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Motion de censure


Les interventions d'Aurore Bergé


Les amendements de Aurore Bergé pour ce dossier

67 interventions trouvées.

Cette motion de censure est donc le dernier acte de la tragi-comédie donnée depuis deux semaines par le Rassemblement national et La France insoumise.

Nous ne sommes pourtant pas ici au spectacle. Nous sommes à l'Assemblée nationale. Personne n'a le droit d'avilir notre démocratie.

 « En attendant l'article 7 » restera tristement dans les mémoires comme l'un des épisodes les plus affligeants de l'histoire de l'Assemblée. Comme dans la pièce de Beckett, vos simagrées, vos fausses indignations et votre jeu outrancier ne trompent personne, dans le silence persistant de l'extrême droite et dans les contradictions absurdes de l...

À chaque instant, nous pouvions voter ; à chaque instant, vous l'avez refusé. Au lieu de cela, vous préférez, pour les uns, obstruer les débats à coups d'amendements délirants, de rappels au règlement incessants, de provocations et d'injures ; pour les autres, vous enfermer dans un mutisme que vous rompez enfin,…

…non pas pour enrichir les débats, mais pour tenter de censurer le Gouvernement. Entre le creux et le néant, la frontière est infime.

Retraçons ensemble ces deux semaines. Plus de soixante-treize heures de débats en séance publique, soit plus que n'importe quelle réforme des retraites : en 2010, le débat a duré soixante-cinq heures et en 2014, quarante-cinq heures.

Plus de soixante-treize heures de débats et plus de 300 rappels au règlement, dont plus de la moitié par la NUPES. Le tout avec une seule et unique ambition : l'obstruction stérile.

Pourquoi ? Parce que vous n'avez pas supporté de perdre le tirage au sort pour une motion et parce que vous n'avez pas supporté qu'on exige des excuses de ceux qui ont insulté et intimidé des membres du Gouvernement et de la majorité. Nous réaffirmons ici tout notre soutien à Olivier Dussopt.

Au fond, à l'extrême droite et à l'extrême gauche, vous n'avez toujours pas accepté d'avoir perdu l'élection présidentielle et les élections législatives, de ne pas avoir reçu la confiance des Français.

Nous vous avons vus, en chœur, d'un extrême à l'autre, défendre les régimes spéciaux : ici, celui des membres du Conseil économique, social et environnemental (Cese) ; là, celui des clercs de notaires. Nos collègues mélenchonistes

ont abondamment usé du terme de « banquier » comme d'une insulte. Chacun a pu apprécier l'ironie de les voir défendre envers et contre tout le régime spécial de la Banque de France !

Rappelons que ce sont quelque 5,7 milliards d'euros qui comblent le déséquilibre des trois régimes spéciaux les plus importants. Pour le cas bien particulier de la RATP, les cotisations sociales ne représentent que 41 % du financement des pensions de retraite ! Ce n'est pas aux contribuables de prendre en charge le coût de dispositifs devenus a...

Qui, à part nous, pour admettre qu'un régime dont la situation démographique réclame des perfusions régulières d'argent public constitue une anomalie au regard du principe de solidarité entre les générations d'actifs ? Non contents d'avoir protégé pendant plusieurs jours les plus privilégiés, vous avez voulu faire obstacle à l'accès à l'emploi...

…– l'un des rares que votre obstruction nous a permis d'examiner –, vous avez admirablement démontré le mépris que vous nourrissez à l'endroit des travailleurs les plus expérimentés.

Avec 57 % de seniors en emploi, contre 62 % en moyenne dans l'Union européenne, nous ne pouvons pas nous permettre de rester les bras croisés. Notre groupe a ainsi contribué à enrichir le texte en augmentant la contribution des entreprises aux indemnités de rupture conventionnelle, afin d'inciter les employeurs à conserver dans l'emploi leurs s...

...car les défis sont nombreux : le sens du travail dans la société, l'emploi des seniors, l'égalité salariale et les droits familiaux. Ces derniers jours ont été une alternance de débats répétitifs sur plusieurs centaines d'amendements identiques et de rappels au règlement inutiles visant à demander la prolongation de débats que vous avez vou...

Voilà ce que la postérité retiendra de ces deux semaines de débats. Il n'en sortira rien d'autre, et c'est tout à fait regrettable, car si La France insoumise avait été aussi raisonnable que le reste de la NUPES, cher André Chassaigne, nous aurions pu débattre des carrières longues, de la pénibilité, du fonds de prévention, de la prise en consi...

Même s'il n'est plus sur le pont, force est de constater que le timonier garde une main ferme, à coups de tweets, sur la barre du navire insoumis ; le moindre écart du reste de sa flottille est vécu comme une mutinerie !

Vous avez réussi à écœurer les syndicats, à désabuser vos propres alliés et à faire honte au débat parlementaire.

Pire, à la dignité de ceux qui manifestent et dont nous devons entendre les doutes et les inquiétudes, vous avez opposé une indignité constante.