Publié le 10 mai 2024 par : M. Ratenon, Mme Abomangoli, M. Alexandre, M. Amard, Mme Amiot, Mme Amrani, M. Arenas, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Bex, M. Bilongo, M. Bompard, M. Boumertit, M. Boyard, M. Caron, M. Carrière, M. Chauche, Mme Chikirou, M. Clouet, M. Coquerel, M. Corbière, M. Coulomme, Mme Couturier, M. Davi, M. Delogu, Mme Dufour, Mme Erodi, Mme Etienne, M. Fernandes, Mme Ferrer, Mme Fiat, M. Gaillard, Mme Garrido, Mme Guetté, M. Guiraud, Mme Hignet, Mme Keke, M. Kerbrat, M. Lachaud, M. Laisney, M. Le Gall, Mme Leboucher, Mme Leduc, M. Legavre, Mme Legrain, Mme Lepvraud, M. Léaument, Mme Pascale Martin, Mme Élisa Martin, M. Martinet, M. Mathieu, M. Maudet, Mme Maximi, Mme Manon Meunier, M. Nilor, Mme Obono, Mme Oziol, Mme Panot, M. Pilato, M. Piquemal, M. Portes, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Rome, M. Ruffin, M. Saintoul, M. Sala, Mme Simonnet, Mme Soudais, Mme Stambach-Terrenoir, Mme Taurinya, M. Tavel, Mme Trouvé, M. Vannier, M. Walter.
Dans un délai de six mois à compter de la publication de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur les pertes causées par des attaques de chiens errants dans les élevages ultra-marins. Il évalue l’opportunité de la mise en place d’un fonds d’indemnisation concernant les attaques de chiens errants faisant subir des pertes économiques aux exploitations agricoles, semblable à celui existant pour les loups et les ours dans l’hexagone.
Par cet amendement, le groupe LFI-NUPES souhaite attirer l’attention du Gouvernement sur une problématique qui affecte profondément les éleveurs ultra-marins : les attaques récurrentes de chiens errants sur les troupeaux et les petits élevages.
La Réunion est régulièrement le théâtre d'attaques par des chiens errants. Ces incidents, fréquents et graves, ont été soulignés dans des articles des Journaux et médias de l'Île de La Réunion.
Les éléveurs réunionnais, qui travaillent avec dévouement pour nourrir la population, maintenir vivantes nos traditions agricoles et soutenir l'économie locale, subissent des pertes considérables dues à ces attaques. Non seulement le bétail est endommagé, mais la productivité et la viabilité économique de leurs exploitations sont également affectées.
À La Réunion, le nombre de chiens errants et divaguant est estimé à plus de 73 000. Depuis 2018, 89 biches ont été tuées par des chiens errants dans l'élevage à la Plaine des Cafres. Les attaques répétées déciment les élevages sans que les meutes responsables soient retrouvées ni neutralisées. En avril 2023, un professionnel de Sainte-Rose a perdu plusieurs moutons et une dizaine de volailles suite à une attaque. En février 2023, à la Plaine des Cafres, un éleveur a perdu une douzaine de moutons et de brebis, avec un préjudice estimé à environ 5 000 euros. En août 2023 à Saint-Denis, une attaque a tué trois paons, ce qui, en plus du choc émotionnel, représente aussi un lourd préjudice financier, les trois volatiles étant estimés à 2 000 euros pièce par leur propriétaire, ou encore cet éleveur désemparé un 1er mai 2023, jour où on célèbre les droits du travailleur, qui perd ses cabris nains, après avoir perdu ses oies la semaine précédente.
Ces attaques épargnent peu, touchant moutons, cabris, poulets, canards et même, dans certains cas extrêmes, menaçant les enfants et les humains.
Face à ces défis, cet amendement demande la rédaction d'un rapport sur les pertes subies et les modalités de mise en place d’un fonds dédié à la protection des exploitations. Ce fonds permettrait de sécuriser les agriculteurs et leurs animaux d'élevage avec des moyens adaptés, et de mettre en place un système d’indemnisation pour les attaques, semblable à celui existant pour les loups et les ours dans l’hexagone.
Aucun commentaire n'a encore été formulé sur cet amendement.