Publié le 27 mars 2023 par : M. Guy Bricout, M. Jean-Louis Bricout, Mme Bassire, M. Lenormand, M. Naegelen, M. Taupiac, M. Saint-Huile.
Après l’alinéa 8, insérer l’alinéa suivant :
« 3° Les boissons mentionnées aux 3° à 5° de l’article L. 3321‑1 du code de la santé publique. »
Les instances scientifiques et politiques mondiales (OMS) et nationales (Santé publique France, Cour des
Comptes, OFDT) recommandent d’agir davantage sur la publicité en faveur de l’alcool pour limiter les
conséquences néfastes de la consommation d’alcool, notamment sur les réseaux sociaux.
Initialement, l’encadrement des publicités en faveur de l’alcool visait à protéger les jeunes générations des
consommations excessives. Or une action menée par Addictions France montre que plusieurs milliers de
contenus promouvant une marque d’alcool ont pu être observés en un an sur les réseaux sociaux. Par
ailleurs, la majorité des contenus enfreignent la loi Evin. Ces contenus sont notamment issus d’influenceurs
dont la notoriété est telle que des mineurs sont très certainement confrontés à ces publications.
En effet, 95% des adolescents fréquentent les réseaux sociaux, ils sont plus réceptifs au marketing
d’influence, et en matière d’alcool, sont plus incités à consommer lorsque la publicité provient d’un
influenceur. Tous les types d’alcool sont concernés, et tous comportent le même risque pour la santé.
En 1991, la publicité pour l’alcool a été interdite à la télévision et au cinéma pour protéger les mineurs, très
présents devant ces médias. Aujourd’hui, et face aux dérives, interdire l’industrie de l’alcool de faire appel à
des influenceurs suit cette logique de protection de la jeunesse.
Cette disposition permettra d’appliquer la piste d’action de la Mission Interministérielle de Lutte contre les
Drogues et les Addictions qui souhaite la mise en place de nouvelles dispositions législatives sur le
marketing d’influence en faveur des produits qui génèrent des addictions.
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