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Aucune mesure annoncée par le Gouvernement ou présente dans le projet de loi de finances ne permet de compenser véritablement cette perte pour l'ensemble des enseignants. C'est pourquoi nous proposons d'allouer 1 milliard d'euros à la revalorisation immédiate et inconditionnelle des salaires des enseignants, ce qui équivaut environ à une hausse de 10 % de leur rémunération.
La hausse inconditionnelle de la rémunération de nos enseignants et la revalorisation du point d'indice, que l'on peut y intégrer, représentent 1,9 milliard d'euros en année pleine, quasiment le double de ce que propose votre amendement. Je le considère donc largement satisfait.
Je veux soutenir l'amendement de ma collègue Pasquini en exposant deux arguments qui n'ont pas été évoqués jusqu'à maintenant. Le premier, c'est que 10 % de revalorisation salariale inconditionnelle pour tous les enseignants est – je le rappelle à toutes fins utiles – un engagement pris par Emmanuel Macron il y a un an et demi. Le second renvoie aux comparaisons avec les autres pays de l'OCDE car, si on va se pencher sur celles qu'a évoquées M. le ministre, il y a encore une autre injustice méconnue et donc nettement moins mise en avant : c'est la différence de rém...
Mon amendement concerne également le pouvoir d'achat des enseignants. Le fait que celui-ci ait diminué de façon significative est un constat partagé ; les revalorisations successives opérées ces derniers mois ont au moins permis un premier rattrapage. Une des mesures encourageantes concerne les titulaires et les néotitulaires, c'est-à-dire ceux qui débutent, abstraction faite des fonctionnaires stagiaires. Néanmoins, beaucoup de retard a été pris. Je fais partie des enseignants qui ont débuté leur carrière dans les années 1980, et j'ai donc vu mon pouvoir d'achat...
...osition qu'avait formulée Marine Le Pen dans son programme présidentiel de revaloriser, en plusieurs phases, le salaire des enseignants – la hausse pouvant atteindre jusqu'à 10 % en plusieurs années. Voilà qui nous paraît raisonnable, faisable et surtout souhaitable. Deuxièmement, il ne présente pas le même défaut que les amendements déposés par La France insoumise ayant également pour objet une revalorisation parfois très substantielle de la rémunération des enseignants, qui sont tous gagés sur le programme 139 Enseignement privé du premier et du second degrés. C'est un fait, nos collègues du groupe LFI manifestent une forme d'obsession contre l'enseignement diocésain – ce n'est pas leur faire injure que de le remarquer –…
...et, depuis 2017, la non-compensation de l'inflation a conduit à réduire le pouvoir d'achat des enseignants de 15 %. J'ai bien entendu le ministre Attal faire référence aux périodes du passé, auxquelles il a d'ailleurs reconnu avoir largement participé. J'insiste : depuis 2017, la politique menée par vos gouvernements successifs a conduit à la paupérisation des enseignants. Le ministre évoque une revalorisation de 11 %, mais celle-ci ne rattrape rien, car ces 11 % correspondent très précisément au niveau d'inflation constaté au cours des deux dernières années. Le salaire des professeurs n'a donc pas augmenté : il reste très bas et poursuit même sa trajectoire baissière. Je veux souligner la gravité de ce problème, qui n'est pas catégoriel – il ne concerne pas uniquement le pouvoir d'achat d'un million d...
Il me semble que nous nous sommes efforcés d'avoir un débat de fond sur la revalorisation du salaire des enseignants, qui trouve sa traduction en pièces sonnantes et trébuchantes dans ce budget pour 2024. Pardon de vous le dire, mais on ne peut rien construire avec vous sur la base des mensonges que vous proférez. Lors de la discussion générale, le ministre a rappelé que le budget de l'enseignement scolaire avait augmenté de 30 % depuis 2017 : c'est trois fois plus que l'inflation cum...
Non, je ne réponds pas à côté ! Ce que vous proposez, ce n'est pas de revaloriser tout le monde : c'est de supprimer la revalorisation des plus de 215 000 enseignants qui se sont engagés dans le pacte, donc de leur enlever 2 000, 3 000, 4 000 et parfois jusqu'à 5 000 euros par an.
Je n'ai pas terminé. Vous affirmez que les collectivités locales proposeront aux AESH des tâches pour compenser les heures manquantes mais il faudra faire très attention car on leur proposera de s'occuper des activités périscolaires ou de la cantine. Il faut bien être conscient qu'elles ne seront pas uniquement chargées d'accompagner les enfants en situation de handicap. Enfin, vous parlez de revalorisation salariale. Formidable ! Cependant, ce que les AESH me disent en Seine-Saint-Denis, c'est que cette revalorisation ne leur donne même pas les moyens de se déplacer en voiture lorsqu'elles travaillent dans trois voire quatre établissements différents – car c'est leur réalité.
...ux ont une décharge hebdomadaire d'un quart et près de 5 000 bénéficient d'une décharge totale lorsque leur établissement compte douze classes ou plus. Les sujétions propres à leurs fonctions sont bel et bien prises en compte. Par ailleurs, ils ont bénéficié d'augmentations de leur rémunération : depuis 2021, ils gagnent ainsi entre 300 euros et 400 euros net de plus par mois, grâce à toutes les revalorisations octroyées depuis le Grenelle de l'éducation et après la crise sanitaire. Nous avons pleinement revalorisé ce métier. Avis défavorable.
