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À l'instar de Mme la ministre déléguée, Agnès Firmin Le Bodo, qui l'a très bien dit tout à l'heure, je n'ai pas oublié les années 1970, quand on ne vaccinait pas le personnel soignant contre l'hépatite B. Dois-je rappeler le nombre d'infections hépatiques et de cancers qui en ont résulté ? Et voudriez-vous faire désormais le chemin inverse ? Non, jamais ! J'entends, madame la rapporteure, ce que vous dites au sujet du manque de personnels soignants, et je vous répondrai, mais ces personnes ne peuvent, d'un côté, faire l'objet d'une obligation vaccinale – ils l'ont acceptée, c...
Quatrièmement, ne me dites pas à moi, qui suis biologiste, que nous pourrons faire un test PCR le matin aux soignants et que le résultat sera immédiatement connu pour leur donner la possibilité de travailler jusqu'au soir. On voit que vous n'êtes jamais venus dans un labo !
...iat. J'ai eu l'occasion de la dire à la tribune à la Première ministre lors de l'examen de la deuxième motion déposée après l'engagement de la responsabilité du Gouvernement sur l'ensemble du projet de loi de financement de la sécurité sociale (PLFSS), et, rassurez-vous, je serai également présent demain soir pour évoquer à nouveau l'architecture de la santé. Oui, il y a une pénurie de personnels soignants. Qui peut dire le contraire ? Mais cela ne remonte pas à quelques jours, à quelques mois, ni même à quelques années : cela fait des décennies qu'on ferme des lits, aussi ne me racontez pas d'histoires.
Aussi, de grâce, soyez prudents. Je ne voudrais pas que dans quelques années, un ministre de la santé soit convoqué devant la Cour de justice de la République pour avoir insuffisamment protégé nos personnels soignants.
Comme la NUPES m'a volé quinze secondes, je leur reprends, madame la présidente. Étant respectueux des avis de la Haute Autorité de santé, le jour où elle donnera son accord pour la réintégration des soignants non vaccinés, nous suivrons ses prérogatives.
...it toujours pas été franchie par le Gouvernement. Cette proposition de loi nous invite à nous inspirer des décisions prises par d'autres pays. Comme vous, je constate que certains États se remettent en question avec humilité et responsabilité. C'est le cas de l'Italie, où les médecins et infirmiers suspendus ont été réintégrés, du Canada, ou encore de la Grèce, qui mettra fin à la suspension des soignants non vaccinés après le 31 décembre prochain. Quant à l'Espagne, le pays n'a jamais pris des mesures aussi coercitives. La question que l'on doit se poser – et que je me pose – n'est donc plus de savoir s'il faut réintégrer les suspendus, mais de décider quand. La réponse est : aujourd'hui, par notre vote courageux !
...ussé en commission. De la même manière, nous aurions été heureux, chers collègues, de débattre de votre proposition de loi visant à abolir la corrida, même si elle a, elle aussi, été repoussée en commission. Vous avez finalement refusé ces débats au profit de la présente proposition de loi dont l'objectif est, j'imagine, d'améliorer le système de santé et de faire face à la pénurie de personnels soignants…
Je ne rappellerai pas les chiffres, Mme la ministre déléguée l'a fait tout à l'heure : ce texte ne concerne que quelques centaines de soignants. S'agissant par exemple des Ehpad, seul un infirmier par établissement en moyenne ne serait pas vacciné. On ne peut donc raisonnablement penser que la réintégration des soignants non vaccinés résoudrait les problèmes manifestes de notre système de santé.
Je le répète, votre texte envoie un signal véritablement désastreux à nos soignants. Je reprendrai simplement ce que les différentes autorités auditionnées par la commission des affaires sociales préalablement à l'examen de ce texte ont dit. La Fédération hospitalière de France s'est déclarée favorable au maintien de la vaccination obligatoire contre le covid-19, au même titre que toutes les autres vaccinations obligatoires. La Fédération nationale des sapeurs-pompiers de Franc...
En effet, nous sommes très concernés par le manque de professionnels de santé dont pâtissent les hôpitaux, en particulier dans les outre-mer, où une proportion plus importante de soignants est concernée.
Nous rappelons que durant la crise du covid, certains personnels ont été réquisitionnés bien que porteurs du covid, ce qui a été confirmé notamment par un article de La Voix du Nord du 15 janvier 2021 dans lequel il est écrit : « Sollicité, le ministère de la santé confirme que certains soignants positifs au covid-19 peuvent être incités à venir travailler. » La vaccination, si elle atténue la transmission et les formes graves, n'élimine cependant pas la circulation du virus. Aussi des mesures de protection particulières pourraient-elles permettre d'atteindre cet objectif d'atténuation du risque. Nous comprenons que les personnels de santé, parce qu'ils sont exposés à des personnes part...
