Publié le 15 juin 2023 par : Mme Ménard.
À l’alinéa 4, substituer au mot :
« quarante »
le mot :
« soixante ».
Si l’on comprend la volonté du texte d’encadrer davantage l’exercice du droit de douane afin d’éviter une nouvelle censure du Conseil Constitutionnel, une zone de contrôle de 40 kilomètres pose plusieurs difficultés.
Jusqu’alors, la loi prévoyait un périmètre d’intervention de 20 kilomètres avec une extension possible par arrêté jusqu’à 60 km. Passer de 20 km à 40 km est d’ores et déjà une extension qui n’a donné lieu à aucun commentaire de la part du Conseil Constitutionnel.
On peut se demander ce que cette extension à 40 km a de scientifique quand la plupart des douaniers nous font part de leur souhait d’élargir ce périmètre à 60 km. Cette distance donne l’impression d’avoir été choisie au « doigt mouillé ». Cela engendrera de fortes disparités entre les territoires : ceux qui seront intégralement couverts et ceux qui ne le seront pas. Il est évident que les organisations criminelles ne manqueront pas de s’engouffrer dans les territoires « non-couverts ».
On nous dit qu’à partir de 40 km, les contrôles seront toujours possibles à la seule condition que le procureur en soit informé. Cela risque d'entraîner une congestion des services et des tribunaux. On peut se demander si ce périmètre ne nuira pas à l’efficacité et à la rapidité des douaniers.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.