Projet de loi de finances pour 2020 — Texte n° 2272

Amendement N° CF1496A (Rejeté)

Publié le 9 octobre 2019 par : M. Woerth, M. Abad, M. Aubert, Mme Bonnivard, M. Brun, M. Carrez, M. Cornut-Gentille, Mme Dalloz, M. Forissier, M. Hetzel, Mme Louwagie, M. Parigi, M. Le Fur.

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I. – Substituer aux alinéas 175 à 180 les trois alinéas suivants :

« a) Les deux premiers alinéas dua sont remplacés par les alinéas suivants :
« «a) Pour les véhicules mentionnés aua du II :
« «Émissions de dioxyde de carbone (en grammes par kilomètre)Tarif 2020 (en euros)

Inférieur à 1450

14535

14640

14745

14850

14955

15060

15165

15270

15375

15480

15585

15690

157113

158140

159173

160210

161253

162300

163353

164410

165473

166540

167613

168690

169773

170860

171953

1721 050

1731 101

1741 153

1751 260

1761 373

1771 490

1781 613

1791 740

1801 873

1812 010

1822 153

1832 300

1842 453

1852 610

1862 773

1872 940

1883 113

1893 290

1903 473

1913 660

1923 756

1933 853

1944 050

1954 253

1964 460

1974 673

1984 890

1995 113

2005 340

2015 573

2025 810

2036 053

2046 300

2056 553

2066 810

2077 073

2087 340

2097 613

2107 890

2118 173

2128 460

2138 753

2149 050

2159 353

2169 660

2179 973

21810 290

Supérieur à 21910 500

 » »

II. – En conséquence :

1° À l’alinéa 182, substituer à la référence : «c) » la référence : «b) »

2° À l’alinéa 210, substituer aux références : « a et c » la référence : « b ».

Exposé sommaire :

L’article 18 procède à des hausses importantes, inefficaces et injustes du barème du malus automobile.

Alors que, selon la dénomination figurant au Code général des impôts, cette taxe est « applicable aux voitures particulières les plus polluantes », le malus frapperait désormais lourdement la totalité des véhicules de tourisme à essence, y compris les plus sobres en carburant !

Cet amendement vise donc à maintenir en 2020 le barème actuel du malus, sans prélèvement supplémentaire, tout en neutralisant les effets liés au changement des paramètres de l’homologation en cours d’année 2020 (passage de la norme NEDC corrélée à la norme WLTP).

Les hausses projetées par le Gouvernement sont injustes car le prélèvement supplémentaire de 140 millions d’euros est concentré sur les acheteurs de véhicules neufs en entrée de gamme, avec des mali multipliés par 5 à 7.

Quelques exemples sont édifiants :

- Peugeot 308, Citroën Berlingo ou Renault Megane : 35 euros à 210 euros (117g de CO² par km) ;

- Citroën C4, Peugeot 3008, Renault Captur ou Twingo Essence : 90 euros à 650 euros (128 g de CO² par km) ;

- Citroën DS7 ou Renault Kadjar : 210 euros à 983 euros (132g de CO² par km).

Les hausses envisagées sont inefficaces : elles ne permettront pas de répondre à nos objectifs de diminution des émissions de CO² des véhicules neufs puisque l’État ne donne pas aux acheteurs de nouveaux moyens pour accéder aux offres de véhicules électriques.

En effet, plus de 40 % des 680 millions d’euros de recettes du malus financeront la prime à la conversion, qui alimente principalement le marché de l’occasion. En outre le Gouvernement envisage de réduire les aides à l’acquisition de véhicules électriques, fragilisant l’objectif de 100 000 véhicules électriques vendus en 2020, soit un doublement des ventes par rapport à l’année en cours.

Ainsi l’augmentation de la pression fiscale constitue en réalité au mieux une mesure de rendement budgétaire, au pire elle stigmatise directement tous les acheteurs de véhicules à essence. Elle va qui plus est peser principalement sur les acheteurs de véhicules en entrée de gamme qui n’auront pas les moyens d’acheter des véhicules électriques ou hybrides rechargeables !

Le Gouvernement retombe dans les travers d’une fiscalité écologique mal conçue, fondée sur un « signal prix » qui pèse sur des consommateurs captifs sans financer de solutions alternatives !

En conséquence, pour éviter toute aggravation du malus en 2020, cet amendement maintient, au-delà du 1er janvier 2020, le barème actuellement applicable et présente un nouveau barème visant la neutralité fiscale qui sera applicable en cours d’année 2020 au moment de l’entrée en vigueur de la nouvelle norme d’homologation des véhicules.

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