...urce sûre, la direction de l'évaluation, de la prospective et de la performance (Depp), et sont issus du document intitulé « L'Europe de l'éducation en chiffres 2022 ». C'est pourquoi nous demandons le recrutement de 21 235 enseignants, afin que chaque classe du premier degré ne dépasse pas le nombre de dix-neuf élèves. Ce recrutement correspond à une attente forte des enseignants qui, outre une revalorisation salariale, souhaitent une meilleure reconnaissance de leur métier : avec plus de dix-neuf élèves par classe, il leur est difficile de connaître tous leurs élèves, les problèmes spécifiques de chacun, et de les faire progresser.
...inédits déployés pour revaloriser nos lycées professionnels, et le soutien apporté à nos lycées agricoles qui préparent la nouvelle génération au défi de la souveraineté alimentaire. Une école de la confiance, ensuite. Cette confiance qui doit être nouée avec nos enseignants, clés de voûte de notre école. Cette confiance, nous la leur témoignons de façon très directe, sonnante et trébuchante. La revalorisation qui a débuté à la rentrée est pérennisée en 2024. Elle représente plus de la moitié de l'augmentation des crédits de la mission enseignement scolaire. Au total, 1,9 milliard d'euros sont consacrés à la revalorisation sans condition de tous les enseignants. Pour un enseignant en début de carrière, le revenu plancher se situe désormais à 2 100 euros nets, et à 2 466 euros nets dans les établissemen...
Il me semble que l'État a pris la mesure de l'augmentation du coût de la vie, et en particulier de l'augmentation du coût des fournitures scolaires avec la revalorisation significative de l'allocation de rentrée scolaire. Par ailleurs, je mentionne l'engagement d'un certain nombre de collectivités territoriales dans le financement de matériel pour les élèves lors des rentrées scolaires. Je sais que ce débat a lieu chaque année, mais il n'est pas question pour nous d'instaurer la gratuité totale des fournitures scolaires. Avis défavorable.
La revalorisation de l'allocation de rentrée scolaire est d'environ 5 %, à comparer avec l'inflation sur les fournitures scolaires qui en cette rentrée s'élève à 20 %. Nous voyons bien que les mesures gouvernementales ne sont pas à la hauteur. Je voudrais rappeler ce principe républicain : l'école est gratuite parce qu'elle est obligatoire, mais la réalité de la gratuité scolaire n'est aujourd'hui plus vérifiée. L...
...es diminue, non pas légèrement, mais très fortement, par rapport au nombre d'enseignants, et ce depuis plusieurs années. Cette baisse démographique doit être prise en compte et, de fait, nous mettons toujours plus d'adultes devant les élèves. Par ailleurs, j'aime bien les « amendements baguette magique », mais on ne recrute pas 10 428 enseignants en alignant des chiffres. Cela passe plutôt par la revalorisation du métier d'enseignant pour attirer de nouveaux candidats vers les postes à pourvoir. Avant d'augmenter les postes, faisons en sorte qu'ils soient pourvus. Avis défavorable.
Je ne suis pas certain que le Gouvernement méprise le lycée professionnel lorsqu'il annonce l'attribution d'un milliard d'euros de plus par an. Une partie de la réforme se traduit dans le budget de la mission Enseignement scolaire avec une dotation de 400 millions d'euros, notamment pour les gratifications de stage et la revalorisation des enseignants dans leur mission supplémentaire d'enseignement des savoirs fondamentaux en petits groupes. Cette réforme prévoit également le financement, en provenance de la mission Investir pour la France de 2030, des plateaux techniques, le développement des compétences ou encore la révision de la carte des formations pour s'adapter aux enjeux que vous évoquez. C'est donc une bonne réf...
... du second degré sont confrontés à des problématiques importantes. Nous avons évoqué les questions de santé psychologique, nous pourrions évoquer celles de la laïcité, de la sécurité ou de l'orientation. Il semble qu'il y ait là aussi une désaffection vis-à-vis de certains postes d'encadrement et de vie scolaire. Nous n'avons aucunement la volonté de réduire ces postes. Nous devons réfléchir à la revalorisation de ces fonctions afin de remplir les postes de Conseiller Principal d'Éducation (CPE), d'assistants d'éducation, pédagogiques et de prévention sécurité (AED) ou de chefs d'établissement. Avis défavorable.
Les AED sont près de 67 000, soit près de 17 % de plus qu'en 2017. Par ailleurs, de nombreux AED sont sortis de la précarité par la conclusion de contrats à durée indéterminée (CDI), au-delà des dispositifs de préprofessionnalisation des étudiants qui sont nombreux à exercer cette fonction. Enfin, les AED, comme tous les personnels de l'Éducation nationale, ont bénéficié des revalorisations de salaire, à la fois par l'augmentation du point d'indice et par l'octroi des cinq points majorés au 1er janvier 2024 et, plus récemment, de la prime de pouvoir d'achat exceptionnelle. Avis défavorable.
Il est absolument essentiel d'apporter plus de moyens aux professionnels de la santé scolaire, pour lutter contre les inégalités sociales et contre les inégalités sanitaires. Cet amendement propose une revalorisation de 5 %.
Le manque d'infirmières scolaires s'explique par le manque d'attractivité de cette profession. En 2017, on comptait en France 956 infirmières scolaires. Or aujourd'hui une infirmière pour 1 600 élèves est un ratio très insuffisant. C'est pourquoi nous demandons une revalorisation de 5 %.