Publié le 9 octobre 2023 par : Mme Legrain, Mme Abomangoli, M. Alexandre, M. Amard, Mme Amiot, Mme Amrani, M. Arenas, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Bex, M. Bilongo, M. Bompard, M. Boumertit, M. Boyard, M. Caron, M. Carrière, M. Chauche, Mme Chikirou, M. Clouet, M. Coquerel, M. Corbière, M. Coulomme, Mme Couturier, M. Davi, M. Delogu, Mme Dufour, Mme Erodi, Mme Etienne, M. Fernandes, Mme Ferrer, Mme Fiat, M. Gaillard, Mme Garrido, Mme Guetté, M. Guiraud, Mme Hignet, Mme Keke, M. Kerbrat, M. Lachaud, M. Laisney, M. Le Gall, Mme Leboucher, Mme Leduc, M. Legavre, Mme Lepvraud, M. Léaument, Mme Pascale Martin, Mme Élisa Martin, M. Martinet, M. Mathieu, M. Maudet, Mme Maximi, Mme Manon Meunier, M. Nilor, Mme Obono, Mme Oziol, Mme Panot, M. Pilato, M. Piquemal, M. Portes, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, M. Rome, M. Ruffin, M. Saintoul, M. Sala, Mme Simonnet, Mme Soudais, Mme Stambach-Terrenoir, Mme Taurinya, M. Tavel, Mme Trouvé, M. Vannier, M. Walter.
Le Gouvernement remet au Parlement, dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, un rapport visant à évaluer la faisabilité de cours de grammaire pour l’ensemble des parlementaires.
Par cet amendement, les député·e·s du groupe LFI-NUPES demandent un rapport visant à évaluer la faisabilité de cours de grammaire, destinés à l’ensemble des parlementaires.
Cette délirante proposition de loi propose d’interdire l’usage de l’écriture inclusive et précise les formes d’écriture inclusives visées : « sous la forme de la double flexion, du point médian et du terme épicène ».
Or, la « double flexion » est une forme syntaxique devenue courante (""Mesdames et messieurs"", ""toutes et tous"", …), employée jusque dans l'exposé des motifs de la présente proposition de loi.
Les termes « épicènes » sont quant à eux omniprésents dans la langue française, et pour la plupart issus de racines grecques et latines. On en compte 24 dans cette même proposition de loi. Interdire de les employer, c’est interdire d’employer la plupart des noms de métiers (psychologue, antiquaire, kinésithérapeute, géographe, agronome, cadre, diplomate…), de peuples (russe, suisse, britannique...) et de communautés, ainsi qu'un grand nombre de mots de la vie courante (adulte, élève, collègue, camarade). Le Rassemblement National, qui se pose en défenseur de la langue française, voudrait en réalité la vider de sa substance.
Une seule audition d’une linguiste aura suffi au rapporteur pour se rendre compte des erreurs contenus dans cette proposition de loi et proposer un amendement de réécriture. Par cet amendement, le rapporteur vide de sa substance son propre texte de loi et change la teneur de l’interdiction proposée.
Nous souhaitons par cet amendement étudier la possibilité de cours de grammaire destinés aux parlementaires, afin d’améliorer leur capacité à comprendre, analyser le fonctionnement de la langue et savoir appliquer les règles indispensables, pour éviter qu’une telle proposition de loi soit de nouveau rédigée.
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