Publié le 13 octobre 2023 par : M. Ratenon, Mme Abomangoli, M. Alexandre, M. Amard, Mme Amiot, Mme Amrani, M. Arenas, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Bex, M. Bilongo, M. Bompard, M. Boumertit, M. Boyard, M. Caron, M. Carrière, M. Chauche, Mme Chikirou, M. Clouet, M. Coquerel, M. Corbière, M. Coulomme, Mme Couturier, M. Davi, M. Delogu, Mme Dufour, Mme Erodi, Mme Etienne, M. Fernandes, Mme Ferrer, M. Gaillard, Mme Garrido, Mme Guetté, M. Guiraud, Mme Hignet, Mme Keke, M. Kerbrat, M. Lachaud, M. Laisney, M. Le Gall, Mme Leboucher, Mme Leduc, M. Legavre, Mme Legrain, Mme Lepvraud, M. Léaument, Mme Pascale Martin, Mme Élisa Martin, M. Martinet, Mme Maximi, Mme Manon Meunier, Mme Obono, Mme Oziol, Mme Panot, M. Pilato, M. Piquemal, M. Portes, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Rome, M. Ruffin, M. Saintoul, M. Sala, Mme Simonnet, Mme Soudais, Mme Stambach-Terrenoir, Mme Taurinya, M. Tavel, Mme Trouvé, M. Vannier, M. Walter, M. Nilor, Mme Fiat, M. Mathieu, M. Maudet.
"Dans un délai de six mois à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur les postes de psychologues manquants dans les établissements scolaires du second degré. Ce rapport élabore un plan de lutte contre les inégalités territoriales en matière de suivi psychologique scolaire ainsi que les modalités d'une nécessaire revalorisation des métiers du secteur."
Par cet amendement, les député.es membres du groupe LFI-Nupes sollicitent la remise d'un rapport traitant des postes de psychologues manquants dans les établissements scolaires du second degré. Ce rapport élabore un plan de lutte contre les inégalités territoriales en matière de suivi psychologique scolaire ainsi que les modalités d'une nécessaire revalorisation des métiers du secteur.
La France compterait aujourd’hui un psychologue scolaire pour 1 702 élèves, bien loin du ration d'un psychologue pour 1000 élèves recommandé par l'OCDE. Les effets sont en diminution constante depuis 2017 : ce sont plus de 500 psychologues de moins qui travaillent maintenant pour l'Education nationale. Débordés par l'accroissement des difficultés psychiques et cognitives des élèves, les psychologues ne parviennent plus à assumer correctement leurs missions, au péril de l'état psychologique et de la scolarité des élèves.
Ces personnels ont pour mission de ""contribuer à la réussite scolaire des élèves"" et de favoriser leur ""développement psychique, cognitif et social"". Or, ils ne disposent pas de la possibilité de mener à bien leur mission. Travaillant dans l'urgence, les psychologues scolaires sont poussés par l'institution à concenter leur effort sur la prise en cage des élèves aux situations les plus compliquées au détriment du suivi et de la prévention des tous les élèves qui permettraient d'éviter la survenue de cas plus graves.
Si les postes ouverts au concours sont en hausse (de 20% en 2023), le nombre de candidats retenus est systématiquement inférieur au nombre de postes proposés. Selon le Snuipp-FSU, 840 des 3500 sont actuellement non pourvus.
Aux conditions de travail dégradées et difficiles précédemment évoquées s'ajoute une insufissante rémunération des professionnels du secteur : étant sur la grille indiciaire des professeurs d’école, leur rémunération mensuelle brute varie de 2 371 euros à 4 588 euros mensuels. De plus, les psychologues EDO (éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle) évoluant dans le second degré perçoivent une indemnité de fonctions, de sujétions et d'expertise (IFSE) inférieure celle de leurs homologues du 1er degré : 1 618,50 euros bruts par an contre 2 044,19 euros. Enfin, les psychologues de l'Education nationale s'inquiètent des préconisations de rattachement de leur profession aux services de santé scolaire qui se multiplient, alors qu'ils ne se perçoivent pas comme des professionnels de santé. A l'heure des annonces gouvernementales en matière de harcèlement scolaire, il est urgent d'inclure les psychologues scolaires dans la lutte contre la hausse des difficultés et souffrances psychologiques et cognitives des élèves.
C'est pourquoi les député.es membres du groupe LFI-Nupes demandent à ce que soit remis au Parlement un rapport traitant des postes de psychologues manquants dans les établissements scolaires du second degré. Ce rapport élaborera un plan de lutte contre les inégalités territoriales ainsi que les modalités d'une nécessaire revalorisation des métiers du secteur.
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