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Interventions sur "professionnelle"

264 interventions trouvées.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSylvain Maillard :

...ts familiaux jouent un rôle social majeur. Merci, monsieur le ministre, d'avoir annoncé ce matin la création d'une assurance vieillesse améliorant leurs droits. Merci également d'avoir intégré, à la demande de notre groupe, davantage de mesures de justice sociale en matière de gestion progressive et de fin de carrière. La prise en compte de la pénibilité, notamment en favorisant les reconversions professionnelles et les départs anticipés, est essentielle pour garantir l'équité de notre système. À l'heure actuelle, les salariés effectuant des tâches pénibles ne sont pas forcément ceux qui bénéficient d'un régime spécial garantissant un départ en retraite avant l'âge légal. Si nous ne prenons pas des mesures, le déficit cumulé du système de retraite pourrait atteindre 500 milliards d'euros en 2047. Cinq c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPhilippe Vigier :

... et votre objectif à cinq ans en matière d'emploi des séniors ? Allez-vous appliquer aux entreprises des pénalités financières ? Que ferez-vous pour les plus petites d'entre elles qui, dans la rédaction actuelle, ne seront pas tenues de publier un index ? L'attribution de nouveaux droits aux aidants constitue une avancée mais qu'en est-il de ceux qui, confrontés à la maladie au cours de leur vie professionnelle, ou subissant des ruptures d'activité, voient leur carrière perturbée ? Pourra-t-on faire en sorte que les personnes concernées n'aient pas à attendre 67 ans pour percevoir la retraite à taux plein ? Concernant la pénibilité, je salue l'amélioration du compte personnel de prévention. Le déplafonnement de points permettra-t-il – à l'issue, peut-être, d'un dialogue avec les partenaires sociaux – d...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSandrine Rousseau :

... tiers du budget de l'État. La réforme n'a pas non plus de sens social : deux ans de plus pour tout le monde, punition collective ! Que vous ayez travaillé longtemps, de manière pénible ou hachée, ou au contraire que vous fassiez partie des mieux lotis du système de l'emploi, pas de détail ! On voit bien vos éléments de langage comme votre cynisme : vous ne parlez plus de pénibilité mais d'usure professionnelle ; le problème, ce ne sont pas les métiers ni les conditions d'emploi, mais les corps... Vous allez nous rebattre les oreilles avec la retraite minimale à 1 200 euros, présentée comme l'avancée sociale de cette réforme. Sauf qu'il s'agit, comme l'a précisé Olivier Véran, de 1 200 euros bruts et que finalement, cette mesure ne concernera que quarante-huit personnes ! Quarante-huit ! La réforme n'a...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaPierre Dharréville :

... de regarder en face. Vous promettez un index mais les mesures prises sous le premier quinquennat d'Emmanuel Macron vous disqualifient pour parler de pénibilité. Vous n'êtes pas davantage fondé à discuter du niveau des pensions. Cette réforme entraînerait des dégâts considérables pour l'ensemble de la société, y compris les plus jeunes. Piocher dans la caisse des accidents du travail et maladies professionnelles est une indignité. Pour quelques petites avancées, vous nous imposez un recul considérable qui affectera chacun de nous. Rien ne saurait rendre acceptable ce projet, en dépit de tout ce que vous rajouterez pour faire passer la pilule. Nous voulons le droit à une « nouvelle étape de la vie » comme disait Ambroise Croizat. Nous souhaitons préserver ce droit essentiel, qui est un grand geste de ci...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRachel Keke :

Le 10 janvier dernier, Mme Borne a déclaré : « Nous demanderons aux employeurs une contribution supplémentaire pour le financement de la retraite. Mais nous refusons qu'elle augmente le coût du travail. C'est pourquoi nous baisserons, symétriquement, la cotisation des employeurs au régime des accidents du travail et des maladies professionnelles, qui est très excédentaire. » Alors que la France est championne d'Europe des accidents du travail, et même des accidents mortels du travail, la Première ministre va chercher dans la branche AT-MP l'argent de sa réforme. Quelle honte ! Vous voulez faire travailler les gens au moins deux ans de plus pour prétendument sauver un système des retraites qui n'est pas en danger. Pire : pour financer c...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaChristine Le Nabour :

...Cette injustice a été partiellement réparée par la loi du 16 août 2022 portant mesures d'urgence pour la protection du pouvoir d'achat, qui a permis de ne plus tenir compte des droits en cours de constitution au titre de l'Ircantec. Toutefois cette disposition ne règle pas la situation des agriculteurs qui ont pris leur retraite avant 2020 et 2022. Ils ont cumulé pendant plusieurs années activité professionnelle et engagement pour la collectivité. Leur investissement au service des citoyens les pénalise aujourd'hui. Que faire pour eux ?

