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le litre d'essence à 2,30 euros ; le travail qui ne paie plus ; une organisation ferroviaire qui, avec les premiers effets de la privatisation, déraille ; des pénuries qui s'installent partout ; un effacement total de la France sur la scène internationale et notamment sur nos terres traditionnelles d'influence comme l'Afrique.
...ie, l'essentiel est de simuler la démocratie pour mieux la bafouer. Le Président a feint d'engager les discussions : désormais, la balle serait dans le camp des oppositions, il nous incomberait à nous de nous situer par rapport au parti majoritaire, qui n'est à présent plus majoritaire. En d'autres termes, soit nous avalisons la guerre sociale, la retraite à 65 ans et le conditionnement du RSA au travail gratuit, soit nous sommes une minorité de blocage ; soit nous sommes de votre côté, c'est-à-dire contre le peuple, soit nous sommes pour l'intérêt général, donc pour vous hors du champ républicain.
Nous avons pour boussole le bien commun de la France et des Français. Dès qu'il en sera question, nous serons au rendez-vous. Oui, nous sommes prêts à voter tous les textes qui iront dans le sens du sursaut national, relatifs à l'amélioration du pouvoir d'achat par le travail, à la reconstruction de notre appareil industriel ,…
Nous devons aussi – et peut-être surtout – répondre à l'exigence de justice sociale la plus élémentaire : pouvoir vivre dignement de son travail. À coups de chèques à crédit et de dépenses sociales incontrôlées, vous avez fait croire que l'assistanat était la solution alors qu'il n'est qu'illusion.
Plutôt que de réduire les pensions de retraite, fruits d'une vie de travail, en les valorisant ou en augmentant la CSG – contribution sociale généralisée –, ayez enfin le courage de mener une réforme juste de notre système de retraite. Oui, nous devons tout faire pour revaloriser le travail et il n'y a pas de droit sans devoir. Si vous êtes prêts à exiger des bénéficiaires du RSA quinze heures d'activité ,…
Enfin, il faudra avoir le courage de protéger l'argent des Français contre la fraude sociale tout autant que contre les champions de l'optimisation fiscale qui abusent sous vos yeux et ceux de Bercy des prix de transfert pour ne pas payer d'impôts en France. Nous serons à vos côtés si vous avez le courage de réduire la dépense publique inefficace pour diminuer l'imposition confiscatoire du travail, y compris l'imposition des moyens d'aller au travail, c'est-à-dire des carburants. La taxation des carburants est le plus injuste des impôts
...portionnelle, salue la proposition de notre présidente d'ancrer ce principe dans le marbre de la loi au cours de la législature. De fait, aujourd'hui, le Parlement reflète davantage la société française dans la diversité de ses opinions et de ses attentes. Loin d'être un signe d'instabilité, c'est une preuve de la vitalité intacte de notre démocratie. Cela nous oblige à réinventer notre façon de travailler ensemble.
Il nous faudra revoir notre façon de légiférer et de travailler ensemble, entre nous d'abord mais également avec le Gouvernement, dans le cadre d'un dialogue constructif permettant d'aboutir à des accords solides car viables dans le temps et consentis par tous. Pour y parvenir, vous me trouverez toujours à vos côtés, madame la Première ministre, en qualité de médiateur, tout comme le groupe Démocrate. La semaine dernière, pour la première fois, nous avons...
...ciété et des États. Chacun d'entre nous l'a ressenti à son propre niveau, du retraité à l'étudiant, du chef d'entreprise au salarié. Nous devrons donc renforcer notre capacité à répondre à une nouvelle crise, tout en restaurant nos moyens de résilience collectifs. À l'heure où l'inflation, que les économistes croyaient disparue à jamais, refait son apparition et frôle les 6 % par an, nous devons travailler en premier lieu sur la question du pouvoir d'achat de nos concitoyens, afin que chacun puisse raisonnablement se projeter dans l'avenir sans brider ni briser les talents. Nous devrons repenser la fiscalité pour mieux répartir les richesses et garantir l'accès aux ressources naturelles et énergétiques, dont la rareté nous a cruellement été rappelée. Nous devrons être collectivement plus vertueu...
…vous nous trouverez à vos côtés. Vous affirmez que les oppositions s'opposent à tout. Apprenez à écouter, à considérer leurs propositions et parfois à les faire vôtres. Nous défendons le travail de valeur et la reconnaissance de l'utilité sociale. Chacun doit pouvoir vivre dans la dignité d'un travail de qualité, justement rémunéré. Notre philosophie n'est pas celle des chèques occasionnels ou des primes qui ne créent pas de droits sociaux ;
c'est celle des salaires qui permettent à chacun de vivre de son travail et de préparer sa retraite, celle du juste partage de la valeur ajoutée. C'est la raison pour laquelle nous proposons l'augmentation du SMIC à 1 500 euros et nous défendons la limitation des écarts de rémunération.
