Publié le 20 octobre 2023 par : Mme Leboucher, Mme Abomangoli, M. Alexandre, M. Amard, Mme Amiot, Mme Amrani, M. Arenas, Mme Autain, M. Bernalicis, M. Bex, M. Bilongo, M. Bompard, M. Boumertit, M. Boyard, M. Caron, M. Carrière, M. Chauche, Mme Chikirou, M. Clouet, M. Coquerel, M. Corbière, M. Coulomme, Mme Couturier, M. Davi, M. Delogu, Mme Dufour, Mme Erodi, Mme Etienne, M. Fernandes, Mme Ferrer, Mme Fiat, M. Gaillard, Mme Garrido, Mme Guetté, M. Guiraud, Mme Hignet, Mme Keke, M. Kerbrat, M. Lachaud, M. Laisney, M. Le Gall, Mme Leduc, M. Legavre, Mme Legrain, Mme Lepvraud, M. Léaument, Mme Pascale Martin, Mme Élisa Martin, M. Martinet, M. Mathieu, M. Maudet, Mme Maximi, Mme Manon Meunier, M. Nilor, Mme Obono, Mme Oziol, Mme Panot, M. Pilato, M. Piquemal, M. Portes, M. Prud'homme, M. Quatennens, M. Ratenon, M. Rome, M. Ruffin, M. Saintoul, M. Sala, Mme Simonnet, Mme Soudais, Mme Stambach-Terrenoir, Mme Taurinya, M. Tavel, Mme Trouvé, M. Vannier, M. Walter.
Le deuxième alinéa de l’article L. 632‑1 du code de l’éducation est complété par une phrase ainsi rédigée : « Au cours du deuxième cycle, les étudiants accomplissent un stage au sein d’un service de psychiatrie ou de pédopsychiatrie ».
Par cet amendement, le groupe LFI-NUPES propose d’intégrer un stage obligatoire au sein d’un service de psychiatrie ou de pédopsychiatrie au cours du second cycle des études de médecine. Cet amendement vise à renforcer à la fois la formation initiale des médecins en psychiatrie et en pédopsychiatrie, mais aussi à encourager l’orientation des étudiants en médecine vers ses secteurs.
Selon un rapport du Conseil économique, social et environnemental (CESE) paru en 2021, près d’un tiers des patients des médecins généralistes présente une pathologie psychiatrique. 72% des médecins généralistes prennent en charge au moins une personne présentant une dépression chaque semaine. Premier point de relai et d’orientation des patients, les médecins généralistes sont cependant insuffisamment formés en psychiatrie et pédopsychiatrie : nous proposons en ce sens une formation continue leur étant destinée. Mais les enjeux de formation concernent également toutes les autres spécialisations : c'est pourquoi notre amendement vise à renforcer la formation initiale des médecins en psychiatrie et en pédopsychiatrie.
Notre amendement vise également à encourager l’orientation des étudiants en médecine vers la psychiatrie et la pédopsychiatrie. Selon la Fédération française de psychiatrie, 30% des postes en psychiatrie ne sont pas pourvus dans les hôpitaux publics. Cette situation est notamment due à la crise que traverse l’hôpital public, mais aussi au fait que la psychiatrie et la pédopsychiatrie attirent peu d’étudiants.
En 2019, 17,5% des postes d’internes en psychiatrie étaient restés vacants à l’issue de la procédure de choix après l’examen classant national (ECN). L’une des sources de cette désaffection est notamment le manque d’exposition pratique des étudiants à la psychiatrie : selon l’Association nationale des étudiants en médecine de France (Anemf), deux étudiants sur cinq ne font aucun stage en psychiatrie lors de leur externat. Or, 70% des étudiants qui ont fait un stage en psychiatrie rapportent que ""la rencontre avec les patients ainsi que les discussions avec les équipes ont modifié positivement leur perception de cette spécialité"", souligne Nicolas Lunel, ancien président de l'Anemf.
Intégrer un stage obligatoire dans un service de psychiatrie ou de pédopsychiatrie lors du deuxième cycle d’études de médecine pourrait ainsi contribuer à atténuer la crise des vocations dont souffre actuellement le secteur. C'est le sens de cet amendement des député.es membres du groupe LFI-Nupes.
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