Les amendements de Antoine Léaument pour ce dossier
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Avec ce texte relatif au drapeau européen, vous, macronistes, avez démontré l'inutilité de votre politique. Alors qu'une revendication simple – l'abrogation de la réforme des retraites – unit le peuple français ,
vous avez décidé que nous perdrions des heures à débattre d'un texte inutile et dénué de sens, puisque nos mairies, pour l'essentiel, arborent déjà les drapeaux français et européen. Nous aurions pu discuter du pouvoir d'achat, de l'inflation, des salaires qui n'augmentent pas, de la crise de l'eau qui se dessine, notamment à Mayotte, ou encore...
Mais non : des heures durant, nous avons parlé de drapeaux ! Au terme de son examen, que reste-t-il donc de votre texte politicien,…
…dont l'unique objectif est de tenter de faire oublier que dans la rue, les casserolades continuent à l'adresse de M. Macron ? Quel est le résultat, collègues macronistes ?
Vous avez dit vouloir que l'on arbore partout les drapeaux européen et français : vous y avez finalement renoncé pour les mairies des communes de moins de 1 500 habitants, c'est-à-dire pour 70 % d'entre elles.
En revanche, vous avez souhaité que dans toutes, sans exception, figure obligatoirement le portrait d'Emmanuel Macron. Les Français chantent dans les rues : « Macron démission ! » Vous leur répondez : « Macron partout, tout le temps ! »
Vous avez décidément le sens de l'à-propos lorsqu'il s'agit d'irriter le peuple français, de le pousser à descendre dans la rue. Nous vous en remercions, car il est désormais certain que les cent jours d'apaisement promis seront cent jours de mobilisation !
Vous vous êtes même offert le ridicule absolu : vingt-quatre d'entre vous, opposés pour des raisons purement politiciennes à tout ce que peut proposer La France insoumise, ont voté contre la devise nationale, Liberté, Égalité, Fraternité !
C'est pour vous la honte absolue ! Vous devriez vous en rendre compte, puisque le Rassemblement national, lui, n'a pas apporté une seule voix à cette même devise – ce qui est normal, car celle-ci constitue tout l'inverse du programme de l'extrême droite.
Cela montre bien que la République n'est pas un régime neutre, mais en elle-même un programme : Liberté, Égalité, Fraternité ! Ce programme, vous le mettez chaque jour à mal, notamment en faisant passer en force la réforme des retraites.
Il y aura également eu une voix – j'ignore laquelle – contre la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen. C'est dommage, car elle dispose en son article 3 : « Le principe de toute souveraineté réside essentiellement dans la nation. Nul corps, nul individu ne peut exercer d'autorité qui n'en émane expressément. » Là, nous avons un souci, ...
La référence au drapeau figurait dans le traité établissant une Constitution pour l'Europe, que le peuple français a rejeté par référendum en 2005.
C'est précisément pour ce motif, du reste, que Nicolas Sarkozy a retiré cette mention quand il a fallu rédiger le traité de Lisbonne.
Quelle est donc la seule et unique raison qui lui conférerait, aux yeux du peuple français, une vague légitimité ? Le fait qu'en 2017 M. Macron, tout seul,…
…sans mandat du peuple, a décidé de le reconnaître à l'occasion d'un Conseil européen. Bref, j'espère vous avoir montré le ridicule de vos agissements.
Décidément, collègues macronistes, vous abaissez notre Assemblée. Comme vous êtes empêtrés dans la réforme des retraites et que vous n'arrivez pas à tourner la page, vous faites diversion avec des textes inutiles, sans consistance et sans intérêt.
C'est peine perdue, car vous pouvez compter sur nous pour ne jamais tourner la page et pour vous rappeler, à l'occasion de l'examen de chaque texte, que vous avez fait passer en force cette réforme des retraites, qu'elle est illégitime et que, sans son retrait, l'opposition populaire ne cessera pas.
De quoi parlons-nous aujourd'hui pour occuper l'Assemblée nationale ? De l'obligation de pavoiser toutes les mairies de France avec les drapeaux français et européen. Vous rendez-vous compte du ridicule de ce texte ?
Les Françaises et les Français doivent nous regarder avec des yeux éberlués et se demander ce que nous sommes en train de faire. Pour eux, l'urgence, c'est la réforme des retraites, l'inflation, les salaires qui n'augmentent pas, l'état des services publics, les classes et les maternités qui ferment, la crise de l'eau qui arrive ou encore la V<...
Mais non, nous allons parler drapeaux ! Le ridicule de la situation est évident : le rapporteur lui-même a déclaré sur RMC que « ce texte ne répond pas aux défis politiques et sociaux du moment ». C'est bien de le reconnaître, monsieur le rapporteur !