91 interventions trouvées.
Je souhaite ici tordre le cou à un réflexe tenace, consistant à assimiler l'outre-mer à une litanie de difficultés. Non seulement ces territoires paient au prix fort des politiques publiques souvent inadaptées, mais ils sont également au cœur des nouveaux enjeux planétaires. Dans ce XXI
...ais comme Aimé Césaire le disait si bien, du côté d'une « espérance conquise, lucide, hors de toute naïveté » – je dis bien « hors de toute naïveté ». Aussi la question à laquelle nous devons répondre aujourd'hui est-elle d'abord de savoir quel chemin d'espérance est ouvert par vos propos. Nous jugerons sur pièces, mais nous ne pouvons que douter, tant la servitude mercantile qui étouffe notre république risque d'étouffer votre Gouvernement – c'est ce que Jack London qualifiait de « talon de fer ». En ce qui nous concerne, face aux renoncements comme aux moindres avancées, nous n'aurons qu'une boussole : celle de l'intérêt du peuple de France, de ce peuple qui attend des réponses à la hauteur de sa colère.
...ppose de rompre radicalement avec toutes les pratiques en vigueur depuis longtemps et renforcées depuis cinq ans. Y êtes-vous prête, madame la Première ministre ? Le Gouvernement compte un ministre du « renouveau démocratique » : vaste programme ! Il pourra compter ici sur le soutien de nombreux députés, s'il s'engage à pratiquer la co-élaboration ; il est crucial, en effet, de préserver notre république. Revivifions d'abord le Parlement dans ses moyens et dans ses prérogatives. Nous devons pouvoir travailler correctement : solliciter l'aide de spécialistes pour nous éclairer serait plus utile que la présence quotidienne des gardes républicains. Nous souhaitons également une plus juste répartition des responsabilités, comme c'est le cas dans toutes les démocraties qui nous entourent. L'absence ...
Il faut aussi mieux accompagner tous les ménages dans la transition énergétique. Si la revalorisation prévue des retraites va dans le bon sens, elle demeure inférieure aux prévisions d'inflation. Nous prenons note de la revalorisation du point d'indice dans la fonction publique, mais je veux insister sur une ambition plus large : repenser l'ensemble des carrières des fonctionnaires, à commencer par celles de la fonction publique hospitalière et des enseignants. Nous devons augmenter les petits salaires par le transfert de la prime d'activité et le report du restant de charges sur les hauts salaires. Nous appelons aussi à diminuer radicalement les frais bancaires. L'aug...
...uisque, malheureusement, nous vous devons la présence sur nos bancs de quatre-vingt-dix députés d'extrême droite. C'est le fruit d'un long travail de banalisation de leur discours, que vous avez mené, vous qui vous présentiez comme un rempart contre eux et qui n'avez pas voulu choisir entre nos candidats, ceux de la NUPES, c'est-à-dire des opposants politiques, et les éternels adversaires de la République.
...ais un vrai plan de sauvetage des services publics, principalement pour reconstruire l'école et l'hôpital publics, en métropole et en outre-mer. Là aussi, une énième fois, quelle déception ! Toujours les mêmes poncifs, les discours creux sur l'éducation nationale alors que les classements internationaux nous ridiculisent, année après année. Nous avons tant besoin d'un sursaut pour l'école de la République, grâce à des enseignants mieux payés et des programmes beaucoup plus exigeants. Quant à l'hôpital, tout le monde aura compris en vous écoutant que vous ne changerez rien à la politique de suppression de 17 300 lits en cinq ans. Pire, vous vous refusez à réintégrer dans leurs fonctions les soignants scandaleusement exclus alors qu'il en manque tant.
...historique d'écouter, d'entendre et de proposer un nouveau cap, réconciliant les Français à travers nous. En vous arc-boutant sur le projet mort-né d'Emmanuel Macron, vous commettez une très grave faute. Vous préférez la facilité politicienne en voulant rejeter la responsabilité du blocage du pays sur les oppositions, alors qu'il ne tient qu'à l'aveuglement et à la surdité d'un Président de la République minoritaire dans son propre pays.
...'ai tout de même décelé quelques points de convergence sur les préoccupations des Français : la protection du pouvoir d'achat ; l'inquiétude pour notre planète ; la volonté d'améliorer la présence des services publics, notamment dans nos quartiers et dans le monde rural ; l'inquiétude aussi – quoiqu'elle ne soit pas partagée de la même manière sur tous les bancs – sur la situation de nos finances publiques ; l'insécurité à laquelle nos concitoyens sont encore trop souvent confrontés. J'entends que nous partons souvent du même point de départ, mais que nous pouvons diverger sur le point d'arrivée. Cela s'appelle le débat démocratique et, pour le dire aussi simplement que possible, cela ne me fait pas peur. Je trouve même cela enthousiasmant.
Cela suppose de nous dire les choses. M. le président Marleix nous dit qu'il est préoccupé par les finances publiques, mais quand j'écoute ses propositions en la matière, je me dis qu'il nous reste du chemin à parcourir pour partager la même approche d'un débat clair et transparent.
Notre responsabilité collective est de démontrer que l'on peut construire des majorités de projet et conduire une action publique efficace. Vous l'avez souligné, monsieur le président Marcangeli, nous dialoguerons et avancerons en gardant une ligne claire, celle de nos valeurs, sans que personne n'ait besoin de renoncer à ce qu'il est. Composer, ce n'est pas se renier.
Prendre en compte la situation des finances publiques, ce n'est pas renoncer à la défense des services publics, comme vous l'avez parfaitement dit. Madame la présidente Panot, au milieu de vos invectives, j'ai réussi à discerner quelques propositions.