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaSébastien Peytavie :

Vous faites le pari d'améliorer l'emploi des séniors grâce au seul outil de l'index séniors. Mais l'index de l'égalité professionnelle hommes-femmes a brillé par son inefficacité. L'index séniors est une régression supplémentaire car il semble suffire à l'entreprise de le publier pour échapper aux sanctions, qu'importent les résultats. En outre, aucun barème n'est prévu à ce stade et la définition des indicateurs est floue. Vous n'avez pas repris l'intégralité du modèle de l'index de l'égalité professionnelle, qui a au moins le ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaNicole Dubré-Chirat :

La retraite s'inscrit dans le prolongement de la vie professionnelle, laquelle dépend du parcours de chacun. Elle mêle phases d'apprentissage, de formation et d'activité, dans les secteurs public et privé. Les pensions reflètent la diversité de ces parcours individuels. Or, toute réforme du système doit être envisagée de manière globale. En ce qui concerne l'aspect financier, le président du COR a souligné que l'évolution des dépenses de pensions reste constante m...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAndy Kerbrat, professeure des universités et directrice du Certop :

...place et les conditions de formation. Les élèves des lycées professionnels et les apprentis partagent une caractéristique : l'indissociabilité de leur origine populaire et de leurs difficultés scolaires. À niveau scolaire strictement comparable, la probabilité pour que les élèves d'origine populaire soient orientés vers un bac professionnel est 93 fois plus élevée et vers un certificat d'aptitude professionnelle (CAP) 166 fois plus élevée. Ces similitudes s'arrêtent toutefois là. À la suite des réformes menées à partir des années quatre-vingt, orientées vers la valorisation de l'entreprise formatrice et le rapprochement entre l'école et l'entreprise, l'apprentissage est devenu très sélectif. L'enquête que nous avons menée pour l'Institut national de la jeunesse et de l'éducation populaire (Injep) et le ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Armand, cosecrétaire générale du SNUEP-FSU :

...e des élèves qui sont, pardonnez-moi l'expression, cabossés par la vie. Mme Kergoat l'a très bien souligné : il s'agit de jeunes issus de milieux populaires, cumulant des difficultés économiques, sociales et scolaires et qui sont assez éloignés des attendus de l'éducation nationale. L'engagement sans faille des enseignants de lycées professionnels permet de les remobiliser, à travers les matières professionnelles, sur des savoirs plus académiques et d'aboutir à des parcours de réussite : pratiquement la totalité des jeunes concernés atteint ainsi un premier niveau de certification, sanctionné par un diplôme. Je rappelle par ailleurs qu'il n'y a pas en lycée professionnel de « gâchis collectif » comme a pu le déclarer le Président de la République : 13 % des jeunes décrochent, ce qui est certes encore tr...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaCéline Calvez :

Je remercie le groupe Gauche démocrate et républicaine – NUPES de nous permettre de débattre ensemble non seulement sur un enjeu scolaire mais également, cela a été rappelé, sur un enjeu de société. Des travaux ont été lancés fin octobre afin de réfléchir à une nouvelle réforme du lycée professionnel : pour alimenter ces travaux, une évaluation de la transformation de la voie professionnelle engagée en 2019 a été présentée, transformation fondée sur les préconisations que j'avais formulées, avec Régis Marcon, dans le cadre de la mission qui nous avait été confiée à l'époque par le ministre Jean-Michel Blanquer. Parmi les mesures phares de la transformation de la voie professionnelle, je citerai les innovations pédagogiques telles que la co-intervention entre enseignants de matières ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAntoine Armand, cosecrétaire générale du SNUEP-FSU :

La transformation de la voie professionnelle que vous avez en effet engagée a permis de supprimer 1 500 postes en lycées professionnels et a réduit de manière radicale les enseignements généraux : pour citer quelques exemples, en CAP, nous sommes passés de trois heures de français par semaine à une heure, alors même que les élèves concernés sont les plus fragiles ; en bac professionnel, le nombre d'heures consacrées aux matières lettres-his...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaFélicie Gérard, professeure des universités et directrice du Certop :

L'une des difficultés du lycée professionnel est qu'il manque de temps. Au fil des ans, la formation est passée de quatre à trois ans. Comme la première année est consacrée à la découverte des métiers, et la dernière à se préparer à l'enseignement supérieur ou à l'insertion professionnelle, il reste très peu de temps pour former les élèves à ce qui me semble constituer le socle du lycée professionnel : le métier. Historiquement, le métier a toujours été l'outil d'émancipation des classes populaires. Ces jeunes ont besoin d'un métier, et pas seulement d'un emploi – c'est très important. Le numérique peut constituer une piste intéressante pour les filles, mais je trouve dommageable ...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaStéphane Lenormand :