...us. La République était en danger. En 1899, après une énième provocation nationaliste, au plus fort de la crise, le gouvernement Waldeck-Rousseau obtint la confiance d'une large partie de l'Assemblée, qui allait du centre droit jusqu'aux troupes de Jaurès. Ce gouvernement-là sera le plus long de la III
...t une délibération sincère, à la recherche de l'intérêt général. Retenez-vous d'utiliser les procédures d'urgence et les ordonnances. Changez en ce sens, madame la Première Ministre – quitte à légiférer un peu moins. Chers collègues, quant à nous, changeons nos pratiques. Répartissons mieux entre nous les fonctions de rapporteur de nos travaux, et exigeons de celles et ceux qui les exerceront un travail de concertation avec tous les groupes. Investissons pleinement la fonction de rapporteur d'application, pour juger de la qualité des études d'impact, et donnons une utilité aux contributions citoyennes déposées à l'occasion de celles-ci. Agenda législatif partagé, initiative législative équilibrée, temps législatif augmenté, exercice nouveau de la fonction de rapporteur…
...ment de la majorité seront les seules façons de conjurer l'immobilisme. Nous avons aujourd'hui la lourde responsabilité de répondre à l'appel des Français. Que nous dit cet appel ? Il nous dit d'abord : agissez, réformez, protégez, libérez ; appliquez, dans ses grandes lignes et sa philosophie, le projet que nous avons choisi lors de l'élection présidentielle. Mais, en même temps, il nous dit : travaillez ensemble, soyez créatifs et raisonnables, tirez le meilleur de chaque proposition pour agir sur l'essentiel, cessez les postures et les effets de manche dont nous ne voulons plus.
...lus largement, s'inquiéter des conditions de vie et d'éveil de nos enfants. Du harcèlement à l'école aux violences intrafamiliales, de la lutte contre la grande précarité à celle des discriminations de toute forme : voilà, aggravées par la recrudescence des contenus toxiques en ligne, les urgences de notre siècle, celles auxquelles nous devons donner la priorité. Dans le même temps, nous devrons travailler sans relâche sur la santé, l'autonomie, le grand âge ; nous devons travailler à faire émerger une société plus inclusive pour nos concitoyens en situation de handicap. Ensuite, il nous faut préserver notre souveraineté budgétaire et financière. Notre dette publique se monte à 2 813 milliards d'euros, soit près de 120 % de notre PIB. Cela doit nous alerter, et nous sommes nombreux à souhaiter ...
Nous le savons tous : il y va de notre indépendance nationale et de la pérennité de notre modèle social. Les Français attendent aussi de nous une France plus sûre, sur tout le territoire de la République. Nous trouverons une majorité pour mettre plus de forces de l'ordre sur le terrain et mener un effort de recrutement massif dans la justice. Nous devrons travailler à la simplification des procédures pour mieux punir les infractions du quotidien et les violences à l'égard des dépositaires de l'autorité publique. Nous devrons, dans toutes nos réformes, consolider les bases d'une écologie de gouvernement, fondée sur le progrès, la justice sociale, la sobriété, la protection de notre biodiversité, la durabilité. Nous sommes certains que nous atteindrons un ...
...nq ans. Y êtes-vous prête, madame la Première ministre ? Le Gouvernement compte un ministre du « renouveau démocratique » : vaste programme ! Il pourra compter ici sur le soutien de nombreux députés, s'il s'engage à pratiquer la co-élaboration ; il est crucial, en effet, de préserver notre république. Revivifions d'abord le Parlement dans ses moyens et dans ses prérogatives. Nous devons pouvoir travailler correctement : solliciter l'aide de spécialistes pour nous éclairer serait plus utile que la présence quotidienne des gardes républicains. Nous souhaitons également une plus juste répartition des responsabilités, comme c'est le cas dans toutes les démocraties qui nous entourent. L'absence de majorité absolue n'y est pas vécue comme un drame mais comme une chance : pourquoi pas chez nous ? Nou...
...ns aussi à diminuer radicalement les frais bancaires. L'augmentation des loyers doit également être mieux plafonnée. Souvenons-nous que nos compatriotes doivent tous pouvoir bénéficier d'un logement digne. Il convient donc de construire plus massivement et de repenser l'aménagement du territoire en défendant la ruralité – je pense ici à nos agriculteurs, qui doivent pouvoir vivre du fruit de leur travail, depuis le moment où ils s'installent jusqu'à leur retraite. Enfin, nous appelons à des mesures plus fortes encore en direction des outre-mer. La question de la vie chère s'y pose avec davantage de gravité, et les réponses avancées par le Gouvernement ne prennent absolument pas la mesure des difficultés ni du caractère explosif de la situation. Les mesures pour le pouvoir d'achat doivent être m...
Et, croyez-moi, le climat ne sera plus traité comme un sujet annexe ! Défiance sociale, car les politiques injustes que vous avez menées ont affaibli les services publics et creusé les inégalités, au point de disloquer le pays. Défiance démocratique, puisque, malheureusement, nous vous devons la présence sur nos bancs de quatre-vingt-dix députés d'extrême droite. C'est le fruit d'un long travail de banalisation de leur discours, que vous avez mené, vous qui vous présentiez comme un rempart contre eux et qui n'avez pas voulu choisir entre nos candidats, ceux de la NUPES, c'est-à-dire des opposants politiques, et les éternels adversaires de la République.