Publié le 14 septembre 2023 par : Mme Rousseau, M. Taché, Mme Belluco, M. Raux, Mme Arrighi, M. Thierry, M. Bayou, M. Ben Cheikh, Mme Chatelain, M. Fournier, Mme Garin, M. Iordanoff, M. Julien-Laferrière, Mme Laernoes, M. Lucas, Mme Pasquini, M. Peytavie, Mme Pochon, Mme Regol, Mme Sas, Mme Sebaihi, Mme Taillé-Polian.
Substituer à l’alinéa 2 les cinq alinéas suivants :
« 1° Le premier alinéa est complété par les alinéas suivants :
« Est assimilé à l’infraction mentionnée au présent alinéa et puni des mêmes peines les faits :
« - de publier, par quelque voie que ce soit, un contenu visuel ou sonore généré par un traitement algorithmique et reproduisant l’image ou les paroles d’une personne, sans son consentement, s’il n’apparaît pas à l’évidence qu’il s’agit d’un contenu généré algorithmiquement ou s’il n’en est pas expressément fait mention. » ;
« - de publier, par quelque voie que ce soit, un contenu visuel ou sonore généré par un traitement algorithmique et reproduisant l’image ou les paroles d’une personne de moins de quinze ans, sans le consentement de ses responsables légaux, même s’il apparaît à l’évidence qu’il s’agit d’un contenu généré algorithmiquement ou s’il en est expressément fait mention.
« - de publier, par quelque voie que ce soit, un contenu visuel ou sonore généré par un traitement algorithmique et reproduisant l’image ou les paroles d’une personne mineur de moins de quinze ans, même s’il apparaît à l’évidence qu’il s’agit d’un contenu généré algorithmiquement ou s’il en est expressément fait mention. »
Dans le cadre de la lutte contre le cyber-harcèlement, le présent amendement vise à élargir l’infraction d’hypertrucage si elle concerne un mineur de moins de quinze ans sans consentement des parents ou si elle concerne un mineur de plus de quinze ans sans son consentement.
D’après une étude de 2021 réalisée par l’association e-enfance, 20% des enfants sont victimes de cyber-harcèlement, soit un enfant sur cinq. Or, l’article 4 bis ne vise que les contenus sur lesquels il n'apparaît pas à l’évidence qu’il soit truqué ou ceux n’en faisant pas expressément mention. Pourtant, un contenu, même s’il est évident qu’il a été généré algorithmiquement ou qu’il en fait mention, peut être utilisé dans le cadre de cyber-harcèlement en cherchant à humilier ou ridiculiser la victime.
Cet amendement a pour objectif de lutter contre le cyber-harcèlement des mineurs au moyen de l’hypertrucage.
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