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Plein emploi


Les interventions de Benjamin Lucas-Lundy


Les amendements de Benjamin Lucas-Lundy pour ce dossier

44 interventions trouvées.

Nous arrivons au terme d'un débat qui aura duré plus de quarante heures et j'ai honte du résultat auquel nous parvenons, ainsi que des propos que nos collègues de la majorité ont pu tenir.

Il faudrait multiplier les intrusions dans leur vie privée, diligenter encore plus de contrôles humiliants. J'ai honte d'avoir assisté à ces débats en tant que parlementaire. Il y a des moments où l'on ne peut pas prendre à la légère la vie des plus précaires.

Vous n'avez cessé de proclamer qu'à des droits devaient correspondre des devoirs, mais qu'en est-il de notre devoir de représentants de nos concitoyens ? De notre devoir de garantir à chacun la promesse que lui fait la République, la liberté, l'égalité et la fraternité ? Qu'en est-il de la promesse d'une vie digne ?

Qu'en est-il de notre devoir de garantir que chacun puisse se soigner, se nourrir, se loger, qu'il puisse soigner, nourrir et loger ses enfants, vivre et non survivre ?

Que dire du travail forcé, cette espèce de chantage envers les plus précaires, puisque de ce travail dépendront les aides minimales permettant de survivre ! C'est d'une indécence inouïe et vous devriez éprouver le même sentiment de honte que moi. Je vois des collègues qui rigolent ! C'est vrai que la vie des pauvres que l'on va plonger encore p...

Je vous remercie, madame la présidente, de mettre fin à ce chahut qui ne fait pas honneur à la représentation nationale alors qu'il est question des plus précaires.

Pour nous, parlementaires de la NUPES, la dignité est inconditionnelle ; pour nous, la promesse de la République sociale doit se traduire concrètement dans la vie de chacun. Vos actions, vos mots sont indignes de la représentation nationale et de notre histoire !

Je suis profondément choqué par les propos que vient de tenir notre collègue du groupe Renaissance Fanta Berete :…

…elle nous invite, avec ce projet de loi, à « faire un pari », ce qui est très révélateur. Mais à l'Assemblée nationale, nous parlons de la vie des gens et nous ne parions pas. En l'occurrence, nous parlons de personnes qui sont en situation de handicap, de souffrance et de précarité. Or tout ce que vous trouvez à nous dire, c'est : « Faisons u...

Nous demandons des chiffres et des études d'impact, et vous répondez : « Faisons un pari et nous verrons bien ! » Le travail que nous faisons ici est sérieux, chers collègues, nous parlons de la vie de gens en situation précaire. Les allocataires du RSA et les personnes en situation de handicap mériteraient mieux qu'une majorité qui joue leur v...

Vous le savez, nous croyons que la dignité est inconditionnelle, de sorte que, au nom de nos valeurs, nous rejetons vos contrôles et vos sanctions. Nous connaissons la réalité des contrôles, des humiliations, des intrusions dans la vie privée. Ils sont déjà nombreux : sous couvert de chasse à la fraude, vous organisez l'acharnement et l'humilia...

…seuls face à des sanctions et à des humiliations qui les privent de leur droit le plus élémentaire à la vie privée et à la dignité. Ces sanctions et ces contrôles sont une insulte à l'égard des plus précaires dans notre pays et une violation complète des principes les plus élémentaires de la République sociale.

En tentant de nous faire croire que les sanctions sont une partie anecdotique du dispositif, et ne concerneront qu'une infime minorité d'allocataires, M. Turquois nous prend pour des perdreaux de l'année ! Si c'était vraiment le cas, pourquoi y consacrer autant de lignes dans le texte et autant de temps médiatique, dans vos campagnes de propaga...

Pour en revenir à l'amendement et au débat qui nous occupent, à aucun moment les collègues de la NUPES n'ont mis en cause les agents du service public de l'emploi.

Je le dis à M. Turquois par votre intermédiaire, madame la présidente, pour ne pas être taxé d'interpellation : ce sont bien les règles que vous entendez établir qui entraîneront une grande souffrance, y compris pour les agents du service public de l'emploi – demandez donc à leurs organisations syndicales ce qu'elles pensent de votre texte.

On a beaucoup dit qu'Emmanuel Macron était le président des riches, et même des ultrariches ; il y a un corollaire à cela, et le projet de loi en fait la démonstration : il est aussi le président antipauvres, le président de la pauvrophobie.

Je l'ai déjà dit hier : aux riches, Bruno demande ; les pauvres, Olivier oblige. Ce double standard, qui réserve à certains les contrôles et les sanctions, montre tout le mépris et toute la haine que vous avez à l'égard des plus précaires. Si vous aviez organisé des contrôles et des sanctions de même nature pour les exilés et les évadés fiscaux...

Si vous aviez la même intransigeance avec M. Pouyanné, M. Bolloré et vos amis milliardaires, et si vous abandonniez votre laxisme à leur égard, nous n'en serions pas là.

Avec les plus précaires, qui n'ont pas les moyens de se défendre, c'est beaucoup plus simple. Nous ne pouvons le cautionner – je le dis tranquillement, mais j'interpelle les consciences de chacun d'entre nous. Au-delà de nos débats et de nos désaccords sur le modèle économique et social, nous ne pouvons pas décider, à l'Assemblée nationale, de ...

On ne peut pas user ainsi des contrôles et des sanctions, car ce qui se joue ici est la dignité des individus et leur capacité non pas à vivre, mais à survivre. Nous partageons tous un sentiment premier d'humanité, me semble-t-il. Pour notre part, nous considérons que l'allocation qu'est le RSA doit être inconditionnelle, parce que la dignité n...