on mentir au point d'affirmer que le texte prône le travail gratuit sous peine de suspension immédiate du RSA ? Chers collègues, vous savez très bien que c'est faux et que l'article 2 prévoit la possibilité de moduler la durée hebdomadaire de quinze heures selon la situation individuelle des allocataires, pour tenir compte de leur rôle de parent seul, de leur handicap ou encore de leur incapacité. Les citoyens méritent mieux que des mensonges, surtout quand le texte apporte les moyens concrets d'un acco...
... a-t-il au moins ouvert un dictionnaire ? Pour l'avoir fait moi-même, je sais que le Larousse définit le travail comme une « activité professionnelle régulière et rémunérée », donnant comme exemple d'usage l'expression « vivre de son travail ». Vous parlez de France Travail, mais nous parlons, nous, de gens qui ne travaillent pas, qui n'arrivent pas à travailler, c'est-à-dire des allocataires du RSA. Que leur promettez-vous ? De vivre moins bien, sans pouvoir pour autant travailler. Vous avez créé le réseau France Travail dans l'objectif avoué de mettre tout le monde au travail, mais le ministre a lui-même reconnu que tout le monde n'est pas en mesure de travailler. Vous prévoyez d'imposer à tous les allocataires du RSA l'obligation de s'inscrire à Pôle emploi ; c'est une folie et vous le s...
Cette manœuvre détestable consiste à leur faire payer vos erreurs, car ce projet n'est que l'acte II de votre réforme des retraites. En effet, lors de l'acte I, nous vous avions avertis que repousser l'âge de départ à la retraite créerait automatiquement des allocataires du RSA ,
Et nous y voilà : vous savez que des dizaines de milliers de personnes vont se retrouver au RSA ou en situation de handicap, mais comme d'habitude, vous réfléchissez avec six mois de retard.
J'imagine qu'un ministre s'est dit qu'il connaissait bien le dossier parce qu'il gagnait un RSA par demi-journée avant d'être élu ,
puis que vous vous êtes concertés pour pondre cette idée aussi simpliste que farfelue : inscrire tout le monde sur la liste des demandeurs d'emploi – les chômeurs, bien sûr, mais aussi les personnes en situation de handicap, les allocataires du RSA et même leurs conjoints. Encore heureux que vous ayez pour l'heure épargné les gosses !
Pourquoi inscrire tout le monde sur la liste des demandeurs d'emploi ? Uniquement pour les obliger à signer un nouveau bout de papier, le contrat d'engagement. Vu que vous ne recrutez pas de conseillers et qu'en dépit des engagements de l'État, 20 % des actuels allocataires du RSA ne sont d'ores et déjà pas accompagnés, les nouveaux inscrits à Pôle emploi devront en effet se contenter d'un courrier dans la boîte aux lettres ou d'un e-mail. Mais s'ils dérogent au contrat d'engagement, on leur coupera absolument toutes les aides jusqu'au dernier euro. Évidemment, si, de son côté, l'État ne remplit pas sa part, il ne passera absolument rien.
Une personne qui n'a plus un rond sur son compte courant ne se rendra évidemment pas au forum de l'emploi, ne fera pas le plein pour rouler jusqu'à Pôle emploi et n'ira pas voir ses anciens collègues pour savoir quelle est la situation dans son ancien secteur d'activité. Les députés macronistes l'ont d'ailleurs admis la semaine dernière en commission : avec les 500 euros du RSA, on ne vit pas. On survit.
…on lui retire absolument tous ses droits, son allocation chômage mais aussi le RSA, qui est pourtant une allocation familiale, versée à l'adulte bénéficiaire pour lui-même, mais aussi pour sa famille, en particulier ses enfants.
...ssentiellement pour conséquence de les empêcher de continuer leurs activités actuelles parce qu'une bureaucratie aura décidé qu'elles ne sont pas légitimes. Prenons un exemple : j'étais hier à Mondonville, dans ma circonscription, où était organisée une grande course sportive. Parmi les bénévoles qui montaient les chapiteaux et accompagnaient les enfants se trouvaient de nombreux allocataires du RSA et plusieurs personnes en situation de handicap, qui sont venus me demander quelles garanties ils avaient de pouvoir, demain, continuer à se rendre utiles en parallèle de leur recherche d'emploi et à s'investir, par exemple en préparant un évènement sportif qui contribue à la santé publique. Je leur ai répondu qu'il y en avait une : l'adoption de cette motion de rejet.
Je veux donc sonner l'alerte pour tous les salariés du pays. Alors que le pouvoir d'achat a reculé de 2 % en un an, seuls les grands patrons et les grands actionnaires, qui détournent chaque année l'équivalent de neuf années de RSA, n'ont toujours aucune obligation envers la République : pas de contrat d'engagement pour les remettre dans le droit chemin, le gavage est offert par la maison !