Publié le 17 novembre 2023 par : Mme Etienne, Mme Abomangoli, M. Alexandre, M. Amard, Mme Amiot, Mme Amrani, M. Arenas, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Bex, M. Bilongo, M. Bompard, M. Boumertit, M. Boyard, M. Caron, M. Carrière, M. Chauche, Mme Chikirou, M. Clouet, M. Coquerel, M. Corbière, M. Coulomme, Mme Couturier, M. Davi, M. Delogu, Mme Dufour, Mme Erodi, M. Fernandes, Mme Ferrer, Mme Fiat, M. Gaillard, Mme Garrido, Mme Guetté, M. Guiraud, Mme Hignet, Mme Keke, M. Kerbrat, M. Lachaud, M. Laisney, M. Le Gall, Mme Leboucher, Mme Leduc, M. Legavre, Mme Legrain, Mme Lepvraud, M. Léaument, Mme Pascale Martin, Mme Élisa Martin, M. Martinet, M. Mathieu, M. Maudet, Mme Maximi, Mme Manon Meunier, M. Nilor, Mme Obono, Mme Oziol, Mme Panot, M. Pilato, M. Piquemal, M. Portes, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, M. Rome, M. Ruffin, M. Saintoul, M. Sala, Mme Simonnet, Mme Soudais, Mme Stambach-Terrenoir, Mme Taurinya, M. Tavel, Mme Trouvé, M. Vannier, M. Walter.
Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport dressant un état des lieux du logement jeune, de son accessibilité et de sa salubrité, de l’état d’avancement de la rénovation du parc locatif, notamment pour le logement social, et des places disponibles en hébergement du réseau des œuvres pour les étudiants.
Par cet amendement, le groupe LFI-NUPES souhaite établir un état des lieux du mal logement étudiant. Alors que les loyers, et notamment ceux des petites surfaces, ont drastiquement augmenté cette rentrée (de 5 à 170€ d’augmentation moyenne en fonction des villes), les jeunes ont de plus en plus de mal à se loger. Certains vivent en camping, ou dans des Airbnb, d’autres occupent des logements insalubres, trop chers, ou inadaptés. Certains étudiants sont contraints au sans-abrisme, et d’autres renoncent carrément à leurs études faute de moyens, ou sont contraints de rester vivre chez leurs parents.
Les places en logement CROUS sont limitées et ne permettent pas de loger dignement l’ensemble des étudiants qui en manifesteraient le besoin.
Aujourd’hui, les données sur le logement étudiant manquent. Depuis 2016, aucune enquête n’a été établie sur le mal logement étudiant. Par conséquent, les annonces du gouvernement et du Président de la République sont en deçà de besoins recensés par les syndicats. Les promesses émises par la macronie ne sont pas tenues non plus : alors que lors de son premier mandat, Emmanuel Macron avait promis de construire 60 000 logements étudiants d’ici 2022. Cet objectif n’a pas été atteint et en juin 2021, seuls 16 327 logements avaient vu le jour.
Avec la démocratisation de l'enseignement supérieur, la proportion d'étudiants a été multipliée par dix depuis 1960, passant de 310.000 à presque 3 millions. Mais dans le même temps, la proposition d’étudiants logés en CROUS est passée de plus de 30% à seulement 6%. Le nombre d’étudiants augmente, mais les places en résidence universitaire ne suivent pas. Pourtant, les étudiants ne sont pas moins précaires, au contraire.
Les jeunes actifs, ou les jeunes non étudiants souffrent également de la crise du logement, et font aujourd’hui difficilement face à l’augmentation des loyers.
Ainsi, face au manque de chiffres mis à disposition par le gouvernement, les syndicats étudiants ont pris l’initiative de lancer une grande enquête auprès des jeunes, pour mettre en lumière leur situation face au mal logement.
L’Union étudiante alerte ainsi sur le manque de logement sociaux disponibles, ou sur l’insalubrité de certains logements, parfois infestés de punaises de lit, sans toilettes, ou passoires thermiques.
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