Les amendements de Delphine Batho pour ce dossier
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…et sans aucune conscience du sérieux et de la réalité des faits, vous continuez, chers collègues, à parler de surtransposition, alors que votre proposition de résolution est en réalité fondée sur la contestation d'une décision de la Cour de justice de l'Union européenne. Cette décision, d'application directe dans tous les États membres, est po...
puisqu'elle indique dans sa décision que « l'objectif de protection de la santé humaine et animale et de l'environnement, en particulier, devrait primer l'objectif d'amélioration de la production végétale. » C'est clair, c'est net, c'est du droit.
Par ailleurs, monsieur le ministre, je vous le dis très sincèrement : il n'y a pas de souveraineté alimentaire possible sans insectes et sans vers de terre.
L'effondrement du vivant est en cours, et nous n'avons pas dix, vingt, ou trente ans pour faire face à cette menace.
Les agriculteurs travaillent avec un vivant en voie d'extinction : on n'a pas le temps dont vous auriez besoin pour appliquer votre programme.
Ensuite, le modèle chimique fait-il le bonheur des agriculteurs ? Combien sont-ils à vivre sous le seuil de pauvreté ? Combien sont-ils à faire un burn-out ? Combien sont-ils à se suicider ?
Enfin, comme d'autres collègues ayant une certaine ancienneté ici, je suis ravie de vous entendre défendre l'application des clauses miroirs, que nous avons réclamées lors de tant de batailles parlementaires et que vous avez systématiquement refusées. Nous avons même dû nous battre pour interdire l'exportation de pesticides fabriqués en France,...
Le principe de la clause miroir est la réciprocité : appliquer une clause miroir, c'est interdire l'importation de produits interdits chez nous, mais c'est aussi interdire la fabrication en France de l'atrazine exportée partout dans le monde.