Les amendements de Antoine Léaument pour ce dossier

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Force est de reconnaître que votre position présente une certaine cohérence : après nous avoir proposé de faire travailler les personnels pénitentiaires potentiellement jusqu'à 67 ans, vous voulez maintenant que les magistrats puissent exercer jusqu'à 70 ans. Mais où vous arrêterez-vous ?

Vous trouvez que 64 ans, ce n'est pas assez ? Je vois que nous n'arrivons pas à vous convaincre qu'il ne faut pas donner aux gens la possibilité de continuer à travailler aussi longtemps qu'ils en ont la capacité physique. Dans certains secteurs, notamment celui des métiers pénitentiaires, personne ne voudra travailler plus longtemps, car les ...

Eh non, ce n'est pas n'importe quoi ! Vous choisissez de permettre à ces magistrats de travailler plus longtemps, alors qu'il serait possible d'ouvrir davantage de postes, pour davantage de jeunes.

Deuxièmement, contrairement à vous, nous estimons qu'à partir d'un certain âge, il faut pouvoir consacrer sa vie à autre chose que le travail.

Je sais bien, mais vous pourriez fixer une limite, pour que nos concitoyens les plus âgés fassent autre chose de leur vie.

Vous êtes tombés dans mon piège. Si vous aimez tant la liberté individuelle, pourquoi la limiter en interdisant le maintien en activité après 70 ans ?

Et si un magistrat souhaite travailler jusqu'à 89 ans ? Il faut une limite. Nous sommes effectivement en désaccord : il est selon nous problématique de permettre à ceux qui veulent travailler jusqu'à 70 ou 80 ans de le faire.

Les limites sont utiles : en permettant d'exercer ce métier jusqu'à 70 ans, n'allez-vous pas susciter un mouvement qui s'étendra aux autres métiers ? Vous nous accusez d'être opposés à la liberté de travailler plus longtemps. Mais vous avez vous-mêmes obligé nos concitoyens à travailler deux ans de plus, alors qu'ils ne le voulaient pas !

C'est vrai, de part et d'autre de cet hémicycle, nos positions diffèrent, chacune ayant sa cohérence. J'ai essayé de défendre la mienne, dans le respect du débat démocratique.