Publié le 29 septembre 2022 par : Mme Taillé-Polian, Mme Garin, M. Peytavie, Mme Rousseau, Mme Arrighi, M. Bayou, Mme Belluco, M. Ben Cheikh, Mme Chatelain, M. Fournier, M. Iordanoff, M. Julien-Laferrière, Mme Laernoes, M. Lucas, Mme Pasquini, Mme Pochon, M. Raux, Mme Regol, Mme Sas, Mme Sebaihi, M. Taché, M. Thierry.
Le Gouvernement remet au Parlement, dans un délai de quatre mois à compter de la promulgation de la présente loi, un rapport sur la réalité de la pénurie de main-d’œuvre existant dans certains secteurs d’activité.
Ce rapport évalue notamment le nombre de postes et les secteurs concernés, il s’intéresse aux conditions de travail et de rémunération proposées dans ces secteurs.
Le lien rapide fait dans l’exposé des motifs de ce projet de loi entre des droits au chômage supposément trop généreux et la difficulté de recrutement dans certains secteurs d’activité fait l’impasse sur la réalité des conditions de travail dans certains de ces métiers. A l’image des conditions de travail dégradées des infirmiers sur lesquels le Covid a pu mettre la lumière, le recrutement dans certains secteurs souffre des conditions de travail extrêmes qui les caractérisent : mal rémunérés, dangereux pour la santé physique ou mentale, empêchant une vie de famille, n’offrant pas suffisamment d’heures de travail dans la semaine pour en tirer un revenu permettant de vivre… dans ces cas-là, le levier de la pression sur les indemnités chômage ne sera jamais aussi efficace qu’une revalorisation des conditions de travail pour résorber le phénomène d’emplois vacants.
Pire, dans certains cas comme les saisonniers, la modification du mode de calcul de l’assurance chômage pourrait être responsable d’une désertion du nombre de candidats tant les compléments salariaux qu’elle fournissait étaient importants dans la soutenabilité de ces emplois. Assistants à la communication, personnels d’accueil, de billetterie, techniciens informatiques, métiers de la convivialité, chauffeurs, gardiens, standardistes, agents d’entretien, renforts administratifs… Ces métiers exercés de manière saisonnière sont indispensables à la tenue de manifestations culturelles françaises majeures et à la bonne santé des stations balnéaires qui font vivre nos territoires, mais sont pénalisés par la réforme de l’assurance chômage tant ils n’ont pas le choix de la durée des contrats auxquels ils peuvent accéder.
Le groupe Écologiste demande à ce qu’un rapport soit présenté à l’Assemblée nationale sur la réalité de la pénurie de main-d'œuvre existant certains secteurs d’activité et les effets de la réforme de l’assurance chômage sur la soutenabilité des emplois saisonniers.
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