Publié le 23 février 2023 par : Mme Givernet, Mme Agresti-Roubache, M. Daubié, Mme Dubré-Chirat, M. Marion, Mme Piron, M. Vojetta, M. Vuilletet.
À l’alinéa 5, après le mot :
« prolongations »,
insérer les mots :
« , y compris après échéance du cinquième réexamen décennal prévu à l’article L. 593 – 18 du code de l’environnement, ».
La législation n'impose pas de durée maximale pour l'exploitation des centrales. Elle prévoit un réexamen de sûreté tous les dix ans, conformément à l’article L593-18 du code l’environnement issu de la loi du 13 juin 2006 relative à la transparence et à la sûreté en matière nucléaire.
Il existe aujourd'hui un consensus pour dire que sur le plan technique une centrale nucléaire peut fonctionner jusqu’à 60 ans et même au-delà. Ainsi, six réacteurs aux Etats-Unis ont obtenu une licence d’exploitation jusqu’à 80 ans, avec des technologies proches de celles utilisées dans le parc nucléaire français.
Aussi, le présent amendement vise à abroger explicitement le principe général d’arrêt des réacteurs nucléaires à l’échéance de leur 5ème visite décennale. Ce principe a été posé dans la programmation pluriannuelle de l'énergie, adoptée par le décret n° 2020-456 du 21 avril 2020, avec l’objectif de faire baisser le nucléaire à 50 % de la production d’électricité d’ici 2035.
Pour rappel, cet objectif trouve sa source dans la loi n° 2015-992 du 17 août 2015 relative à la transition énergétique pour la croissance verte, portée par Ségolène Royal, sous le quinquennat de François Hollande.
Après la fermeture de la centrale de Fessenheim en 2020, cela signifierait la mise à l’arrêt de douze réacteurs entre 2030 et 2035, avec des conséquences catastrophiques sur les plans industriel, économique et social.
Pour réaliser l’objectif d’une économie décarbonée à horizon 2050 et recouvrer notre souveraineté énergétique, la relance du nucléaire français doit s’appuyer à la fois sur la construction de nouveaux réacteurs et la valorisation de notre parc nucléaire, dans le strict respect des principes de sûreté des installations existantes.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.