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Motion de censure


Les interventions de Boris Vallaud


Les amendements de Boris Vallaud pour ce dossier

24 interventions trouvées.

Monsieur le Premier ministre, il ne vous aura pas fallu attendre longtemps pour avoir un mauvais bilan. Cette semaine, vous avez renoncé au plan Écophyto, sacrifié l'avenir au présent, opposé la question environnementale à la question agricole. Bal tragique à Matignon, deux morts : l'agriculture et la santé.

Vous n'êtes pas un visionnaire, vous êtes un démagogue. Cette semaine, à l'occasion du soixante-dixième anniversaire de l'appel de l'Abbé Pierre, vous avez réussi le tour de force de saper la loi SRU, notamment l'objectif de mixité sociale dans l'habitat, déjà lourdement fragilisé.

Vous qui avez parlé de réarmement civique, vous donnez une prime à la canaille à celles et ceux qui ne respectent pas la loi depuis des années. Cette semaine, vous avez augmenté de près de 10 % le tarif de l'électricité, alors que la Commission de régulation de l'énergie recommandait de le baisser, ce qui alourdira de 153 euros en moyenne la fa...

Cette semaine encore, vous avez mis les enseignants dans la rue et réussi à faire démissionner le recteur de l'académie de Paris, enterrant avec lui une réforme visant à introduire plus de mixité sociale dans les classes préparatoires. Vous n'êtes pas le Premier ministre des classes moyennes, mais celui des classes affaires.

Cette semaine, vous avez réussi à pénaliser encore davantage les travailleurs seniors, en annonçant la suppression de l'allocation de solidarité spécifique. Les personnes très vulnérables seront les victimes de vos choix budgétaires, dont vous ferez porter le poids aux départements. Vous venez d'arriver et, pourtant, il est déjà temps de part...

Monsieur le Premier ministre, comme Bruno Le Maire semble-t-il, qui n'est jamais avare d'un mensonge ou d'une approximation, vous êtes né en 1989. Cela ne vous empêche pas de regarder l'avenir avec de vieilles lunettes.

Vos réformes du marché du travail, du RSA et de l'assurance chômage, faites de mauvaises idées et de mauvais coups, sont de véritables fabriques à travailleurs pauvres. Elles ont 40 ans, sont plus vieilles que vous et sentent la naphtaline. Votre priorité est claire : favoriser le travail, afin qu'il paie davantage que l'inactivité. Vous voule...

…mais du côté du travail, des travailleurs, des classes populaires laborieuses qui n'ont que leur force de travail pour vivre et qui, parfois, n'en vivent pas. Je vous parle des caissières, des ouvriers de l'agroalimentaire, des artisans du bâtiment, des infirmières, des professeurs, de celles et de ceux que nous avons applaudis à vingt heures ...

Songez que seulement 0,32 % des salariés de notre pays gagnent plus de douze fois le Smic. Si nous redistribuions la masse salariale, nous pourrions augmenter de 233 euros net par mois les revenus de 20 % des salariés les plus modestes. Nous ne répondrons pas à la question des salaires si nous ne répondons pas à cette injuste et implacable réal...

Vous défendez la valeur travail, nous défendons la valeur du travail. Nous voulons la reconnaissance de l'utilité sociale comme mesure de la valeur du travail dans l'emploi et hors de l'emploi. Nous voulons la reconnaissance du travail gratuit, et nous considérons que l'heure est venue d'une radicale reconsidération morale et économique des mét...

La convention de nettoyage prévoit un seuil de seize heures de travail hebdomadaire minimum. Une fois de plus, vous semblez faire, mais, comme toujours, vous faites semblant. Vous nous avez parlé d'emploi. Or nous préférons parler de travail, si central dans nos vies personnelles comme dans nos sociétés, en tant qu'activité humaine par laquell...

Vous êtes sourd à mes propos alors qu'ils concernent un sujet dont vous avez prétendu qu'il était au centre de vos préoccupations.

Certains travailleurs perdent le goût et le sens du travail, menacé par son organisation même. L'enjeu est donc de retrouver ce sens, qui se situe à la confluence de l'utilité sociale, de la cohérence éthique et de la réalisation de soi. Nous considérons le travail comme une communauté au service de causes communes et de buts partagés, ceux d'u...

Nous défendons la nécessité de participer à l'organisation de son travail pour ne pas subir le travail prescrit, qui en fait un travail mort et dépourvu de sens. Et nous ne voulons pas non plus, loin de vos caricatures sur le droit à la paresse, penser séparément le temps de travail et le temps libéré, qui doit également être un temps de citoye...

Loin du réarmement civique et de la recivilisation, vous continuez, par votre attitude même, d'être le symbole d'un mépris dont nous savions que vous ne vous départiriez pas. Voilà pourquoi nous luttons contre l'ubérisation du travail et le tâcheronnage préindustriel et nous défendons la présomption de salariat pour les travailleurs des platefo...

Dans ce contexte, la pleine santé au travail devrait être l'un de vos objectifs. Or votre discours sur le travail est à courte vue. Avec votre vue courte et vos vieilles lunettes, les Français ne vous font pas confiance pour gouverner le pays ni pour tenir le volant. Voilà pourquoi nous voterons la motion de censure. Je vous remercie évidemment...

Nous savons à quel point vous tenez à la coconstruction, au dialogue, à la recherche du compromis. Nous savons que vous tirez toutes les conséquences et toutes les conclusions du parlementarisme de fait issu des urnes, du pluralisme qui peut être dans l'histoire, la source de grandes lois, telles les lois immortelles de la IIIe

Dans quelques minutes, sans doute votre budget sera-t-il adopté. Il y a des suspenses qui n'en sont pas vraiment. J'imagine, au moment où nous nous retrouvons pour l'examen d'une dixième motion de censure consécutive à votre dixième 49.3, alors que se profile la « trêve des confiseurs », selon l'expression consacrée depuis 1874, l'ambivalence d...

au fameux « il décide » et « vous exécutez » ; dans ces moments peut-être aviez-vous le sentiment de décider. Mais non, vous n'étiez que l'instrument de l'obstination présidentielle et de sa curieuse conception du débat public, de la concertation et in fine de la démocratie : il décide et nous exécutons. Rien n'a véritablement changé dep...

Car, madame la Première ministre, vous avez surtout infligé à la représentation nationale une humiliation sans précédent, dans un contexte lui-même sans précédent de majorité relative issue des urnes – notre guide et notre maître. Vous n'avez tenu aucun compte de cette nouvelle donne, alors que se posait à vous et au Président de la République ...