Publié le 12 octobre 2023 par : M. Clouet, Mme Abomangoli, M. Alexandre, Mme Amiot, M. Amard, Mme Amrani, Mme Fiat, M. Ratenon, M. Arenas, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Bex, M. Bilongo, M. Bompard, M. Boumertit, M. Boyard, M. Caron, M. Carrière, M. Chauche, Mme Chikirou, M. Coquerel, M. Corbière, M. Coulomme, Mme Couturier, M. Davi, M. Delogu, Mme Dufour, Mme Erodi, Mme Etienne, M. Fernandes, Mme Ferrer, M. Gaillard, Mme Garrido, Mme Guetté, M. Guiraud, Mme Hignet, Mme Keke, M. Kerbrat, M. Lachaud, M. Laisney, M. Le Gall, Mme Leboucher, Mme Leduc, M. Legavre, Mme Legrain, Mme Lepvraud, M. Léaument, Mme Pascale Martin, Mme Élisa Martin, M. Martinet, M. Mathieu, M. Maudet, Mme Maximi, Mme Manon Meunier, M. Nilor, Mme Obono, Mme Oziol, Mme Panot, M. Pilato, M. Piquemal, M. Portes, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Rome, M. Ruffin, M. Saintoul, M. Sala, Mme Simonnet, Mme Soudais, Mme Stambach-Terrenoir, Mme Taurinya, M. Tavel, Mme Trouvé, M. Vannier, M. Walter.
« Dans un délai d’un an à compter de la promulgation de la présente loi, le Gouvernement remet au Parlement un rapport sur la politique de prévention et traitement du diabète dans les territoires d’outre-mer ; incluant toutes les alternatives au recours à l’amputation systématique et autres chirurgies invasives. »
Cet amendement des député.es membres du groupe LFI-Nupes vise à évaluer le système de prévention et de traitement du diabète dans les territoires dits ultramarins.
Dans son rapport d’information de décembre 2019 sur le sport et la santé « Les Outre-mer pionniers du sporticament », de la délégation aux outre-mer, le diabète est cité comme troisième cause de mortalité dans les territoires ultramarins, après l’hypertension artérielle et l’accident vasculaire cérébral (AVC).
En Guadeloupe et en Guyane 8.9 % de la population seraient sous traitement, en Martinique ils sont 7.7 %, à la Réunion, 10.2 %, au moins deux fois la moyenne nationale établie à 4.7 %. En Polynésie, 4.7 % de la population nationale est touchée et le diabète génère 18.35 % des dépenses de maladie. Le diabète est l’affection longue durée (ALD) dont les causes multiples entraînent la prévalence la plus élevée dans tous les territoires ultramarins et de fortes inégalités.
Le fléau de la pauvreté, contre laquelle le Gouvernement n'agit et que ses politiques vont jusqu'à favoriser, est, comme le rappelle le collectif Nos Services Publics dans son rapport Santé de 2023, un des facteurs majeurs de risque de développer un diabète : les 10% des les plus pauvres y sont 3 fois plus exposés que les 10% les plus riches. Or, les territoire ultra-marins sont particulièrement exposés à cet égard : l'Insee estime à 1 personne sur 5 la part de la population vivant sous le seuil de pauvreté aux Antilles et en Guyane. À défaut de politiques sociales ambitieuses de réduction des inégalités qui demeurent la meilleure des préventions, le Gouvernement doit prendre à bras le corps la question de la prévention dans son aspect strictement médical et des traitements face au diabète et ses complications.
Le diabète se répand de façon épidémique à l’échelle mondiale et constitue un véritable enjeu de santé publique. Dans de très nombreux cas, les ulcères qu’ils génèrent aboutissent à l’amputation est la solution ultime pour préserver la vie du patient, avec un coût financièrement élevé pour l’assurance maladie et fort impact psychologique pour le malade. Alors que dans la Caraïbe et dans de nombreux pays à travers le monde, le traitement par Heberprot-P 75 permet de traiter efficacement le diabète et réduire les amputations (dans 78 % des cas), cette affection chronique s’installe dans les territoires d’outre-mer touchant de plus en plus de jeunes.
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