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Elle fonctionne à condition d'être combinée avec des mesures incitatives, d'ailleurs présentes dans le texte et que nous soutenons. Nous proposons d'allier régulation et incitation. Nos amendements auront pour effet de donner leur pleine efficacité aux politiques incitatives que vous proposez par ailleurs ; il est indispensable de garder cela à l'esprit. Deuxièmement, la date à laquelle serait mise en œuvre la régulation fait débat. Comme vous le savez, les membres du groupe de travail transpartisan ont effectué pendant plusieurs mois un tour de France des dé...
La mesure de régulation équilibrée et nuancée que nous proposons aura pour premier effet d'interrompre l'aggravation des inégalités, qui semble inexorable depuis une quinzaine d'années.
Ensuite, comme l'a dit le député du groupe Renaissance Christophe Marion, la régulation était une promesse d'Emmanuel Macron lors de sa campagne en 2022.
...rquoi nous vous proposons d'accepter une relative contrainte dans l'installation des généralistes sur le territoire. Ces amendements ne contiennent donc rien d'exceptionnel. Nous ne faisons que reprendre des mesures que certains d'entre vous ont défendues au sein de l'Assemblée. Monsieur le ministre, vous avez cité la Drees, qui dépend de votre ministère, et qui aurait établi que les mesures de régulation ne fonctionnent pas. Je la citerai à mon tour : « Les exemples internationaux vont globalement dans le sens d'un impact positif d'une politique de régulation des installations sur l'équité de la distribution géographique. » Votre ministère soutient le contraire de ce que vous dites, monsieur le ministre. Je ne cherche pas par là à vous mettre en défaut, mais à convaincre les députés qui craignent...
...du tout le sens de la proposition de loi que je défends et dont nous débattons depuis trois jours, au contraire. Nous nous efforçons de garantir la permanence des soins, nous luttons contre l'intérim et pour le décloisonnement de notre système de santé. Nous essayons de faire bouger ces lignes, alors que c'est difficile. Nous ne préconisons pas le laisser-faire. C'est assez, sans aller jusqu'à la régulation de l'installation.
...nt quelque peu du système. Ça arrive. Le reconnaître ne revient pas à jeter l'opprobre sur l'intégralité de la profession. En général, les médecins remplaçants sont très bien payés. Instaurer une durée limite de cinq ans permettrait aux jeunes diplômés de choisir en toute connaissance de cause le lieu où ils ont envie d'exercer la médecine. Cela ne me semble pas relever de la coercition, ni d'une régulation extraordinaire. Il s'agit simplement de demander à tous de jouer le jeu, ce qui est bien différent.
Pour vous être agréable, je défendrai également l'amendement n° 72. Le n° 71 vise à instaurer le conventionnement sélectif dont le ministre ne veut pas. L'amendement n° 72 tend à instaurer l'obligation pour les médecins, à l'issue de leur formation, de s'installer en zone sous-tendue pendant trois ans. Il s'agissait de compléter les amendements de régulation qui ont été rejetés. Monsieur le ministre, je suis naturellement déçu que les amendements de régulation n'aient pas été adoptés. Il va falloir autre chose que cette proposition de loi pour permettre à tous les Français, sur l'ensemble du territoire, d'accéder aux soins dans les meilleurs délais.
...n et démocratique, dans lequel chacun a pu défendre ses amendements et s'exprimer à travers le vote. Il me semble qu'il y avait un consensus pour reconnaître l'injustice que constitue l'inégal accès aux soins sur le territoire, constaté par chacun de ceux qui ont pris la parole et illustré par de nombreux rapports au fil des années. Reste à savoir comment lutter contre ce phénomène. L'outil de la régulation coercitive, dirons-nous, n'a pas été validé. Il y a sans doute d'autres voies. Il faut peut-être attendre de la profession, à travers ses représentants syndicaux, qu'elle fasse preuve de maturité et nous présente des propositions pour sortir de cette difficulté.
Monsieur le rapporteur, vous n'avez pas répondu à ma question. Je sais qu'à vos yeux, la régulation n'est qu'un instrument parmi d'autres, et vous avez d'ailleurs finalement décidé de ne pas y faire référence dans votre texte – vous ne pouvez pas le nier. Sachant que nous avons déjà expérimenté sans succès bien des mesures incitatives – là encore, vous ne pouvez pas dire le contraire –, nous verrons bien ce qui ressortira de votre décision. Comme je l'ai dit dans mon intervention précédente, i...
Mon collègue Erwan Balanant n'est plus là, mais il aurait pu témoigner de la mobilité imposée aux agrégés en début de carrière. Les amendements n'imposaient une régulation qu'à la marge.
Comme Philippe Vigier, je soutiens les amendements de notre collègue Thierry Benoit, et je pense moi aussi que nous avons raté l'occasion d'envoyer un signal politique fort. Si je suis d'accord avec le rapporteur sur le fait que la régulation n'est pas la solution miracle qui résoudra tout, c'était une manière d'envoyer un signal politique aux 6 millions de Français qui vivent dans des déserts médicaux et n'ont pas de médecin traitant – c'est aussi cela, la politique.
Quant aux députés du Rassemblement national, qui se gargarisent d'être les députés du peuple, de la France rurale, de la France oubliée et déconsidérée, mais qui ont voté contre la régulation de l'installation des médecins ,
Je veux répondre d'un mot à Philippe Vigier, afin d'éviter qu'il me pose une troisième fois sa question. Comme je l'ai expliqué précédemment, je ne considère pas la régulation comme un gros mot, mais cet instrument n'est intéressant que dès lors qu'il y a des effectifs à réguler et que leur distribution permettrait de revivifier les territoires en matière médicale. Or nous manquons tellement de soignants actuellement – j'ai donné des chiffres tout à l'heure – que tout le territoire n'est plus qu'un grand désert médical.
Je présenterai également les amendements n° 973, 971 et 972, madame la présidente. Il était utile que nous puissions débattre de la régulation. L'Assemblée a préféré rejeter les amendements tendant à confier à l'ARS la régulation de l'installation des médecins, après avis du conseil de l'Ordre des médecins : dont acte. Les amendements que je défends sont de repli. Alors que nous allons adopter une palette de mesures visant les jeunes diplômés, je tiens avant tout à avoir un mot pour les internes qui font tourner nos hôpitaux : nous leu...
Je vous le dis comme je le pense : nous devons respecter les médecins, qui assurent dans la douleur le suivi de nos concitoyens. J'ai voté contre la régulation, qui constituerait une forme de coercition ; en revanche, je suis favorable à ce que nous continuions de former davantage de médecins et les incitions à s'établir là où ils seront le plus utiles. Le budget de l'assurance maladie, produit de nos cotisations, ne peut servir à financer aveuglément leur installation. Nous devons moduler le conventionnement, afin que ceux qui exercent dans des territo...
...s. Les zones insuffisamment pourvues sont si nombreuses qu'ils n'auraient que l'embarras du choix pour s'y établir ! Il est apparu cet après-midi que l'Assemblée nationale ne souhaitait pas avancer dans cette voie : dont acte, mais je souhaiterais envoyer un signal à tous nos CTS, nos CPTS, qui œuvrent sur le terrain – je soutiens le texte de tout cœur, car il vise à les y encourager. À défaut de régulation, ils doivent pouvoir trouver des solutions au plus près : peut-être, par exemple, un médecin de Pau pourrait-il exercer deux jours par semaine à Tarbes. La profession médicale détient une grande responsabilité : c'est sur les épaules de ceux qui l'ont choisie, en particulier des spécialistes, que reposent l'équité et l'égalité en matière d'accès aux soins.