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...nt que vous voulez, cela n'y changera rien ! Quand on touche à la Constitution, il faut le faire avec la main tremblante – cela a été rappelé. En l'occurrence, le problème est double. D'une part, la rédaction que vous proposez induit une forme d'inconditionnalité, puisqu'elle ne précise pas le délai de recours à l'IVG. Sur le fondement de votre texte, une femme pourrait demander une interruption volontaire de grossesse jusqu'à neuf mois – certaines associations le demandent d'ailleurs déjà.
…par divers groupes de l'Assemblée. Animés par un objectif commun, nous avons su faire fi de nos différences. Pour une fois, nous sommes tombés d'accord. Je remercie Mathilde Panot et tous les groupes qui ont participé à la rédaction de cet amendement, dont chaque mot a été pesé : il s'agit de préciser que « la loi garantit l'effectivité et l'égal accès au droit à l'interruption volontaire de grossesse ». La discussion s'annonce longue, vu le succès qu'a eu notre proposition, et les nombreux sous-amendements qu'elle suscite ! Décortiquons cette phrase, que nous proposons d'ajouter à l'article 1er de la Constitution. Nous disons tout d'abord que l'accès à l'IVG est garanti par la loi – cela devrait rassurer Mme Le Pen. Nous y ajoutons une condition d'effectivité, pour éviter que les modalités d...
Comme l'a indiqué M. Balanant, l'amendement n° 276 est le fruit d'un travail transpartisan ; il propose une formulation positive, selon laquelle la loi garantit l'effectivité et l'égal accès au droit à l'IVG. J'entends déjà vos objections : non, nous n'inscrivons pas dans la Constitution un droit inconditionnel à l'interruption volontaire de grossesse, mais un droit encadré par la loi. La mention de l'effectivité et de l'égal accès renvoie notamment aux déserts médicaux et aux doubles clauses de conscience, qui pourraient entraver le droit des femmes à recourir à l'IVG. Elle permet également d'empêcher des régressions, en particulier de revenir sur la gratuité de l'acte – il n'est pas question que seules les femmes qui en ont les moyens puisse...
...e texte la liberté du consentement de la femme : liberté d'avorter et de ne pas avorter. Cette même liberté, qui peut s'exercer de deux manières différentes, doit être respectée. Or nous savons, pour connaître certaines de ces situations autour de nous, qu'il arrive que le conjoint ou le compagnon, ou l'entourage familial, émette une injonction à avorter. La femme recourt alors à une interruption volontaire de grossesse mais, en l'espèce, le mot « volontaire » ne traduit pas véritablement l'expression de son consentement. C'est l'occasion pour moi de saluer le travail d'associations qui accompagnent matériellement ces femmes rejetées par leur famille ou leur milieu. Encore une fois, il importe que l'on reconnaisse la liberté de la femme d'avorter ou de ne pas avorter.