Publié le 30 mars 2023 par : M. Ruffin.
Dans un délai de trois mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur les modalités de nationalisation du groupe Orpea.
Par cet amendement, nous demandons un rapport sur la nationalisation du groupe Orpea.
Suite aux révélations du journaliste Victor Castanet, l’action Orpea a chuté de 90 % et l’État est intervenu pour sauver le groupe, en poussant la Caisse des dépôts et des consignations à devenir le nouvel actionnaire majoritaire avec 50,2 % de parts.
Il faut aller plus loin : l’État doit nationaliser Orpea. Nous ne pouvons prendre le risque de laisser une fois de plus la vie et la dignité de nos aînés dans les mains du secteur privé lucratif. Le « scandale Orpea » ne résulte pas d’un dysfonctionnement conjoncturel, au contraire, il est la suite logique d’une maximisation des profits par une poignée d’actionnaires.
« Nous étions rationnés : c’était trois couches par jour maximum et pas une de plus. Peu importe que le résident soit malade, qu’il ait une gastro, qu’il y ait une épidémie, personne ne voulait rien savoir. » C’est une aide soignante du groupe Orpea qui s’exprime ainsi. Manifestement, les repas étaient aussi rationnés, de même que les soins – moins de soignants et plus de patients – et, au final, l’« humain » même. D’un côté, le rationnement, mais de l’autre, le gavage : dividendes et bénéfices chiffrés en centaines de millions, des marges pouvant aller jusqu’à 25 %.
C’est pourquoi, par cet amendement, nous demandons la nationalisation du groupe Orpea.
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