Publié le 14 octobre 2022 par : M. Ratenon, Mme Abomangoli, M. Alexandre, M. Amard, Mme Amiot, Mme Amrani, M. Arenas, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Bex, M. Bilongo, M. Bompard, M. Boumertit, M. Boyard, M. Caron, M. Carrière, M. Chauche, Mme Chikirou, M. Clouet, M. Coquerel, M. Corbière, M. Coulomme, Mme Couturier, M. Davi, M. Delogu, Mme Dufour, Mme Erodi, Mme Etienne, M. Fernandes, Mme Ferrer, Mme Fiat, M. Gaillard, Mme Garrido, Mme Guetté, M. Guiraud, Mme Hignet, Mme Keke, M. Kerbrat, M. Lachaud, M. Laisney, M. Le Gall, Mme Leboucher, Mme Leduc, M. Legavre, Mme Legrain, Mme Lepvraud, M. Léaument, Mme Pascale Martin, Mme Élisa Martin, M. Martinet, M. Mathieu, M. Maudet, Mme Maximi, Mme Manon Meunier, M. Nilor, Mme Obono, Mme Oziol, Mme Panot, M. Piquemal, M. Portes, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Rome, M. Ruffin, M. Saintoul, M. Sala, Mme Simonnet, Mme Soudais, Mme Stambach-Terrenoir, Mme Taurine, Mme Taurinya, M. Tavel, Mme Trouvé, M. Vannier, M. Walter.
Dans un délai de trois mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur les conditions de vie des travailleurs ultra-marins dans l'hexagone.
Par cet amendement nous souhaitons alerter le Gouvernemet sur la détresse des travailleurs ultra-marins dans l'hexagone.
La France métropolitaine compte actuellement entre 900 000 et 1 100 000 ultramarins. Son nombre n’a cessé de croître depuis les années 1960.
L‘emploi est le principal motif de départ. En effet, le taux de chômage des départements d’Outre-mer est en moyenne de 21,35%, hors Mayotte, dont le taux de chômage s’établit à 30%. Les ultramarins sont ainsi contraints de quitter leur département d’origine pour pouvoir travailler.
Les départs concernent aussi les jeunes diplômés ultramarins qui, soit par manque d’opportunité en Outre-mer, soit par obligation imposée par les administrations suite à la réussite à leur concours, doivent s’exiler.
Si pour certains, le départ en métropole est encore aujourd’hui synonyme de réussite, pour beaucoup il est source de souffrance. Car une fois arrivés dans l’hexagone, les ultra-marins y restent généralement toute leur carrière, sans perspective de mutation, malgré la loi CIMM, avant de pouvoir revenir dans leur département de naissance.
L’arrivée dans l’hexagone est un choc culturel. L’éloignement, la rupture avec les liens familiaux et la solitude peuvent entraîner de lourdes conséquences psychologiques et médicales, chez les ultramarins. De nombreuses familles sont éclatées en raison des mutations dans le service public.
Les travailleurs ultramarins souffrent également d’une discrimination à l’emploi. Nombreux sont ceux qui se retrouvent en situation de précarité économique et sociale.
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