Publié le 9 octobre 2023 par : M. Walter, Mme Abomangoli, M. Alexandre, M. Amard, Mme Amiot, Mme Amrani, M. Arenas, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Bex, M. Bilongo, M. Bompard, M. Boumertit, M. Boyard, M. Caron, M. Carrière, M. Chauche, Mme Chikirou, M. Clouet, M. Coquerel, M. Corbière, M. Coulomme, Mme Couturier, M. Davi, M. Delogu, Mme Dufour, Mme Erodi, Mme Etienne, M. Fernandes, Mme Ferrer, Mme Fiat, M. Gaillard, Mme Garrido, Mme Guetté, M. Guiraud, Mme Hignet, Mme Keke, M. Kerbrat, M. Lachaud, M. Laisney, M. Le Gall, Mme Leboucher, Mme Leduc, M. Legavre, Mme Legrain, Mme Lepvraud, M. Léaument, Mme Pascale Martin, Mme Élisa Martin, M. Martinet, M. Mathieu, M. Maudet, Mme Maximi, Mme Manon Meunier, M. Nilor, Mme Obono, Mme Oziol, Mme Panot, M. Pilato, M. Piquemal, M. Portes, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, M. Rome, M. Ruffin, M. Saintoul, M. Sala, Mme Simonnet, Mme Soudais, Mme Stambach-Terrenoir, Mme Taurinya, M. Tavel, Mme Trouvé, M. Vannier.
Le Gouvernement remet au Parlement, dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, un rapport visant à évaluer la faisabilité d’une formation à la lutte contre les stéréotypes de genre pour l’ensemble des parlementaires.
Par cet amendement, les député·e·s du groupe LFI-NUPES demandent un rapport visant à évaluer la faisabilité d’une formation à la lutte contre les stéréotypes de genre, destinée à l’ensemble des parlementaires.
Les femmes représentent 48,5% de la population active, et pourtant une étude de l’INSEE dans les Pays de la Loire (« Métier : un emploi féminin très concentré dans le tertiaire », Insee Dossier Pays de la Loire n° 9 - Octobre 2022) démontre que 50 % de l’emploi féminin est concentré dans seulement 13 secteurs professionnels, contre 20 pour les hommes. Les femmes occupent souvent des métiers dans le domaine des services, de la santé, de l’administration publique ou d’entreprise, de l’enseignement ou du commerce.
Ainsi, différentes circulaires visant les actes administratifs ont été mises en place pour lutter contre les stéréotypes de genre, favoriser la promotion et l'usage de la féminisation de certains termes, notamment les fonctions, et ne pas marquer de préférence de genre dans les actes de recrutement. A l’école, l’objectif poursuivi par le ministère de l’Éducation nationale, de la Jeunesse et des Sports est de promouvoir et garantir « l'égalité entre les filles et les garçons, prélude de l'égalité entre les femmes et les hommes » (circulaire du 5 mai 2021).
Lutter contre les stéréotypes de genre dès le plus jeune âge est en effet essentiel, puisqu’il s’agit de mécanismes qui se mettent en place de manière inconsciente très tôt, se perpétuent et nuisent à l’égalité entre les femmes et les hommes. A la fois le résultat et la cause d’attitudes, valeurs, normes et préjugés arbitraires profondément enracinés, ils sont utilisés pour justifier et maintenir la domination historique des hommes sur les femmes ainsi que les comportements sexistes. Afin de réellement lutter contre les violences sexistes et sexuelles, transmettre une culture de l’égalité et promouvoir une plus grande mixité des filières et des métiers, l’éducation et la formation sont essentiels.
Au sein de la représentation nationale, si la parité dans les assemblées s’améliore, elle reste à un niveau très insuffisant et révèle une répartition reflétant les stéréotypes de genre à tous les niveaux. Si les auteurs de cette proposition de loi ne sont pas choqués à l’idée de parler d’une maîtresse ou d’une professeure, la féminisation d’autres professions sortant des 13 secteurs professionnels où les femmes sont majoritaires leur semble plus difficile à concevoir et accepter.
Nous souhaitons par cet amendement étudier la possibilité d’une formation des parlementaires aux stéréotypes de genre, afin de développer une culture commune de l’égalité et lutter contre le sexisme à l’Assemblée Nationale et dans la rédaction des futures propositions de loi.
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