Publié le 16 mars 2023 par : Mme Élisa Martin, M. Vannier, Mme Abomangoli, M. Alexandre, M. Amard, Mme Amiot, Mme Amrani, M. Arenas, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Bex, M. Bilongo, M. Bompard, M. Boumertit, M. Boyard, M. Caron, M. Carrière, M. Chauche, Mme Chikirou, M. Clouet, M. Coquerel, M. Corbière, M. Coulomme, Mme Couturier, M. Davi, M. Delogu, Mme Dufour, Mme Erodi, Mme Etienne, M. Fernandes, Mme Ferrer, Mme Fiat, M. Gaillard, Mme Garrido, Mme Guetté, M. Guiraud, Mme Hignet, Mme Keke, M. Kerbrat, M. Lachaud, M. Laisney, M. Le Gall, Mme Leboucher, Mme Leduc, M. Legavre, Mme Legrain, Mme Lepvraud, M. Léaument, Mme Pascale Martin, M. Martinet, M. Mathieu, M. Maudet, Mme Maximi, Mme Manon Meunier, M. Nilor, Mme Obono, Mme Oziol, Mme Panot, M. Pilato, M. Piquemal, M. Portes, M. Prud'homme, M. Ratenon, M. Rome, M. Ruffin, M. Saintoul, M. Sala, Mme Simonnet, Mme Soudais, Mme Stambach-Terrenoir, Mme Taurinya, M. Tavel, Mme Trouvé, M. Walter.
Dans un délai de trois mois après la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur les répercussions sociales et environnementales des dérogations en matière d’urbanisme permises pour l’organisation des jeux Olympiques et Paralympiques 2024 sur le parc de l’Aire des Vents à Dugny, sur les jardins ouvriers du fort d’Aubervilliers, ainsi que sur le groupe scolaire Pleyel Anatole France.
Par cet amendement, nous souhaitons que le gouvernement remette à la représentation nationale un rapport sur les répercussions sociales et environnementales des dérogations en matière d’urbanisme permises pour l'organisation de ces JOP 2024 sur le parc de l’Aire des Vents à Dugny, sur les jardins ouvriers du fort d’Aubervilliers, ainsi que sur le groupe scolaire Pleyel Anatole France.
Depuis l'annonce des aménagements prévus pour les sites olympiques, les habitants de la Seine-Saint-Denis (département le plus pauvre de France métropolitaine) manifestent pour nombre d'entre eux leur mécontentement quant aux impacts en matière de pollution, d'expulsion et de spéculation. En novembre 2021 déjà, près de trente collectifs et cent cinquante personnes ont organisé un ""Toxic Tour"" pour dénoncer « l’héritage local empoisonné » que va laisser la compétition. Trois sites en particulier produisent des effets particulièrement délétères pour les habitants :
- Le parc de l’Aire des Vents à Dugny va accueillir le ""village des médias"" des JOP. 6,5 hectares d’espaces verts seront artificialisés par la Société de livraison des ouvrages olympiques (Solideo), qui a prévu de bâtir 700 logements pour répondre aux besoins des journalistes et des techniciens. L’installation se muerait ensuite en un écoquartier, avec la construction de 600 logements supplémentaires. Mais à qui profiteront ces logements ? ""Certainement pas aux Dugnysiens, puisque ce seront près de 80 % d’accession à la propriété et 20 % de logements sociaux haut de gamme ! Or ici, la majorité de la population a peu de moyens"", selon France Boulay, membre du Mouvement national de lutte pour l’environnement (MNLE).
- Les jardins ouvriers du fort d'Aubervilliers, sur les 26 000 m2 desquels 10 000 m2 sont menacés de destruction par le projet de piscine d’entraînement olympique, une future gare du Grand Paris Express et des programmes immobiliers.
- Enfin, les élèves du groupe scolaire Pleyel ont a subir la pollution atmosphérique générée par la construction de l'échangeur à proximité du groupe scolaire, pour desservir le futur « Village des athlètes », qui concourront lors des Jeux olympiques 2024. En octobre 2020, la justice administrative a en effet validé cette construction.
La construction de ces sites, doublée d'un contexte d'urbanisme violent, se fait donc au détriment des populations locales et l'héritage des jeux ne sera pas le leur. C'est pourquoi nous demandons au gouvernement de lever l'opacité sur les répercussions de ces constructions en matière sociale et environnementale.
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