Les amendements de Aurélie Trouvé pour ce dossier
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Mesdames et messieurs du Gouvernement, vous êtes décidément des Tartuffe ! Vous nous demandez de nous prononcer sur un projet de loi dont vous osez prétendre qu'il contient des « mesures d'urgence pour lutter contre l'inflation », alors qu'il ne fait qu'aménager à la marge la bureaucratie des négociations entre industriels et grandes surfaces. ...
...soutenez l'idée, parfaitement absurde pour peu qu'on y réfléchisse un peu, selon laquelle avancer la date des négociations commerciales entre la distribution et les industriels permettra de faire baisser les prix plus vite. Vous me suivez ?
Vous faites ainsi l'hypothèse que les prix seraient en train de baisser, sauf que c'est complètement faux. L'extrême droite semble avoir du mal à me suivre, mais ce n'est pas grave.
Je serai très claire : les prix vont augmenter. Le Coca-cola augmentera de 7 %, l'annonce a été faite hier par la multinationale elle-même par voie de presse, mais aussi par le porte-parole d'une grande enseigne.
…tandis que ceux des produits de L'Oréal croîtront de 10 %. Voilà ce qu'indiquent les premières offres communiquées aux distributeurs par les grands groupes, lesquels – ô surprise ! – demandent des augmentations de tarifs.
Je le répète, les prix sont en train d'augmenter, aussi la conséquence de votre projet de loi sera-t-elle de faire monter les prix plus vite, plutôt que de les faire baisser. Ce texte risque ainsi d'être le premier de l'histoire à accélérer l'inflation ! Pourquoi ces prix imposés par les industriels augmentent-ils et continueront-ils d'augment...
Précisons que cette annonce intervient à l'heure où le pays a faim, à l'heure où une personne sur trois déclare sauter des repas, faute d'argent, et le même jour que la sortie du rapport du Secours catholique sur l'État de la pauvreté en France 2023 qui nous apprend que le niveau de vie des plus précaires – les femmes, les enfants et les...
Si vous abandonniez votre politique de Tartuffe, voici ce que vous pourriez faire pour aider nos compatriotes face à l'inflation et, en l'occurrence, ce que nous ferons quand nous gouvernerons.
Avec Jean-Luc Mélenchon, sans doute, nous indexerons d'abord les salaires sur l'inflation, comme le font nos voisins belges et luxembourgeois. Une telle mesure éviterait que les salaires ne s'effondrent, comme c'est le cas depuis deux ans : nous la proposerons d'ailleurs lors de notre niche parlementaire du 30 novembre.
Ensuite, nous agirons sur la cause principale de la hausse des prix de l'énergie et de l'alimentation, reconnue par la Banque centrale européenne (BCE) et le Fonds monétaire international (FMI) eux-mêmes : l'envolée des marges des grands groupes. Pour ce faire, il n'y a d'ailleurs pas trente-six solutions efficaces : il faut contrôler ces marge...
Il y avait « Bruno demande », il y a désormais « Bruno bricole ». Nous voilà devant un texte dont on ricanerait si la situation de nos concitoyens n'était pas si dramatique. C'est un bidouillage technique pour occuper l'espace, du brassage de vent qu'absolument personne ne vous a demandé, et dont pas un des acteurs de l'économie que nous rencon...
C'est du grand n'importe quoi, en somme, destiné à nourrir l'impression que vous faites quelque chose. Vous vous agitez, vous gesticulez, mais vous êtes au bout du bout, après avoir épuisé toute la liste des inepties de votre idéologie.
Après le projet d'autoriser la revente à perte que vous avez bien été obligés de remiser, tellement il était absurde et stupide, vous nous proposez – attention, mesdames et messieurs ! – d'avancer de quarante-cinq jours la date de début des négociations commerciales. Waouh ! Vous avez vraiment sorti le grand jeu.
Vous laissez au marché le soin de tout régler, nous plongeant ainsi dans son chaos et dans la tyrannie des multinationales ! Vous êtes dangereux.
Vous êtes incapables de répondre à la catastrophe sociale qui se produit sous nos yeux. Vous plongez le pays dans la faim.
Pour la première fois depuis des dizaines d'années, au moins 7 millions de Français – sans doute davantage – doivent faire appel à l'aide alimentaire.
Pour la première fois depuis des dizaines d'années, un Français sur trois doit sauter des repas, faute d'argent ; un Français sur huit déclare avoir faim, alors que nous sommes la septième puissance économique du monde. Pour la première fois, les Restos du cœur annoncent qu'ils devront refuser des bénéficiaires. Depuis plus d'un an, nous relay...
Dans le même temps, vous plongez une bonne partie du monde agricole dans le gouffre. Alors que l'on pourrait espérer que l'augmentation des prix alimentaires profite au moins aux agriculteurs, ce n'est pas le cas : beaucoup voient leurs revenus décliner.
Vraiment, vous croyez que leurs revenus augmentent ? Sachez que le prix de vente de leurs produits ne progresse pas autant que leurs coûts de production.
Vous vous drapez dans les lois Egalim, en prétendant que les problèmes sont réglés. Ce n'est pas du tout le cas et vous le savez ! Allez sur le terrain, dans les exploitations agricoles.