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Les amendements de Benjamin Lucas-Lundy pour ce dossier

14 interventions trouvées.

En cette heure tardive, propice à la méditation, je me permets de convoquer l'un de nos illustres prédécesseurs, Victor Hugo, qui écrivait en 1874 : « Vous voulez les misérables secourus, moi je veux la misère supprimée. » Cent cinquante ans après, la misère est toujours là ; pourtant, nous pouvons l'éradiquer. Les amendements n° 561 et 1023 v...

Personne. Mais je pourrais citer mes collègues, qui ont très bien parlé de la situation de la jeunesse il y a quelques instants. Cette jeunesse, à laquelle vous n'offrez comme perspective qu'un service national brutal et très coûteux ,

à laquelle vous refusez encore et toujours le revenu de solidarité active, et que vous laissez dans la précarité. Vous aviez finalement raison, chère collègue, je vais terminer par une citation. On a le droit de s'intéresser au sort de la jeunesse, surtout quand on parle du pouvoir d'achat, parce qu'elle est la première victime des inégalités,...

Une collègue m'a incité à terminer par une citation ; il se trouve que j'ai l'immense honneur – oserais-je dire le privilège – d'occuper un siège qui fut occupé jadis par François Mitterrand.

Oui, je parle fort ; cela vous réveillera peut-être, cher collègue ! François Mitterrand disait – je vais parler doucement : « Si la jeunesse n'a pas toujours raison, la société qui la méconnaît et qui la frappe a toujours tort. » Arrêtez, s'il vous plaît, chers collègues et membres du Gouvernement, de frapper la jeunesse !

S'il fallait qualifier par trois mots la politique du Gouvernement en matière d'accompagnement des plus pauvres de nos compatriotes, on pourrait dire qu'elle est indécente, brutale et immorale. Il est indécent, en effet, de répondre à l'effondrement social et à son cortège de misères et de souffrances par quelques miettes insuffisantes, comme ...

Avec vous, la conditionnalité, c'est-à-dire le fait qu'à des droits doivent toujours correspondre des devoirs, c'est toujours – on a pu le vérifier à propos des multinationales et des grandes entreprises – pour les plus pauvres et jamais pour ceux à qui vous avez rendu l'argent de l'impôt de solidarité sur la fortune (ISF) !

Il est immoral, enfin, d'exclure encore et toujours les jeunes du droit au RSA et de les laisser vivre par millions dans la précarité. Cette discrimination est insupportable !

– vous n'allez tout de même pas huer l'abbé Pierre ! – déclarait : « La politique, c'est savoir à qui on prend le fric pour le donner à qui. » Avec la flat tax, la baisse de l'ISF et cet article indécent, vous lui répondez, quelques années après, avec cynisme et mépris.

Monsieur Fuchs, vous disiez tout à l'heure que, pour partager la richesse, il faut d'abord la produire. Cela mérite que l'on s'y arrête un instant. Je passe, en cette période de canicule, sur votre vision passéiste du productivisme, laquelle ne constitue pas une renaissance, mais le Moyen Âge de la pensée économique et climatique.

Mais, surtout, de quoi parlez-vous ? La fortune des milliardaires a augmenté plus rapidement en dix-neuf mois de pandémie qu'en dix ans. Cinq milliardaires de ce pays possèdent plus que les 40 % de Français les plus pauvres ! De quoi parlez-vous quand vous dites qu'il faut produire avant de partager ?

Vous utilisez souvent la métaphore de la pâtisserie ; je suis assez gourmand, et je veux bien m'y intéresser. Vous dites : « Avant de couper le gâteau en parts égales – pardon, même pas égales ! –, il faut le produire. » Au vu des chiffres que je viens de citer, la devanture de la pâtisserie dégorge de crème. On peut partager, on peut augmenter...

Pour ma première intervention en séance publique, j'ai choisi de citer l'un de nos lointains prédécesseurs, qui jadis siégeait, lui aussi, à gauche de l'hémicycle : « Provocation, enfin, lorsque vous avez annoncé […] une prime peau de chagrin qui, jour après jour, concerne toujours moins de salariés, qui, jour après jour, est de moins en moins ...

…qui, il y a à peine dix ans, prononçait ces paroles très justes dans notre hémicycle. Alors, monsieur le ministre, revenez à vos premières amours et revenez sur vos funestes projets !