Les amendements de Benjamin Lucas-Lundy pour ce dossier

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Je profite de la défense de cet amendement de notre collègue Sébastien Peytavie pour lui transmettre notre amitié et lui dire que nous espérons le retrouver très rapidement parmi nous.

Vous pouvez effectivement l'applaudir. Comme mes collègues l'ont très bien dit, ces amendements soulèvent un débat qui dépasse cette réforme, même si elle l'illustre de façon dramatique : votre rapport à la démocratie envers laquelle vous manifestez une défiance insupportable.

Pour notre part, nous rappelons notre amour du paritarisme et de la démocratie sociale, part inhérente de la construction de notre République.

C'est d'abîmer notre démocratie en attaquant tous les contre-pouvoirs. Vous avez expliqué que les clivages n'existaient plus, qu'il n'y avait plus de gauche ni de droite, que vous aviez vous-même tout reconstitué dans ce magma que vous représentez – le ministre au banc en est d'ailleurs la parfaite illustration. Vous nous avez dit que les idée...

En cet instant, je pense aux millions de chômeurs qui, dans notre pays, découvriront demain matin l'existence d'un énième débat – d'un nouveau texte qui les stigmatise, les injurie, les frappe.

À leur angoisse, à leur détresse, vous ajoutez une humiliation supplémentaire. Vous les dépeignez comme des privilégiés au moment même où, face aux crises, vous refusez de faire payer ceux qui le sont réellement !

L'article 1er se situe au cœur d'un débat profond, ancien. Au-delà des dispositions iniques que contient ce texte, il témoigne de la divergence philosophique – et, oserai-je dire, morale – qui est la nôtre depuis deux siècles. Monsieur le ministre, il fut un temps, pas si lointain, où vous vous trouviez du côté des chômeurs : votre Renaissance ...

Bâtir une réforme à partir de cette philosophie est faire injure aux fondements de notre république sociale. Faire des chômeurs une variable d'ajustement économique est socialement indécent, moralement d'une violence inacceptable. Si les emplois vacants ne trouvent pas preneur, chers collègues, ce n'est pas parce que les droits des chômeurs son...

Un dernier mot : l'un de nos collègues citait à l'instant le ministère du temps libre, créé en 1981, et le ministre André Henry, auquel je souhaite rendre hommage. Nous sommes fiers que la gauche se batte sans cesse pour le temps libéré, pour la réduction du temps de travail, pour la culture, l'émancipation, les loisirs ! C'est notre héritage :...