En préambule, je précise que j'ai effectué toute ma carrière dans la formation professionnelle et en lycée professionnel. Ma question porte sur les élèves les plus fragiles, notamment ceux qui bénéficient de dispositifs d'enseignement adapté comme les Segpa – sections d'enseignement général et professionnel adapté –, les Erea – établissements régionaux d'enseignement adapté – et les LEA – lycées d'enseignement adapté : la réforme affectera-t-elle ces publics dont les particularités sont en...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaBéatrice Piron :

...autant sur la possibilité de poursuivre des études supérieures après le lycée professionnel. J'estime au contraire que ces deux voies de formation sont équivalentes – il est d'ailleurs parfaitement possible de faire un BTS après une formation en alternance, et d'aller jusqu'à une école d'ingénieur en ayant commencé par un CAP en apprentissage. Il n'y a pas lieu d'opposer une voie royale – la voie professionnelle – à une voie qui déboucherait uniquement sur l'emploi – l'apprentissage. À ma connaissance, les élèves ne sont pas systématiquement dirigés vers l'université ou vers un BTS après le lycée professionnel. Certains ont intérêt à s'insérer dans le monde du travail après un baccalauréat professionnel : les inciter à poursuivre des études supérieures les conduirait à l'échec.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaRoger Chudeau :

Nous considérons que la voie professionnelle fait partie du patrimoine national et qu'elle est un conservatoire du savoir-faire et des métiers : ce bien commun doit être regardé avec la plus grande précaution. Aussi sommes-nous dubitatifs à l'égard du projet de réforme que le Gouvernement a engagé avec une certaine forme de rudesse, voire de brutalité. La réforme de M. Blanquer a abîmé l'enseignement professionnel : le chef-d'œuvre est un g...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAgnès Carel, professeure des universités et directrice du Certop :

L'orientation professionnelle mérite indéniablement une réforme. Notre étude révèle que six lycéens professionnels sur dix éprouvent un sentiment d'injustice, au premier chef parce qu'ils vivent leur orientation comme une humiliation. Ils se sentent stigmatisés comme des élèves non intelligents. Il importe très certainement de réformer le collège, bien qu'il l'ait déjà été à de nombreuses reprises. Outre l'orientation, il se...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaJean-Claude Raux :

Je tiens d'abord à remercier vivement mes collègues du groupe GDR – NUPES, qui ont eu l'initiative de ce débat. À en juger par les trois questions posées en séance au Gouvernement le 18 octobre, les initiatives de tous bords au sein de l'Assemblée nationale et la mobilisation sans précédent de l'ensemble des acteurs du lycée professionnel, la voie professionnelle occupe dans le débat public la place qui lui est due. J'ose espérer qu'elle a encore un avenir. Mesdames Gérardin et Kergoat, monsieur Doré, je vous remercie pour votre expertise et pour vos exposés qui reflètent une réalité parfois glaçante. Madame Kergoat, l'une des pistes évoquées pour mener cette réforme est d'accorder davantage d'autonomie aux régions et aux établissements afin de développe...

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaAurore Bergé, professeure des universités et directrice du Certop :

...ant de circuler entre différents territoires. Enfin, la recherche démontre que l'école a pour rôle de transmettre aux élèves des compétences suffisamment variées pour s'adapter à différents métiers, à différents milieux professionnels. En rester au principe d'adéquation entre la formation et l'emploi ne permet donc pas d'élargir l'éventail de compétences des élèves, ni de favoriser leur réussite professionnelle.

Photo issue du site de l'Assemblée nationale ou de WikipediaDanielle Brulebois, cosecrétaire générale du SNUEP-FSU :

...opres enfants ? Pensons-nous que nous devrions les orienter vers les filières du bâtiment, au motif que ce secteur manque d'attractivité ? Non ! Puisque nous rejetons cette idée pour nos propres enfants, pourquoi agirions-nous ainsi envers les enfants des autres ? Ayons de l'ambition pour les jeunes les plus défavorisés ! Nous pourrions, par exemple, les intégrer à une planification des filières professionnelles correspondant aux grands défis de demain : les enjeux environnementaux, la prise en charge du grand âge ou encore la nécessaire réindustrialisation du pays. Il s'agit de repenser la voie professionnelle de manière à offrir aux élèves des qualifications solides et équilibrées, permettant au pays de faire face à ces défis d'avenir, et non selon la vision étriquée défendue par Carole Grandjean, qui...