Publié le 3 mars 2023 par : Mme Élisa Martin, Mme Abomangoli, M. Alexandre, M. Amard, Mme Amiot, Mme Amrani, M. Arenas, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Bex, M. Bilongo, M. Bompard, M. Boumertit, M. Boyard, M. Caron, M. Carrière, M. Chauche, Mme Chikirou, M. Clouet, M. Coquerel, M. Corbière, M. Coulomme, Mme Couturier, M. Davi, M. Delogu, Mme Dufour, Mme Erodi, Mme Etienne, M. Fernandes, Mme Ferrer, Mme Fiat, M. Gaillard, Mme Garrido, Mme Guetté, M. Guiraud, Mme Hignet, Mme Keke, M. Kerbrat, M. Lachaud, M. Laisney, M. Le Gall, Mme Leboucher, Mme Leduc, M. Legavre, Mme Legrain, Mme Lepvraud, M. Léaument, Mme Pascale Martin, M. Martinet, M. Mathieu, M. Maudet, Mme Maximi, Mme Manon Meunier, M. Nilor, Mme Obono, Mme Oziol, Mme Panot, M. Pilato, M. Piquemal, M. Portes, M. Prud'homme, M. Ratenon, M. Rome, M. Ruffin, M. Saintoul, M. Sala, Mme Simonnet, Mme Soudais, Mme Stambach-Terrenoir, Mme Taurinya, M. Tavel, Mme Trouvé, M. Vannier, M. Walter.
Compléter cet article par la phrase suivante :
« Cette réaffectation ne doit pas empiéter sur la sécurisation des festivités culturelles de l’été 2024. »
Par cet amendement, le groupe LFI-NUPES souhaite garantir la tenue des événements culturels qui se tiendront à l’été 2024 qui seront forcément touchés par la réaffectation temporaire d’agents de police et de gendarmerie sur les sites olympiques.
Comme l’a annoncé Gérald Darmanin, l’organisation des jeux est la prochaine grande échéance importante pour le ministère de l’intérieur, après la loi de programmation qui a été discutée au Parlement fin 2022. C’est dire si la pression est forte et les ambitions en matière d’organisation de ce « méga-événement » grandes. Cela implique un redéploiement des forces de l’ordre, à l’instar de la réaffectation des CRS-MNS qui déserteront les plages de nos littoraux cet été là. Cela est particulièrement problématique non seulement pour assurer la sécurisation des vacanciers et des nombreux touristes, mais également pour assurer la sécurisation des événements culturels qui auront lieu lors de cette période, que ce soit dans les lieux de villégiature ou dans les centres d’intérêts : de nombreux festivals de musique se tiennent en effet sur cette période et les organisateurs
Aussi, Gérald Darmanin n’aurait pas pu mieux s’y prendre pour se mettre à dos tous les acteurs culturels. Auditionné le 25 octobre dernier au Sénat par la commission des lois, le ministre de l’Intérieur a expliqué que 30 000 policiers et gendarmes seront nécessaires pour assurer quotidiennement la sécurité des Jeux, évoquant, au passage, le « principe » du « report ou l’annulation des grands événements sportifs ou culturels mobilisant de nombreuses forces de police et de gendarmerie ». S’agirait-il d’inciter à l’annulation de certains de ces festivals ? C’est sans compter sur la colère des principaux syndicats représentatifs des employés sur les festivals.
« On pressentait, au vu des pénuries de personnel technique et de matériel à l’été 2022, que la cohabitation »logistique« avec les JO allait être compliquée. Ce sentiment s’est renforcé lorsque nous avons rencontré Rima Abdul-Malak, le 3 octobre dernier, lors du bilan des festivals. La ministre de la Culture nous a fait part de ses craintes en termes de force de l’ordre allouées à nos événements à l’été 2024, et suggéré de réfléchir à une modification dans nos organisations. » s’ext exprimée Marie Sabot, directrice du festival WeLoveGreen, à Paris.
Mais le ministère de l’Intérieur semble vouloir fixer une ligne dure sur ces questions de sécurité. Comme l’indique la même directrice : « il va donc nous falloir expliquer les implications financières, culturelles, sociales de telles décisions. Pour que les festivals ne soient pas sacrifiés sur l’autel des JO ».
En effet, les quelque six mille festivals qui se tiennent chaque année en France font, eux aussi, rayonner les territoires et constituent un levier économique essentiel. Les plus menacés pour 2024, soit ceux qui se tiennent pendant les Jeux, ou qui accueillent beaucoup de public, n’ont pas de mots assez durs pour condamner les propos du ministre de l’Intérieur et dénoncent l’absence de concertation. C’est ce que nous souhaitons mettre en lumière avec notre amendement.
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