Publié le 10 mai 2024 par : Mme Manon Meunier, M. Amard, Mme Abomangoli, M. Alexandre, Mme Amiot, Mme Amrani, M. Arenas, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Bex, M. Bilongo, M. Bompard, M. Boumertit, M. Boyard, M. Caron, M. Carrière, M. Chauche, Mme Chikirou, M. Clouet, M. Coquerel, M. Corbière, M. Coulomme, Mme Couturier, M. Davi, M. Delogu, Mme Dufour, Mme Erodi, Mme Etienne, M. Fernandes, Mme Ferrer, Mme Fiat, M. Gaillard, Mme Garrido, Mme Guetté, M. Guiraud, Mme Hignet, Mme Keke, M. Kerbrat, M. Lachaud, M. Laisney, M. Le Gall, Mme Leboucher, Mme Leduc, M. Legavre, Mme Legrain, Mme Lepvraud, M. Léaument, Mme Pascale Martin, Mme Élisa Martin, M. Martinet, M. Mathieu, M. Maudet, Mme Maximi, M. Nilor, Mme Obono, Mme Oziol, Mme Panot, M. Pilato, M. Piquemal, M. Portes, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, M. Rome, M. Ruffin, M. Saintoul, M. Sala, Mme Simonnet, Mme Soudais, Mme Stambach-Terrenoir, Mme Taurinya, M. Tavel, Mme Trouvé, M. Vannier, M. Walter.
L’article L. 254‑6‑2 du code rural et de la pêche maritime est ainsi modifié :
1° Au début, est ajouté un I A ainsi rédigé :
« I A. – Le conseil stratégique à l’utilisation de produits phytopharmaceutiques est placé sous le contrôle d’un service public vétérinaire et phytosanitaire, qui a pour mission la prévention des risques liés à l’utilisation des produits phytopharmaceutiques, la sensibilisation des solutions alternatives basées sur la nature, et la diminution du recours aux antibiotiques.
« Le service public vétérinaire et phytosanitaire a également pour mission la formation continue de techniciens conseils aux pratiques agroécologiques, avec une actualisation régulière des connaissances basée sur l’évolution du consensus scientifique. »
2° Le dernier alinéa du II est supprimé ;
3° Le III est abrogé.
"Cet amendement vise à créer un service public vétérinaire et phytosanitaire, fondé sur la prévention et les solutions fondées sur la nature et poursuivant un objectif de diminution du recours aux antibiotiques.
Si la séparation entre les activités de conseil et de vente de produits phytopharmaceutiques est entrée en vigueur en Janvier 2021, son application réelle est très contrastée.
Le groupe de travail visant à dresser un bilan de la séparation des activités de vente et de conseil des produits phytopharmaceutiques estime même que la réforme a produit des effets contreproductifs. Il note que le « passage d’un conseil formalisé formulé par les vendeurs, à une absence de conseil ou à un conseil oral et informel, paraît avoir diminué la qualité du conseil délivré et laissé un certain nombre d’agriculteurs orphelins ». Les rapporteurs du groupe de travail estiment que la séparation voulue par le législateur n’a pas permis de réduire l’usage des pesticides car « le conseil stratégique tel qu’il est aujourd’hui délivré est dans la majorité des cas inadapté aux besoins des agriculteurs ».
Par ailleurs, le manque de techniciens réellement formés aux pratiques agroécologiques diminue la qualité du conseil, et oriente les agriculteurs vers les pratiques les plus conventionnelles.
Aussi, le présent amendement propose la création d'un service public indépendant, chargé de veiller à la qualité du conseil donné, et à la formation continue et actualisée de techniciens conseil.
Cet amendement correspond à l'une des 51 recommandations de la mission d'information sur les dynamiques de la biodiversité dans les paysages agricoles, dont le rapport a été approuvé par la commission du développement durable le 24 Janvier 2024."
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