...lué, le temps a passé. Je peux comprendre la réticence de ceux qui ont voté l'obligation vaccinale, sauf qu'aujourd'hui leurs arguments ne tiennent plus : l'idée que le vaccin empêche d'attraper la maladie et de la transmettre a fait long feu, remise en cause par le variant omicron. Je rappelle aussi que depuis des décennies, nos territoires dits d'outre-mer connaissent une pénurie de personnels soignants. Aujourd'hui, le manque est considérable – on parle de plusieurs centaines de soignants –, une frange de la population n'a pas accès aux soins, certains services d'urgences sont fermés la nuit par manque de bras pour accueillir les patients ; aujourd'hui, nos territoires sont des déserts médicaux. Pour toutes ces raisons, nous ne pouvons plus continuer à maintenir la suspension de soignants et ...
un territoire qui a besoin de ses soignants, tandis que depuis plus d'un an, certains personnels ne touchent plus leur salaire et n'ont droit à rien – une situation qui n'existe pas dans le code du travail ! Je réitère mes propos : je peux comprendre que dans l'urgence, on ait pu prendre une telle décision, mais aujourd'hui, nous en savons davantage, nous savons comment se comporte le virus et nous avons les moyens de faire face, tous en...
Compte tenu du débat que nous avons ce jour sur la réintégration du personnel soignant non vacciné, une question me taraude : la France est-elle un pays isolé du reste du monde et de l'Europe ? L'Espagne, le Royaume-Uni, l'Allemagne et la Belgique n'ont jamais suspendu leurs soignants non vaccinés. Quant à l'Italie, qui avait franchi ce cap rigoriste, elle les réintègre aujourd'hui. Alors qu'attendons-nous ici, en France ? Allons-nous continuer encore longtemps à nous isoler de l'E...
... là de considérations hors de propos, hors sujet. En effet, ce texte ne prévoit aucunement de lever l'obligation vaccinale et ne remet pas en cause les avancées de la science et les bienfaits des différents vaccins depuis Pasteur. Stop à la mauvaise foi dans ce domaine ! Il prévoit en revanche la mise en place d'un protocole sanitaire strict, consistant en un test covid négatif quotidien pour les soignants non vaccinés. Par ailleurs, permettez-moi, madame la ministre déléguée, de douter de vos intentions. Vous dites attendre l'avis de la HAS pour vous prononcer sur la réintégration de ce personnel, mais en catimini, ce sont des départs à la retraite anticipés ou encore des reconversions professionnelles qui leur sont proposés, tout au moins en Guadeloupe. Pire, des pressions sont exercées sur ce...
Imaginez-vous, dans vos professions respectives, suspendus du jour au lendemain, sans salaire, avec vos enfants à charge et le coût de la vie qui devient insoutenable, a fortiori en outre-mer ! Ce scénario catastrophe est celui que la France inflige à une partie de ses soignants depuis maintenant un an. Et ce n'est pas comme si nous pouvions nous payer le luxe de nous affranchir de leurs compétences ! En Guadeloupe, d'où je viens, qui figure en tant que territoire d'outre-mer parmi les premiers déserts médicaux de France, le délai moyen d'attente pour un rendez-vous chez le cardiologue est de dix mois. Or, des professionnels libéraux et des spécialistes en milieu hospi...
... souffle notre système de santé. Chers collègues, je vous en conjure, mettons un terme définitif à cette casse sanitaire et sociale. Cessons de nous isoler de nos voisins européens. Clôturons définitivement ce chapitre, qui est celui d'une France sans cœur et discriminante. Votons pour la mise en place de ce protocole sanitaire strict, bien plus garant de la sécurité des patients et du personnel soignant. Le groupe LIOT soutient donc ce texte de bon sens. L'heure n'est plus aux postures politiques et aux ego mal placés. Agissons pour ces milliers de soignants, personnels médico-sociaux et pompiers. La santé des Français d'abord !
J'exprime ici l'opposition vigoureuse du groupe Renaissance à cette proposition de loi visant à réintégrer les soignants non vaccinés. Elle va à l'encontre des avis de la Haute Autorité de santé, de la Fédération hospitalière de France, des patients, représentés par France Assos Santé, et des soignants eux-mêmes – rien de moins ! Ils jugent votre proposition complexe et risquée. De plus, elle interroge sur le plan éthique. Elle est difficile à mettre en œuvre, car vous instaurez deux catégories de personnels, qui ...
…des soignants vaccinés pourraient être conduits à quitter leur poste, en exerçant leur droit de retrait, et des usagers pourraient refuser d'être pris en charge par des personnels non vaccinés, ce qui conduirait à leur exclusion de fait. Le point le plus faible de votre proposition de loi est qu'elle remet en cause l'obligation vaccinale. Il y a là une terrible contradiction, que vous avez évidemment perçue,...
…ne s'y est d'ailleurs pas trompé, lui qui a combattu ardemment l'obligation vaccinale. Ce n'est certes pas votre cas, madame la rapporteure, mais la vaccination devient bel et bien facultative pour les soignants non vaccinés si vous les réintégrez, et elle le devient pour tous puisque, en République, tous les citoyens sont libres et égaux en droits. Si elle est facultative pour tous, elle n'est donc plus obligatoire.