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Mon deuxième exemple remonte à la fin du XIX
Vous le voyez, si j'osais, je vous dirais que ce que la République a réalisé de plus glorieux, elle l'a fait précisément en rassemblant des formations politiques diverses. Je veux ici m'adresser un instant aux députés du Rassemblement national. L'histoire glorieuse que je rappelle n'est pas la vôtre. Ceux dont vous êtes les héritiers n'étaient pas dans les murs de cette enceinte en 1946 ; je n'ose vous dire où ils étaient pour la plupart.
...es affaires du monde. Nous courons, mes chers collègues, le risque de la vulnérabilité. Ce sentiment de vertige, de doute sur notre destin national est, au fond, à l'origine de l'inquiétude des Français. C'est à nous, responsables politiques, législateurs, membres du Gouvernement, qu'il appartient de les réconcilier avec la politique. Pendant cinq ans, beaucoup a été fait par le Président de la République et les gouvernements d'Édouard Philippe et de Jean Castex pour tenir le cap d'une France plus forte, plus juste et plus prospère. Mais ce bilan n'altère en rien notre conscience de l'ampleur des changements et transitions à venir comme de l'impatience du pays. C'est dans cet esprit de continuité que le groupe Horizons s'est engagé au sein de la majorité présidentielle, qui doit désormais devenir...
Ce projet de réforme, celui du Président de la République, a été – qu'on le veuille ou non – validé par les Français au second tour de l'élection présidentielle.
Mais, en choisissant leurs députés, les Français ont aussi adressé à leurs responsables politiques un message rare dans l'histoire de la V
Nous le savons tous : il y va de notre indépendance nationale et de la pérennité de notre modèle social. Les Français attendent aussi de nous une France plus sûre, sur tout le territoire de la République. Nous trouverons une majorité pour mettre plus de forces de l'ordre sur le terrain et mener un effort de recrutement massif dans la justice. Nous devrons travailler à la simplification des procédures pour mieux punir les infractions du quotidien et les violences à l'égard des dépositaires de l'autorité publique. Nous devrons, dans toutes nos réformes, consolider les bases d'une écologie de gouve...
Madame la Première ministre, vous n'avez pas, dans cet hémicycle, l'Assemblée que vous espériez. Votre formation politique et vos alliés ne forment plus qu'une majorité relative, très relative. Cette déroute d'un Président de la République privé de majorité absolue n'est pas un accident de parcours. Elle est d'abord l'expression du rejet massif de la méthode de gouvernement qui a prévalu sous le précédent quinquennat.
Davantage encore que dans les autres territoires oubliés de la République, nombreux sont nos concitoyens d'outre-mer à survivre sous le seuil de pauvreté. L'inflation amplifiera ces ravages si des mesures fortes ne sont pas prises sans plus attendre. La revalorisation du coefficient géographique est devenue une urgence et ne peut être encore reportée.
tandis que le statut du foncier en Guyane interdit tout développement d'initiative locale. Connaissez-vous un autre territoire de la République où 95 % du foncier relève du patrimoine de l'État, où un agriculteur, un industriel ou un maire est confronté à un foncier abondant, mais rendu rare et cher par cet anachronisme juridico-politique ?
mais comme Aimé Césaire le disait si bien, du côté d'une « espérance conquise, lucide, hors de toute naïveté » – je dis bien « hors de toute naïveté ». Aussi la question à laquelle nous devons répondre aujourd'hui est-elle d'abord de savoir quel chemin d'espérance est ouvert par vos propos. Nous jugerons sur pièces, mais nous ne pouvons que douter, tant la servitude mercantile qui étouffe notre république risque d'étouffer votre Gouvernement – c'est ce que Jack London qualifiait de « talon de fer ». En ce qui nous concerne, face aux renoncements comme aux moindres avancées, nous n'aurons qu'une boussole : celle de l'intérêt du peuple de France, de ce peuple qui attend des réponses à la hauteur de sa colère.
...suppose de rompre radicalement avec toutes les pratiques en vigueur depuis longtemps et renforcées depuis cinq ans. Y êtes-vous prête, madame la Première ministre ? Le Gouvernement compte un ministre du « renouveau démocratique » : vaste programme ! Il pourra compter ici sur le soutien de nombreux députés, s'il s'engage à pratiquer la co-élaboration ; il est crucial, en effet, de préserver notre république. Revivifions d'abord le Parlement dans ses moyens et dans ses prérogatives. Nous devons pouvoir travailler correctement : solliciter l'aide de spécialistes pour nous éclairer serait plus utile que la présence quotidienne des gardes républicains. Nous souhaitons également une plus juste répartition des responsabilités, comme c'est le cas dans toutes les démocraties qui nous entourent. L'absence ...
... puisque, malheureusement, nous vous devons la présence sur nos bancs de quatre-vingt-dix députés d'extrême droite. C'est le fruit d'un long travail de banalisation de leur discours, que vous avez mené, vous qui vous présentiez comme un rempart contre eux et qui n'avez pas voulu choisir entre nos candidats, ceux de la NUPES, c'est-à-dire des opposants politiques, et les éternels adversaires de la République.
...inais un vrai plan de sauvetage des services publics, principalement pour reconstruire l'école et l'hôpital publics, en métropole et en outre-mer. Là aussi, une énième fois, quelle déception ! Toujours les mêmes poncifs, les discours creux sur l'éducation nationale alors que les classements internationaux nous ridiculisent, année après année. Nous avons tant besoin d'un sursaut pour l'école de la République, grâce à des enseignants mieux payés et des programmes beaucoup plus exigeants. Quant à l'hôpital, tout le monde aura compris en vous écoutant que vous ne changerez rien à la politique de suppression de 17 300 lits en cinq ans. Pire, vous vous refusez à réintégrer dans leurs fonctions les soignants scandaleusement exclus alors qu'il en manque tant.
...n historique d'écouter, d'entendre et de proposer un nouveau cap, réconciliant les Français à travers nous. En vous arc-boutant sur le projet mort-né d'Emmanuel Macron, vous commettez une très grave faute. Vous préférez la facilité politicienne en voulant rejeter la responsabilité du blocage du pays sur les oppositions, alors qu'il ne tient qu'à l'aveuglement et à la surdité d'un Président de la République minoritaire dans son propre pays.
... peau, de leur religion, qu'ils sont légitimes partout et que c'est le travail, le mérite et l'effort qui doivent distinguer chacun d'entre nous et déterminer l'accession aux fonctions honorifiques. Mon parcours en est le reflet, moi qui suis le produit de l'école républicaine et de la France rurale, et dont les parents étaient modestes – et le sont restés. Voilà, d'une certaine façon, comment la République récompense ceux qui l'honorent et croient en elle. En votant pour moi, vous avez envoyé un message important pour tous les jeunes de notre pays, où qu'ils soient, quoi qu'ils fassent et quel que soit l'endroit où ils sont nés.